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La coopération ouverte est construite sur le principe de "Partage sincère" : il permet à des personnes non membres de la communauté d'utiliser et d'alimenter les Communs dans le cadre du respect du ou des Licences attribuée à ces Communs.
Venant d'un environnement anglophone, il est apparu dans le milieu du numérique pour spécifier une forme de coopération apparue dans ce milieu comme étant "Open" et donc "Ouvert. La plus ancienne source date de 1992, (David A Curry) dans un texte spécifiant le souhait de mise à disposition de leur travail auprès d'autres développeurs sans avoir à franchir des barrières de sécurité.
Coopération ouverte et "logiciel Libre" se retrouvent ainsi associés dans le but de soutenir le travail et la conception entre pairs. En 2001, Lessing (The future of Ideas) souligne que ce mode de fonctionnement facilitant les intéractions soutient la créativité et l'innovation. Entre 2001 et 2006, plusieurs chercheurs analysent ces pratiques coopératives entre pairs comme des espaces horizontaux. Des liens sont faits avec les travaux d'Elinor Ostrom et ses travaux sur les fonctionnements des Communs.
Il semble que le 1er usage de l'expression en France date de 2006 pour décrire les “racines du modèle de l’innovation ascendante”, avec trois caractéristiques issues du travail d’Eric Van Hippel :
- la nécessité de trouver par soi-même et avec ses propres moyens des solutions adaptées à ses besoins
- une proximité avec les usages qui fait confiance à la sagacité des utilisateurs pour faire émerger des fonctionnalités qui répondent directement à leurs besoins et pour assurer la circulation de l’innovation dans leurs cercles de pairs
- et la coopération ouverte décrite comme une une loi d’efficience justifiée par le fait que “l’innovation est un processus d’apprentissage par l’usage, si bien que chercher à la protéger et à contrôler ses utilisations affaiblit sa qualité et ses chances d’attirer à elle l’attention des industriels” (Cardon, 2006, p.18).
Le sens plus explicite de la coopération ouverte en tant qu’une “espace de participation massive” est formulé en 2008 par Christophe Aguiton et Dominique Cardon dans l’article sur le Web participatif. Les auteurs y réaffirment le lien entre la coopération ouverte et le modèle coopératif d’innovation. Selon eux, ce modèle “a besoin d’espaces de coopération ouverte pour pouvoir se développer” (Aguiton, Cardon, 2008, p. 81). Ici, le lien entre la coopération ouverte et l’innovation ascendante dépasse largement le champ d’origine de production des logiciels libre.
A partir de 2010, il apparaît à des chercheurs des Sciences Humaines que la recherche complexe et sur des champs d'investigations élargis est nécessaire afin de l'enrichir. En 2012, Joël Candau, amène une dimension plus anthropologique opposant "coopération fermée" et "coopération ouverte". C'est à partir de cette période que le terme de coopération ouverte rejoint le champs des acteurs de la coopération.
Lilian Ricaud propose une définition en 2013 : "La coopération ouverte est une méthode de travail collaborative basée sur des principes d'autorisation a priori et de contrôle a posteriori".
La coopération ouverte est ainsi intégrée dans des secteur tels que l'éducation populaire, l'ESS, l'inovation pédagogiques, les solidarités, etc. Le besoin de diffusion soutient dans ces années la diffusion de mode de coopération (et donc de réunions) en ligne (décrit par Forte&Lampe en 2013).
En 2015, Michel Briand, décrit que la coopération ouverte s’allie à la question émergente des communs comme le cite Michel Briand aux rencontres Moustic en parlant de "la diversité et la richesse des réseaux qui adoptent des pratiques de coopération ouverte avec un souci de contribuer à des communs.”
De nombreuses intitiatives ont émergées ces dernières années parmi lesquels des Tiers Lieux, et autres Fab-Lab mais aussi des espaces numériques permettant à des non experts de pouvoir partager et alimenter des pratiques. Nous pouvons par exemple citer l'exemple des Ripostes Créatives Pédagogique qui ont hébergé des innovations émergées pendant la crise du COVID (ICI un article de 2023), l'incontournable (si, si!!) Interpole, espace à disposition des facilitateurs et autres animateurs de groupes mais d'autres intitiatives telles que le Transiscope permettant à des milliers de porteurs d'initiatives de pouvoir être en réseau, de se faire connaître et de se rallier.
Nous pouvons dire que la coopération ouverte est une question de posture individuelle et collective. Enfin pour, faire taire le débat "Collaborer VS Coopérer", elle permet à la fois de soutenir une manière de travailler ensemble et de "faire oeuvre commune" en proposant au monde le fruits de réflexions co-construites, susceptibles de devenir massives et partagées.
Elle est à la fois un choix politique et une manière de construire des Archipels d'acteur·ice engagé·es.
