Les contenus organisés par mots-clés



Les contenus classés selon la progression pédagogique de la formation


Cercle 1 "Introduction à la formation"

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Vidéo « Collaborer : nécessité ou effet de mode ? »

L'intervenant de cette vidéo, Laurent Marseault, est l'un des co-fondateurs d'Animacoop, également impliqué dans le mouvement des Colibris.

Des outils libres pour vos projets collectifs - 1 - Collaborer : nécessité ou effet de mode ? from Mouvement Colibris on Vimeo.

Trombinoscope


Cet espace permet de faire connaissance au sein du groupe, en mêlant participant·e·s et format·eur·ice·s !
Prenez bien note que cette page est - à l'instar de la plateforme - accessible publiquement. Trouvez donc le bon compromis entre partage de vos informations et le respect des éléments vous concernant (ainsi que ceux liés à vos projets, à votre employeur, etc.). Nous vous proposerons de restreindre l'accès à cette page avec mot de passe suite au 1er regroupement (d'ici là, les moteurs de recherche ne devraient pas avoir le temps de l'indexer :-)


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Mais au fait, y a qui dans cette formation ? (suite)

Consigne :
  • allez jeter un œil au trombinoscope pour découvrir les profils des autres participant·e·s
  • revenez sur cette page, et poser votre/vos question-s dans le pad ci-dessous à la personne concernée.

Pour ce petit exercice, nous allons utiliser un pad. C'est l'un des outils les plus simples, et pourtant (donc ?) l'un des plus utile et polyvalent pour des projets collectifs.

Le pad ne permet pas d'être alerté·e automatiquement en cas de contribution. Nous, les formateurs·trices nous chargerons donc de vous informer tous les 2-3 jours des nouvelles questions et réponses écrites sur ce pad.

Parlons technique : nous avons créé ce pad chez Framapad, il est donc "hébergé" chez eux. Nous l'avons simplement intégré (affiché) dans la présente page. Cela renforce la notion de "gare centrale" dont nous parlerons durant le 1er regroupement (outch, quel teaser !=




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Cercle 2 "L'individu et ses compétences collaboratives"

Prendre soin des réactifs

En une phrase Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand".
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple
  • en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
    • en dehors des réunions, lors de temps moins formels
    • anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
  • en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
  • ...
Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implication

L'importance de l'interconnaissance

En une phrase Pas de coopération sans inter-connaissance
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Dynamiques des groupes
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description Ne pas oublier que prendre le temps de faire connaissance (par des présentations, des jeux ou des temps informels – repas, balades, ateliers de création...) est un préalable indispensable à la coopération.

L'interconnaissance pourra ensuite mener à la confiance et à la créativité.

Les jeux de coopération et/ou d'interconnaissance permettent de mieux connaître les fonctionnements des autres membres du groupe :
  • le jeu des "bonjour"
  • le So Speed dating
  • le jeu du noeud
  • la mouche muette
  • les chaises qui tombent
  • E.T. (jeu des baguettes)
  • la balade aveugle
  • le comptage collectif
  • Petites histoires – Grande histoire
  • la ligne muette
  • Bopbilibop Bop Bop
  • Tous ceux qui
  • Web humain
  • Zip Zap

Découvrez tous les outils d'animation sur cette page

Ressouce CC-BY-SA Auteures : Sarah Gaucher, Alice Oschner, Cré-sol
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Texte publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

Les biais comportementaux

Lorsque l'on anime des projets (en fait même quand on en anime pas ;-) il n'est pas inutile de connaître les limites de notre cerveau afin de pouvoir "déjouer" quelques pièges et de piloter plus "sereinement son projet" (ou décoder ce qui se passe dans son projet).

Le cerveau humain est capable de réaliser 10^16 opérations par seconde , ce qui en fait – de loin – le plus puissant des ordinateurs actuellement existants. Mais cela ne veut pas dire que notre cerveau n’a pas de grosses limites. Le plus lent des ordinateurs peut faire des maths des centaines de fois plus efficacement que nous, et notre mémoire est souvent rien moins qu’inutile… et surtout, nous sommes la proie de biais cognitifs. Ces ennuyeux petits bugs dans notre pensée qui nous font prendre des décisions douteuses et atteindre des conclusions erronées.

Un biais cognitif est une véritable défectuosité (ou limitation) dans la façon dont nous pensons : une faille dans notre jugement qui naît d’erreurs de mémorisation, de stéréotypes ou d’erreurs de calculs (comme des erreurs statistiques ou une mauvaise appréhension des probabilités).

Certains psychologues sociaux pensent que nos biais cognitifs nous aident à traiter l’information plus efficacement, plus rapidement, notamment dans le cas de situations dangereuses. Ce qui est parfois un avantage peut aussi devenir un "souci".
Nous pouvons être sujets à de telles erreurs de raisonnement, mais au moins, nous sommes capables d’en être conscient si on les connaît.

Quelques biais cognitifs de base. Et des pistes pour les atténuer.

  • L’effet de halo. Nous jugeons une chose sur trop peu de ses aspects, surtout les premiers, surtout les plus saillants. Par exemple, nous avons tendance à juger ce qui est beau comme bon. Le simple fait d’être conscient de ce biais diminue son effet.
  • L’effet de différence. Nous jugeons une chose différente comme dangereuse par a priori. Seulement si nous lui en donnons le temps, notre raisonnement approfondi l’analyse et propose une seconde opinion : ce qui est différent est riche.
  • L’effet de répétition. Nous avons tendance à juger une chose qui est répétée comme plus crédible, plus vraie. Les slogans répétés ont souvent le but caché de faire croire. Le savoir peut nous aider à nous en méfier.
  • L’effet d’émotion. Nos décisions émotives ne sont pas toujours prises dans notre intérêt à long terme. Si nous en revenons aux faits seulement, une seconde opinion apparaît dans notre esprit. La méthode des 6 chapeaux peut alors aider à séparer l'émotif du factuel.
  • L’effet de lenteur de traitement de l’information. Nous avons tendance à penser que nous avons toujours trop de travail, que nous sommes débordés. Si nous ralentissons un peu notre rythme, ce biais, et ses effets s’estompent.
  • L’effet de mémoire sélective. Nous retenons plus les mauvais moments. Ecrire noir sur blanc nos réalisations, nos réussites aide à réduire ce biais.


image carte_des_biais_cognitif


Gatien Bataille, formateur et animateur coopératif en Belgique, nous invite à lire ces ouvrages pour prolonger le plaisir :


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Gérer la sur-information, éviter l'infobésité


Pour varier les plaisirs, et en fonction de votre temps disponible, voici 3 façons d'accéder au contenu sur ce sujet

Cette vidéo est composé de 30 minutes d'intervention puis 20 minutes d'échanges libres.