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Coopération ouverte
L'essentiel du contenu de cette partie est un résumé de l'article de Elzbieta Sanojca et Michel Briand daté de 2018La coopération ouverte est construite sur le principe de "Partage sincère" : il permet à des personnes non membres de la communauté d'utiliser et d'alimenter les Communs dans le cadre du respect du ou des Licences attribuée à ces Communs.
Née dans l'univers du numérique "open"
Venant d'un environnement anglophone, il est apparu dans le milieu du numérique pour spécifier une forme de coopération apparue dans ce milieu comme étant "Open" et donc "Ouvert. La plus ancienne source date de 1992, (David A Curry) dans un texte spécifiant le souhait de mise à disposition de leur travail auprès d'autres développeurs sans avoir à franchir des barrières de sécurité.
Coopération ouverte et "logiciel Libre" se retrouvent ainsi associés dans le but de soutenir le travail et la conception entre pairs. En 2001, Lessing (The future of Ideas) souligne que ce mode de fonctionnement facilitant les intéractions soutient la créativité et l'innovation. Entre 2001 et 2006, plusieurs chercheurs analysent ces pratiques coopératives entre pairs comme des espaces horizontaux. Des liens sont faits avec les travaux d'Elinor Ostrom et ses travaux sur les fonctionnements des Communs.
Il semble que le 1er usage de l'expression en France date de 2006 pour décrire les “racines du modèle de l’innovation ascendante”, avec trois caractéristiques issues du travail d’Eric Van Hippel :
- la nécessité de trouver par soi-même et avec ses propres moyens des solutions adaptées à ses besoins
- une proximité avec les usages qui fait confiance à la sagacité des utilisateurs pour faire émerger des fonctionnalités qui répondent directement à leurs besoins et pour assurer la circulation de l’innovation dans leurs cercles de pairs
- et la coopération ouverte décrite comme une une loi d’efficience justifiée par le fait que “l’innovation est un processus d’apprentissage par l’usage, si bien que chercher à la protéger et à contrôler ses utilisations affaiblit sa qualité et ses chances d’attirer à elle l’attention des industriels” (Cardon, 2006, p.18).
Le sens plus explicite de la coopération ouverte en tant qu’une “espace de participation massive” est formulé en 2008 par Christophe Aguiton et Dominique Cardon dans l’article sur le Web participatif. Les auteurs y réaffirment le lien entre la coopération ouverte et le modèle coopératif d’innovation. Selon eux, ce modèle “a besoin d’espaces de coopération ouverte pour pouvoir se développer” (Aguiton, Cardon, 2008, p. 81). Ici, le lien entre la coopération ouverte et l’innovation ascendante dépasse largement le champ d’origine de production des logiciels libre.
A partir de 2010, il apparaît à des chercheurs des Sciences Humaines que la recherche complexe et sur des champs d'investigations élargis est nécessaire afin de l'enrichir. En 2012, Joël Candau, amène une dimension plus anthropologique opposant "coopération fermée" et "coopération ouverte". C'est à partir de cette période que le terme de coopération ouverte rejoint le champs des acteurs de la coopération.
Elle grandit dans l'espace de la coopération
Lilian Ricaud propose une définition en 2013 : "La coopération ouverte est une méthode de travail collaborative basée sur des principes d'autorisation a priori et de contrôle a posteriori".
La coopération ouverte est ainsi intégrée dans des secteur tels que l'éducation populaire, l'ESS, l'inovation pédagogiques, les solidarités, etc. Le besoin de diffusion soutient dans ces années la diffusion de mode de coopération (et donc de réunions) en ligne (décrit par Forte&Lampe en 2013).
En 2015, Michel Briand, décrit que la coopération ouverte s’allie à la question émergente des communs comme le cite Michel Briand aux rencontres Moustic en parlant de "la diversité et la richesse des réseaux qui adoptent des pratiques de coopération ouverte avec un souci de contribuer à des communs.”
De nombreuses intitiatives ont émergées ces dernières années parmi lesquels des Tiers Lieux, et autres Fab-Lab mais aussi des espaces numériques permettant à des non experts de pouvoir partager et alimenter des pratiques. Nous pouvons par exemple citer l'exemple des Ripostes Créatives Pédagogique qui ont hébergé des innovations émergées pendant la crise du COVID (ICI un article de 2023), l'incontournable (si, si!!) Interpole, espace à disposition des facilitateurs et autres animateurs de groupes mais d'autres intitiatives telles que le Transiscope permettant à des milliers de porteurs d'initiatives de pouvoir être en réseau, de se faire connaître et de se rallier.
En conclusion
Nous pouvons dire que la coopération ouverte est une question de posture individuelle et collective. Enfin pour, faire taire le débat "Collaborer VS Coopérer", elle permet à la fois de soutenir une manière de travailler ensemble et de "faire oeuvre commune" en proposant au monde le fruits de réflexions co-construites, susceptibles de devenir massives et partagées.
Elle est à la fois un choix politique et une manière de construire des Archipels d'acteur·ice engagé·es.
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