Cette carte mentale a servi de support au webinaire ci-dessus. Est-elle compréhensible sans le discours oral qui l'accompagne ? Je serai curieux d'avoir vos avis...

Ouvrir la carte dans un nouvel onglet
image captureecrancarteinfobesite.png (57.1kB)

Sandrine Percheval (Esper) a attrapé les éléments-clés de ce webinaire, et les a dessiné.

Etape 1 : comprendre les mécanismes. Mais que nous arrive-t-il ?

image image_gererlasurinformationeviterlinfobesite2_infobesite_1_ccbysaesper_web.png (0.3MB)

Etape 2 : passer à l'action pour retrouver un peu de contrôle

image image_conseilsdejedipourgerersoninfobesite_infobesite_2_ccbysaesper_web.png (0.3MB)



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Texte et infographie publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

Organisation de son temps et son travail : la technique Pomodoro

Trois minutes. C'est le temps de concentration moyen des adultes sur une tâche intellectuelle, mesuré en 2012 à l'université de Californie. Le reste du temps, on décroche. Surtout en présence d'un écran, d'un smartphone, d'une porte de bureau ouverte à tous les collègues de passage...
Quand on sait qu'il nous faut 10 minutes pour être dans un état de concentration correct pour mener une tâche intellectuelle... On est mal ;-)


En quoi consiste la technique Pomodoro ?

Elle consiste à ne se consacrer pleinement qu'à une tâche à la fois. C'est-à-dire que vous allez choisir une seule et unique tâche (SI c'est possible !) et choisir le nombre de pomodoros pour l'accomplir puis :

1) Pendant 25 minutes, vous n'allez porter attention qu'à la réalisation de cette tâche. Vous ne vous laisserez pas distraire par quoique ce soit d'autres. Vous ne pouvez pas interrompre cette activité pour autre chose et revenir ensuite à votre tâche initiale. Vous ne pouvez pas poursuivre au-delà des 25min, même si vous pensez terminer la tâche avec quelques secondes de plus.

2) Après chaque pomodoro (25min) , vous faites une pause de 3 à 5 min. Il s'agit d'un break total pendant lequel vous ne faîtes rien de stimulant : juste de la relaxation et du fun en somme.

3) Après 4 pomodoros accomplis, vous devez faire une pause plus longue de 15 à 30 min. C'est le moment idéal pour vous livrer à vos actions gourmandes en temps, peu rentables mais faussement libérateurs. Exemple : lisez vos mails, surfez sur le net...

4) Enfin, n'oubliez pas de prendre des notes sur vos pomodoros ;-) Gardez une trace de vos actions pendant la journée et faites le bilan de vos prouesses à la fin de la journée. Cela peut même vous aider à décompter le temps passé sur tel ou tel projet ou activité...

Les outils de la méthode Pomodoro

Pour une méthode qui se veut simple, vous vous douterez que le matériel requis est élémentaire :
  • un minuteur
    • Idéalement un minuteur de cuisine en forme de tomate si vous voulez respecter scrupuleusement la tradition et l'esprit pomodoro
    • Sinon un téléphone, une montre ou un timer en ligne fera l'affaire. A titre d'exemple : https://tomato-timer.com/

Pourquoi la technique de la "tomate" est-elle efficace ?

La méthode de prime abord peut vous sembler contraignante. C'est ce qui fait sa force.
Elle introduit une composante indispensable à tout modèle de réussite : la discipline.

Discipline de la concentration

Idée reçue n °1 : Je suis multitâche, je réalise plusieurs choses à la fois
C'est sans doute une des idées reçues les plus néfastes à la productivité. Des études scientifiques ont prouvé que nous ne pouvons répondre qu 'à un stimulus à la fois.
Si vous croyez être capable de penser ou faire plusieurs choses en même temps, vous êtes dans l'erreur. Vous ne ferez qu'osciller entre les réponses aux différents stimuli qui auront pour effet de vous disperser intellectuellement et physiquement.
Oubliez le multitâche, restez pleinement dévoué·e à une action unique.

Discipline du temps

Vous ouvrez les yeux. C'est le matin, il est 9h. Horreur, le réveil n'a pas sonné ! On vous attend à l'autre bout de la ville dans 30min.
Vous allez alors vous surprendre à être terriblement efficace.
Pas de temps perdu, vous allez droit à l'essentiel et réussissez à vous préparer pour arriver à l'heure. Ce scénario vous est-il familier ?
Très souvent, si vous vous laissez une certaine durée pour faire une tâche donnée, vous allez de manière élémentaire vous arranger pour réaliser la dite tâche pendant la durée définie. (voir La loi de Parkinson nous dit qu'une tâche s'étale sur la durée qui lui a été allouée)

La technique de la tomate impose de gérer son temps sur une durée de 25 min. Pourquoi cette unité de temps ?
Ces 25 min correspondent à la durée moyenne pendant laquelle le cerveau peut se concentrer sur une chose sans faillir.
La méthode consiste donc à adapter vos périodes de travail à vos facultés de concentration.

Les pauses

Elles sont aussi nécessaires que le travail. Sans elles vous ne pourrez pas durer et votre travail perdra sensiblement de son efficacité.
Elles permettent d'éliminer le stress.
Il vous faut relâcher la pression. Etirez-vous. Bougez. Dansez. Le corps autant que l'esprit a besoin de se régénérer.
Les longues pauses, elles, permettent également d'échapper un instant à une discipline trop rigoureuse. Trop de discipline tue la discipline.

Les limites de la tomate

  • Il est parfois frustrant d'interrompre une activité stimulante au bout des 25 minutes. Mais discipline oblige...
  • Il est aussi indiqué de ne pas employer cette technique pendant son temps libre, lorsqu'on s'adonne à une passion ou dans ses relations avec les autres (famille, amis et amours).
  • Enfin, si la technique Pomodoro permet de bien faire, il reste indispensable de définir quoi faire.

image infographie_pomodoro.png (0.2MB)

Vous avez compris que c'est un cadre dont on peut s'extraire ;-)
Le plus important est de retenir qu'on est efficace quand on travaille sur UNE et UNE seule chose à la fois, que ce soit pendant 15, 25 ou 40 min.



Texte et infographie publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

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Compétences collaboratives, de quoi parle-t-on ?

Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et trop peu intégrées dans les parcours de formation des adultes. À partir de ce constat, une docteure en sciences de l’éducation, Elzbieta Sanojca, a cherché à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.

Quelles compétences pour savoir coopérer ?

Intuitivement, on peut tous se dire que coopérer n’est pas qu’une affaire de savoirs théoriques, mais intègre aussi beaucoup de savoir-faire et de savoir-être, ceux-là même qu'on peine souvent à identifier mais qui peuvent représenter des compétences à valoriser et/ou à acquérir. Les identifier représente donc un enjeu au niveau individuel et collectif. Dans ce contexte, la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive.

Prenant comme sujet d’étude la formation Animacoop « Animer un projet collaboratif », avec plus de 200 stagiaires formés aux pratiques collaboratives entre 2010 et 2014 et quatre terrains professionnels d’observation sur les compétences réinvesties, elle a cherché à nommer les compétences-clés pour « bien » coopérer.

image These_E_Sanojca__Schema_des_11_competences_charnieres_et_3_competencescharnieres.png (0.1MB)

Trois compétences collaboratives « pivots »

A partir de ces travaux, elle a identifié trois « compétences collaboratives pivots ». Une combinaison de ces trois compétences semble corrélée à une mise en œuvre plus riche de la coopération/collaboration. Elles peuvent donc être considérées comme des compétences « pivots » du projet collaboratif.

1/ Avoir « l’esprit collaboratif »
Cette qualité marquerait une prédisposition pour entrer dans la coopération, elle inclut :
  • avoir un à priori positif vis à vis de la collaboration
  • fonctionner en mode de réciprocité
  • avoir conscience de l’interdépendance vis à vis des autres

2/ Co-concevoir la structure de son projet
Animer un projet collaboratif commence dès la conception. Le fait de co-concevoir la structure de son projet dès le démarrage renforcerait l’engagement et la motivation mutuelle.

3/ Avoir un souci du bien commun
Un projet va générer des productions. Placer ces productions sous le sceau du « commun » indiquerait la maturité d’un groupe à coopérer/collaborer et consoliderait l’engagement à long terme.

Huit compétences « charnières »

En plus de ces 3 compétences collaboratives pivots, la thèse identifie 8 compétences charnières :
  • « avoir de l’humilité et un ego mesuré » (oui oui...),
  • « être bienveillant·e »,
  • « savoir engager des partenaires »,
  • « animer le groupe pour faciliter le travail »,
  • « être à l’écoute des personnes et des avis »,
  • « développer et maintenir un réseau d’acteurs·rices »,
  • « gérer les informations »,
  • « agir pour atteindre les objectifs communs ».

Comment développer des compétences collaboratives ?

D'après cette thèse, il semble préférable de travailler sur un environnement favorable au développement de compétences collaboratives (cadre de travail, ambiance, motivations partagées, objectifs communs, méthodes de gestion de projets adaptées...) plutôt qu’une approche cloisonnée par individu et/ou par compétences spécifiques.
C'est justement sur ces enjeux que nous travaillerons durant la formation Animacoop (ça tombe bien, n'est-ce-pas ?)



Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud, en 2018

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La communication inter-personnelle au service du collectif ?


La phrase de Socrate “Connais-toi toi-même” n’est pas exactement de lui, c’est une devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes que Socrate reprend à son compte. Cette injonction indique que l’exigence de l’homme/la femme doit se porter sur sa nature. C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même/elle-même que l’homme/la femme peut trouver la sagesse...

Ok, non, on ne va pas faire une thèse de philo sur cette page, revenez ! Mais nous allons tenter une approche globale de la communication dans un groupe, en partant de l'individu. Car animer un groupe en mode coopératif peut parfois être entendu comme nier les particularités de chacun·e, nous pourrons voir que replacer l'individu au centre peut contribuer à atteindre un objectif commun.

Travail collectif et place des individus

La constitution d'un groupe commence par l'intégration et la compréhension des individus qui le compose. Même dans un groupe déjà formé, passer un peu de temps à se connaître mieux n'est jamais du temps perdu. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle dans cette formation nous vous proposons plusieurs techniques d'interconnaissance à distance avant le premier regroupement (trombinoscope, interviews croisées, partage de vos expérimentations).

Porter attention aux états physiques / intellectuels / mentaux des membres du groupe


Nous sommes des êtres complexes faits d'un joyeux mélange d'histoire(s), de culture(s), d'expérience(s), d'émotion(s). Et nous ne pouvons pas complètement ignorer ce qui s'est passé la veille ou 2 minutes avant l'entrée en réunion pour se concentrer totalement sur l'instant présent, ni ne pouvons ignorer les plus ou moins bonnes expériences vécues sur les sujets traités et arriver l'esprit ouvert à toutes propositions.
Pour permettre aux membres d'un groupe de "poser ses valises" à l'entrée de la salle, rien de mieux que de commencer par une session de partage de l'état dans lequel on arrive, émotionnel et/ou pratico-pratique... Sans pour autant être un déballage collectif des états d'humeur (ce n'est pas non plus un cabinet de psy) !
Quelques outils simples comme une "météo du jour" ou encore un tirage de cartes type photolangage peut permettre de parler de son état de façon imagée ( "orageux avec éclaircies à l'horizon" ou encore "je vois un chemin qui ne mène nulle part",...) en gardant une certaine distance mais en communiquant au reste du groupe son "état du jour" qui peut permettre d'expliquer certaines réactions plus tard et désamorcer d'éventuels tensions liées à des incompréhensions.
image meteo.jpeg (46.1kB)

Partager ses besoins pour évacuer les obstacles

image pyramidemaslowtravail.png (0.4MB)
Autant qu'elle peut avoir ses limites, la pyramide des besoins ou Pyramide de Maslow peut être un support des attentions portées aux individus du groupe, notamment les 2 premiers :

1. D'abord s'assurer que les besoins primaires des personnes sont satisfaits ou tout du moins entendus et négociés. Si vous êtes dans une salle, fait-il assez chaud/froid ? les modalités du repas sont-elles claires ? les heures de début/fin affichées ? mais où sont les WC ? Si on est à distance, est-ce que les conditions techniques sont optimales pour faciliter l'écoute ? etc. etc. Rien de pire que de devoir se questionner tout du long d'une intervention si on mange bientôt (surtout si notre ventre gargouille déjà :))

2. Ensuite travailler sur les besoins en termes de sécurité. Dans le cadre d'un travail de groupe, il s'agira plutôt de poser un cadre clair d'échanges. Voici un exemple de cadre de sécurité utilisé par l'Université du Nous, l'affichant et le rappelant dans chacune de ses réunions.

Ces besoins (comme les suivants) sont à prendre en compte dès le début d'un projet ou d'une réunion pour lever les obstacles, mêmes les plus insignifiants ou basiques, qui peuvent polluer le faire ensemble et la cohésion du groupe. Un acte simple est de poser des accords de groupe que l'on peut même distinguer en trois catégories : les besoins individuels, les besoins vis à vis du groupe et les besoins concernant les objectifs du temps/projet collectif. Ces accords sont à consigner soigneusement et à ressortir régulièrement, soit pour les compléter, soit pour les modifier. Travaillés et affichés autant que de besoin, ils peuvent revêtir une force et un point d'ancrage représentant le collectif.

Le cadre de sécurité par L'Universite du Nous.


La communication non violente ou communication bienveillante

Pour ceux·celles que ça intéresse, je vous conseille de vous orienter vers les formations existantes, nous n'allons pas revenir sur l'ensemble des contenus de cette typologie de communication, extrêmement riche, mais vous partager quelques éléments clés qui nous semblent apporter une plus-value dans la constitution d'un collectif. Ils peuvent d'ailleurs aider aux 3 derniers besoins suivants de la pyramide de Maslow : appartenance, estime et accomplissement de soi.

Clarifier les/ses propos

L'incompréhension et la sur-interprétation sont les déclencheurs principaux des tensions dans un groupe. Pour y remédier, on peut notamment :
  • tenter de clarifier des propos qui semblent incompréhensibles en les reformulant. Commencer sa phrase sans jugement mais par "Si j'ai bien compris, tu as dit que..." permet de ne pas poser une interprétation hâtive et ouvre la discussion avec l'émetteur des propos tenus qui peut réajuster son intervention, apporter des éléments de contexte ou d'explications.
  • changer sa façon de parler. Par exemple, il arrive souvent qu'on prenne la parole à la suite d'une intervention en commençant par "Oui, mais..." sans pour autant que cela vienne contredire ce que vient de dire la personne précédente mais ajouter une information, un autre point de vue. Or, quand un "mais" est placé en réponse on ressent directement la contradiction, donc l'opposition, donc le rejet de ce qui vient d'être dit. Tentez quand vous sentez le "Oui, mais..." sortir de le remplacer par "Oui, et..." : ça change tout !
  • être CLAIR·E·S sur ses intentions, sur ce que vous avez envie ou non de faire, si vous êtes en accord ou non avec les propos. Poser son avis et ses besoins (cf. précédemment) au sein du groupe n'est pas une marque d'autorité si cela est fait avec respect vis à vis des autres (et vis à vis de soi même). Cela permet au contraire d'évoluer dans un environnement sain sans arrières pensées ou reliquats de frustrations.

Apporter une critique constructive


L'un des outils privilégiés de la CNV (communication non violente) a été traduit en schéma par l'Université du Nous. Cela permet de structurer son intervention, notamment en cas de conflit ou de crispation sur des propos ou des faits (et c'est recommandé de l'utiliser AUSSI pour les propos ou faits appréciés !), en 4 étapes :
  • 1. Partir de faits ("Quand tu as fait / dit ça...") plutôt que de généralités ("Tu es tout le temps en retard / critique, etc.)
  • 2. Exprimer ce que cela provoque chez soi ("Je me suis senti.e...") en termes d'émotion personnelle ("agacé·e", "triste", etc.)
  • 3. Réfléchir aux besoins que cela provoque pour soi ("besoin de plus d'écoute", "besoin d'être respecté·e", etc.)
  • 4. Transformer le besoin en demande précise, réaliste et réalisable ("je te propose de me prévenir si tu arrives en retard", "je te propose de trouver un espace/temps pour évaluer mon travail", etc.)

Cela reste un outil, à utiliser avec modération et sincérité pour ne pas se retrouver dans ce genre de situation !

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image guguscnv2coulweb.jpg (0.5MB)

Auteure de cet article : Sandrine Percheval, contenu sous licence Creative Commons By-Sa

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Cercle 3 "La posture de l'animateur·ice"

Prendre soin des réactifs

En une phrase Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand".
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple
  • en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
    • en dehors des réunions, lors de temps moins formels
    • anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
  • en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
  • ...
Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implication

Ecouter...
...le groupe !

En une phrase Etre en attention au groupe, prendre du recul
Description "Sentir" un groupe n'est pas toujours aisé, mais il est parfois bien utile de jauger l'ambiance, les tensions, le niveau d'attention des personnes...
Lorsque l'animateur·ice détecte un frein (participants fatigués, tendus) ou une opportunité (envie partagé de travailler ou de discuter d'un sujet...) , deux possibilités :
  • soit on propose de ré-orienter le déroulé de la réunion (parfois une simple pause supplémentaire suffit, parfois il faut réguler en "crevant" l'abcès des tensions)
  • soit on invite le groupe à prendre conscience de sa propre dynamique : "si on regarde la situation de l'extérieur, qu'est-il en train de se passer dans notre groupe ?"

En effet, vous avez raison, cette posture est en partie incompatible avec la précédente posture sur l'écoute active :-/

Valider les échanges

En une phrase Est-ce que ça convient à tout le monde ?
Description La validation des échanges par le groupe, sert à marquer la fin d'un point ou la fin d'une réunion : cela fait appel à la capacité de l'animateur·ice à repérer les points essentiels des discussions et à les synthétiser pour les rendre claires à l’ensemble du groupe et enfin à les faire valider. Le compte-rendu reprendra donc les éléments de cette validation.

S'adapter en live

En une phrase Rester souple et agile
Description Sans doute la compétence la plus fine de la facilitation : "sentir" le groupe.
Lorsqu'on s'aperçoit que son animation patauge, que le groupe n'est pas dans de bonnes conditions (tensions palpables, actualité hors-norme qui empêche toute concentration...), il vaut mieux arrêter l'animation en cours.

2 solutions sont alors possibles :
1/ vous proposez un autre déroulé sur le vif, en revoyant les ambitions de la réunion à la baisse et en proposant un autre déroulé. Parfois, cela peut signifier changer complètement l'objectif de la réunion, notamment en prenant les tensions à bras le corps et en les traitant avec méthode
1/ Vous aviez prévu que le contexte pouvait être difficile et vous avez donc un plan B ! C'est plus confortable, mais demande plus de préparation et pas toujours facile à anticiper.
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Conseils pour prolonger l'espérance de vie d'un·e animateur·ice




Les "trucs" ci-dessous ciblent la posture d'animateur·ice durant un temps de réunion. A bien différencier de la posture d'animateur·ice d'un projet et/ou d'un groupe, pour laquelle vous trouverez des ressources dans le module 3.


Clarifier son rôle

image Participatif_Animateur.jpg (0.2MB)

Être vigilant·e à sa posture


Ecouter

"Parler est un besoin, écouter est un art"

Plus de précisions ?

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Ecouter...
...le groupe !

Etre en attention au groupe, prendre du recul

Plus de précisions ?

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Valider les échanges

Est-ce que ça convient à tout le monde ?

Plus de précisions ?

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Des questions plutôt que des affirmations

Et des questions ouvertes svp :-)

Plus de précisions ?

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Cadrer et réguler

S'assurer qu'on reste dans le sujet, de façon constructive

Plus de précisions ?

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S'adapter en live

Rester souple et agile

Plus de précisions ?

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Cercle 4 "Faire mûrir le groupe"

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Bilan des accélérateurs de projets


Sur la méthode

  • facile à prendre en main
  • dynamique
  • cadre contraint mais garantit l'éfficacité de la méthode
  • Problématique pourrait être annoncée avant l'accélérateur, pour avoir le temps de réflechir/préparer ses idées
  • A la fin, cela génère de la frustration : comment se tenir au courant de la mise en oeuvre du plan d'action d'un projet sur lequel on a contribué
  • Imaginer des trucs pour aider le porteur de projet à mieux présenter sa problématique

Sur les outils

  • visio nécessite 5-10 min de calage technique
  • pad complémentaire de la visio
  • mais co-écriture nécessaire car si 1 personne seule note, cela l'exclut de facto des échanges
  • Les "blancs/silences" sont un peu bizarres en visio Mais permet souvent d'aller vers des idées plus novatrices

Sur la ré-utilisation future

  • avec des personnes en insertion
  • avec différents territoires
  • avec des partenaires
  • cadre perso : en famille
  • Méthode intéressante en soi car permet de travailler la confiance, l'interconnaissance... < a tester sur un territoire

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L'importance de l'interconnaissance

En une phrase Pas de coopération sans inter-connaissance
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Dynamiques des groupes
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description Ne pas oublier que prendre le temps de faire connaissance (par des présentations, des jeux ou des temps informels – repas, balades, ateliers de création...) est un préalable indispensable à la coopération.

L'interconnaissance pourra ensuite mener à la confiance et à la créativité.

Les jeux de coopération et/ou d'interconnaissance permettent de mieux connaître les fonctionnements des autres membres du groupe :
  • le jeu des "bonjour"
  • le So Speed dating
  • le jeu du noeud
  • la mouche muette
  • les chaises qui tombent
  • E.T. (jeu des baguettes)
  • la balade aveugle
  • le comptage collectif
  • Petites histoires – Grande histoire
  • la ligne muette
  • Bopbilibop Bop Bop
  • Tous ceux qui
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Découvrez tous les outils d'animation sur cette page

Ressouce CC-BY-SA Auteures : Sarah Gaucher, Alice Oschner, Cré-sol
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Se conformer au groupe


Cette vidéo, au ton très scénarisé, est assez révélatrice de certains comportement de conformisme, auquel on peut difficilement résister. A ne pas prendre au pied de la lettre, mais juste en tant que question à se poser dans les groupes auquels nous appartenons :-)



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La méthode des 6 chapeaux

Afin de favoriser l'implication de chacun et l'émergence de nouvelles idées au sein d'un groupe, le psychologue spécialiste des sciences cognitives Edward de Bono a développé en 1987 la méthode dite des "6 chapeaux". Partant du postulat que la recherche de solutions passe par six phases bien distinctes, celle-ci invite chaque membre du groupe à explorer lors d'une réunion six modes de pensée spécifique, symbolisés par six chapeaux de couleurs différentes.

En résumé, les objectifs sont de :
  • Permettre à chaque membre de percevoir une idée, de la penser, sous un angle différent et ainsi de faire évoluer son point de vue sur une question
  • Empêcher la censure d'idées nouvelles au sein d'un groupe
  • Créer un climat favorable aux échanges et à la créativité, favoriser la liberté de parole
  • Résoudre collaborativement des problèmes
  • Offrir une vision globale et approfondie de la situation

Concrètement, une fois le problème posé, chaque membre endosse tour à tour une stature différente en revêtant virtuellement un chapeau et commence à explorer de nouvelles solutions :
  • Le Chapeau blanc symbolise la neutralité. Lorsqu'elle le porte, la personne doit s'attacher à énoncer simplement les faits, en laissant de côté tout ce qui peut relever de l’interprétation
  • Le Chapeau rouge : l’émotion. La personne énonce librement ses sentiments et ses intuitions
  • Le Chapeau vert : la créativité. Elle cherche des alternatives, en essayant de considérer le problème sous un angle nouveau
  • Le Chapeau jaune : la critique positive. Elle admet ses rêves et ses idées les plus folles
  • Le Chapeau noir : la critique négative, le jugement. Elle énonce les faiblesses et les risques que comporte selon elle cette idée
  • Le Chapeau bleu : l'organisation, la canalisation des idées, le processus. Elle s'attache à prendre du recul sur le sujet énoncé

Cette méthode, qui pousse les participants à sortir de leur mode de pensée habituel peut s'avérer très utile dans le cadre de la réalisation d'un écrit collectif.

image Fichemthode_6_CHAPEAUX_Universit_du_Nous.jpg (0.3MB)

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Mais au fait, y a qui dans cette formation ? (suite)

Consigne :
  • allez jeter un œil au trombinoscope pour découvrir les profils des autres participant·e·s
  • revenez sur cette page, et poser votre/vos question-s dans le pad ci-dessous à la personne concernée.

Pour ce petit exercice, nous allons utiliser un pad. C'est l'un des outils les plus simples, et pourtant (donc ?) l'un des plus utile et polyvalent pour des projets collectifs.

Le pad ne permet pas d'être alerté·e automatiquement en cas de contribution. Nous, les formateurs·trices nous chargerons donc de vous informer tous les 2-3 jours des nouvelles questions et réponses écrites sur ce pad.

Parlons technique : nous avons créé ce pad chez Framapad, il est donc "hébergé" chez eux. Nous l'avons simplement intégré (affiché) dans la présente page. Cela renforce la notion de "gare centrale" dont nous parlerons durant le 1er regroupement (outch, quel teaser !=




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Les 4 activités R.E.P.I

En une phrase Nourrir les proactifs·ives, les réactifs·ives, les observateurs·rices et mêmes les inactifs·ives !
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description
  • R comme "Rencontres (synchrones) : elles concernent les plus actifs·ives
  • E comme "Échanges entre les rencontres" (asynchrones) : cette activité permet de ne pas oublier les moins actifs·ives (en particulier les « observateurs·rices » qui pour certain·e·s pourront un jour devenir actifs).
  • P comme "Partage", et plus précisément "Espace de partage" : ce n’est pas un simple flux qui passe dans le temps. Il permet de retrouver les éléments importants en fonction de la thématique plutôt que de celui du moment où ils ont été apportés. C’est un peu la mémoire du groupe.
  • I comme "Information". Elle concerne tout le monde (y compris ceux qui sont actuellement, en dehors de la communauté), mais comme c’est trop souvent la première (et parfois la seule) activité à laquelle on pense, je l’ai placée en dernier !

Selon Jean-Michel CORNU, il est essentiel de répartir le peu de temps dont vous disposez pour avoir même très imparfaitement ces quatre activités et votre groupe se développera de façon naturelle, sans rien oublier.


Définir des accords de groupe

En une phrase Un cadre qui sécurise les individus et leurs besoins
Type de fiche
  • Concepts
  • Astuces
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description Les accords de groupes peuvent se définir comme la formalisation d'un cadre collectif qui sécurise la participation des individus à un temps de réunion et qui permet ainsi de remplir les besoins individuels de chacun·e des participant·e·s.

Il est l'aboutissement de l’expression des besoins de chaque participant·e et, si nécessaire, d'une négociation entre besoins contradictoires. Les accords de groupe prennent souvent la forme d'un nuage de mots ou de petites phrases qui permettent de rendre visible au groupe l'ensemble des besoins de ses membres afin de permettre leur prise en compte par chacun·e.
image 20180919_095255.jpg (1.3MB)

Le but des accords de groupe, c'est qu'à travers l'expression des besoins de tou·te·s, le temps collectif ne rencontre les limites de personnes. On parle donc bien a priori ici de besoins profonds sur et non de simples préférences, que les participant·e·s peuvent formuler à travers une phrase commençant par "Pour que ce moment passé ensemble ne rencontre pas mes limites, j'ai besoin de...". On valide donc généralement les accords de groupe au consentement, en ce sens qu’ils ne remplissent pas nécessairement les préférences de chacun·e, mais qu'ils ne percutent les limites de personne.

Puisqu'ils sont garants d'un cadre collectif sécurisant, c'est au collectif dans sa globalité qu'il incombe de veiller au respect des accords de groupe. Un rôle peut-être attribué pour dédier à quelqu'un la tâche d'être en attention du respect du cadre à une personne en particulier, mais il ne dédouane personne de sa responsabilité quand à son respect individuel des besoins et limites des autres.

Les accords de groupe doivent

  • Être co-créés par chaque participant·e : puisque aucune personne ne peut formuler les besoins ou les limites du moment d'une autre. Une petite méthode d'animation pour co-créer vos accords de groupe. Le temps de formulation des besoins du collectif doit être sanctuarisé et être suffisamment accueillant /serein pour permettre à chacun d'exprimer ses besoins en toute liberté et authenticité,
  • Être redéfinis dés lors que la composition du groupe change : puisqu'ils sont liés aux individus, dés que la composition du groupe évolue, il faut faire évoluer les accords qui s'adaptent aux besoins des personnes présentes;
  • Être re-validés à chaque nouveau regroupement : puisque si la composition d'un groupe ne change pas, les besoins et limites de chacun évoluent chaque jour. La re-validation des accords de groupe peut donc être rapide mais elle est nécessaire (à travers un tour de consentement par exemple);
  • Être rendus visibles : puisqu'ils doivent être respectés tout le temps, ils doivent être visibles et accessibles en permanence, d'autant plus que c'est le groupe dans sa globalité qui est garant du respect de ces accords.

Les accords de groupe ne permettent pas

  • De sécuriser de manière globale les échanges au sein d'un projet collectif ou d'une organisation : ils sont à privilégier pour les moments de rencontres physiques ou distants de type réunion, mais doivent être complétés par des architectures plus fines à l'échelle d'une organisation (moments dédiés à l'apaisement des tensions, rituels de gestion des conflits, etc...).
  • De sécuriser les échanges sur des sujets trop brûlants ou dans l'urgence : les accords de groupe reposent principalement sur la capacité de chacun·e à exprimer avec authenticité ses besoins à respecter les besoins des autres. En situation de conflit interpersonnels ou dans des contextes trop chargés émotionnellement, les accords de groupe doivent être remplacés par des dispositifs de médiation plus complet et pertinents.

Et si nos besoins se marchent sur les pieds ?

Il arrive parfois que les besoins de deux personnes ou plus se percutent, s'opposent. On ne peut pas commencer à travailler sereinement dans ces conditions, les concernés ne pouvant être serein·e·s à ce moment. Dans ce cas, trois petites étapes permettent de débloquer la situation :
  • Clarifier : inviter chaque concerné·e à reformuler son besoin pour vérifier qu'il y a vraiment une opposition et bien comprendre ce qu'il y a derrière les mots;
  • Effectuer une nouvelle proposition : une fois bien compris les besoins exprimés, une reformulation peut-être proposée et passée au consentement auprès des deux intéressé·e·s. Exemple :"J'ai besoin de calme VS j'ai besoin de bouger" deviendrait "j'ai besoin de moments de calme ET j'ai besoin de moments pour bouger"

Retrouvez une méthode d'animation de co-construction d'accords de groupe dans cette fiche outil : https://interpole.xyz/?CoDefinitionDAccordsDeGroupes

Ressource CC-BY-SA Auteur-e-s :Audrey Auriault, Louise Didier, Romain Lalande

Définir et distribuer des rôles

En une phrase Des rôles plutôt que des fonctions !
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description L'animation de la réunion peut être “distribuée” à plusieurs personnes pour des rôles tels que :
  • un animateur·rice, qui gère le déroulement de l'ordre du jour
  • un facilitateur·rice qui facilite le passage de parole de l'un·e à l'autre, qui s'assure que les participant·e·s s'écoutent et ne se coupent pas la parole et qui est attentif·ive à ce que chacun·e puissent parler
  • un·e maître·sse du temps qui garantit le “timing” pour chaque point à l'ordre du jour et qui prévient des débordements de temps => "combien de temps pour ce point ?", "il reste X min"...
  • un·e scribe pour prendre des notes et/ou garder une trace, réaliser un compte-rendu, un relevé de décisions

Il existe d'autres rôles potentiels, selon les besoins :
  • un·e accueilleur·euse, qui accueille les personnes en retard (à voix basse, sans interrompre la réunion) et leur précise où en est la réunion. Les personnes se sentent ainsi intégrées à la réunion sans que le déroulement s'en trouve interrompu.
  • un·e scrutateur·rice d'ambiance ou responsable de la convivialité ou garant de la bienveillance ou dynamiseur, qui s'attache à repérer les signes non verbaux des participant·e·s et fait des propositions à l'animateur pour adapter le rythme de la réunion.
  • un·e scrutateur·rice de la circulation de la parole qui note, sous forme d'un schéma, les personnes qui ont pris la parole et à qui elles se sont adressées (au collectif ? à une personne en particulier ?) et qui le montre en fin de réunion par exemple.

Il peut être intéressant de faire tourner les rôles pour que les personnes du groupe partagent les responsabilités.

Ressources CC-BY-SA Auteures : Sarah Gaucher, Alice Oschner, Cré-sol
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Méthode d’accélérateur de projet

>> La méthode au format pdf

Préambule

Conditions de réussite
Pour assurer le succès d’une telle démarche, l'animateur·rice rappelle les règles. Les participant·e·s apportent leur aide dans un esprit bienveillant et sans "juger". Cet exercice requiert de la part des utilisateurs·rices une attention aux autres. Ne pas faire d'intervention trop longue.

Origine de l'outil
Cette méthode dérive de l'entrainement mental créé pendant la guerre 39-45 par Joffre Dumazedier et développé ensuite par le mouvement d'éducation populaire "peuple et culture".
Elle est utilisée un peu différemment dans le cadre de l'analyse de pratique professionnelle.

Une méthode par étape

image ANIMACOOPaccelerateurprojetA4paysage.jpg (0.7MB)

Étape 0 : préparation (5 min.)

Au début de la rencontre, le groupe doit choisir :
  • un·e exposant·e, qui présente sa situation-problème : il est conseillé qu'elle prépare sa question en amont à partir de sa réflexion sur ce qu’elle vit comme difficulté dans sa pratique professionnelle.
  • un·e animateur·rice : gardien·ne de la méthode, du timing, assure le bon déroulement.
  • un·e secrétaire qui prendra les notes (ou fonction partagée sur pad)

Étape 1 : exposé de la problématique ou de la situation (5 min)


image Etape_2.png (4.8kB)
La personne qui a accepté de soumettre son problème expose le plus clairement possible la situation et son contexte. Elle exprime ensuite la façon dont elle définit le problème. Les autres membres de l’équipe écoutent. . Cette étape se termine de la part de l'exposant par : (je souhaite que le groupe m'aide à...)

Étape 2 : clarification de la problématique (5 min)


image Etape_2.png (5.0kB)
Les membres du groupe formulent les questions pour bien cerner la situation. Ils·elles doivent, à cette étape, s’en tenir à des questions d’information factuelle (meilleure compréhension du contexte par exemple). La personne qui a exposé sa situation apporte les précisions ensuite.

Étape 3 : contrat - reformulation de la question (1 min)


image etape_3.png (5.1kB)
La personne qui a exposé sa situation précise clairement ce qu’elle attend des autres membres du groupe. (je voudrais que le groupe m'aide à ....)


Étape 4 : réactions, commentaires, suggestions (20- 30 min)


image etape_4.png (5.8kB)
Les autres membres du groupe interviennent : donnent leurs impressions, réactions, interprétations... Ils·elles proposent une façon de voir autrement la situation. Ils·elles peuvent faire des suggestions pratiques ou donner des conseils. La personne qui a exposé sa situation écoute et s'engage à ne pas intervenir. Elle a tout intérêt à noter par écrit ce qui lui paraît pertinent de retenir.

Étape 5 : Synthèse et plan d’action (5–10 min)


image etape5.png (6.2kB)
La personne qui a exposé sa situation prend quelques instants pour finaliser en mini plan d'action des remarques exprimées par les membres du groupe (une synthèse personnelle de ce qu’elle retient). Pendant ce temps , les autres participant·e·s notent les idées et remarques qui peuvent leur être utiles dans leurs projets (idées transversales etc)


image etape_7.png (5.0kB)
Après ce temps d'écriture, la personne qui a exposé sa situation présente son plan d'action, indique la façon dont elle entend donner des suites. Les autres membres du groupe n’ont pas à discuter des choix de la personne ou de son plan d’action ; ils·elles se comportent plutôt comme des témoins du cheminement de cette personne ; ils·elles peuvent exprimer leur soutien et leur encouragement.

Étape 6 : Évaluation et intégration des apprentissages, vécu (5 -10 min)


image etape8.png (7.1kB)
Pour fermer correctement la rencontre, il convient de faire un retour sur ce qui s’est passé. La personne qui a demandé de l’aide peut exprimer son vécu ; le groupe peut évaluer sa façon de procéder et, au besoin, y apporter des correctifs pour la prochaine rencontre. Il est conseillé de prendre quelques minutes pour noter individuellement ce que chacun·e retient de cette rencontre.

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Coopération/collaboration, quelles différences ?



Des termes non stabilisés

Les poids de l'histoire
Collabo de la 2e guerre mondiale
Coopération France-Afrique

Conception morale ou efficacité pragmatique ?
ex. coopération et l'altruisme de Mathieu Ricard
ex. le management collaboratif

Selon l'étymologie
  • Coopérer : 15eme siècle du latin cooperari, de cum, « avec », et operari, « opérer ». Opus : l’oeuvre
  • Collaborer : 19eme siècle du latin. collaborare, de co « avec » et laborare « travailler ». Labor : le travail souffrance

Selon les sciences de l’éducation
Une différence de partage du travail
  • Coopération : groupe divisé en équipes qui réalisent chacune une partie des tâches. Analogie : orchestre de musique classique
  • Collaboration : chacun individuellement cherche à atteindre par lui·elle-même le but consensuel. Analogie : un orchestre de jazz

Livre en référence : "Apprentissage collaboratif à distance" 2001 par France Henri , Karin Lundgren-Cayrol

Selon Eloi Laurent, économiste
  • Coopération : processus de partage et d’élaboration de connaissances communes
  • Collaboration : association dictée par l’utilité, qui vise l’efficacité

Livre en référence :
"L’impasse collaborative" 2018
Conférence en ligne (voir à 14'30")

Essayer d'être pragmatique

… en évoluant depuis un cadre où le travail est pensé/distribué “a priori” …

image Module3Differencescooperationcollaboration_CooperationOuCollaborationQuellesDifferen2_schemacooperation.png (36.4kB)

… vers un contexte plus ouvert, transversal, agile...
image Module3Differencescooperationcollaboration_CooperationOuCollaborationQuellesDifferen2_schemacollaboration2.png (78.8kB)


En bref

Le facilitateur ou la facilitatrice de projet doit avoir en tête :
  • que tout le monde n’a pas la même représentation de ce qui est coopératif/collaboratif
  • qu’il est nécessaire de co-construire la façon de travailler ensemble…
  • ... en prenant soin des personnes et du groupe


image CC_by_SA.jpg (11.9kB)
Auteur Collectif animacoop


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Les contenus classés par types

Notions et concepts

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Déconstruire l'outil idéal pour aller vers des outils adaptés-adaptables


L'intervenant de cette vidéo, Laurent Marseault, est l'un co-fondateur d'Animacoop, également impliqué dans le mouvement des Colibris.
Dans cette vidéo, il aborde
  • la notion d'outil idéal (mais quel est-il ? Existe-il vraiment ?)
  • savoir formuler les usages / les besoins des membres de mon groupe pour prioriser les outils
  • quelques usages parmi les plus répandus


Précisions sémantiques
La notion d’usage renvoie à une approche « anthropologique » des outils numériques (se différencie d’une approche dite « technocentrée »),
La notion d’usage se distingue de celle d’utilisation, qui renvoie quant à elle davantage à la prescription inscrite dans un mode d’emploi de l’outil. Ainsi, lorsqu’il est question d’une utilisation détournée de l’outil, nous sommes déjà du côté de l’usage.
La notion d’usage renvoie également à celle d’appropriation au sens où l’usage ne se développe que si les outils numériques deviennent les instruments d’une action individuelle (qui peut être portée par un processus collectif).


Des outils libres pour vos projets collectifs- 2 - Trucs et astuces pour une animation conviviale from Mouvement Colibris on Vimeo.




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Prendre soin des réactifs

En une phrase Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand".
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple
  • en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
    • en dehors des réunions, lors de temps moins formels
    • anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
  • en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
  • ...
Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implication
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Texte publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

Les biais comportementaux

Lorsque l'on anime des projets (en fait même quand on en anime pas ;-) il n'est pas inutile de connaître les limites de notre cerveau afin de pouvoir "déjouer" quelques pièges et de piloter plus "sereinement son projet" (ou décoder ce qui se passe dans son projet).

Le cerveau humain est capable de réaliser 10^16 opérations par seconde , ce qui en fait – de loin – le plus puissant des ordinateurs actuellement existants. Mais cela ne veut pas dire que notre cerveau n’a pas de grosses limites. Le plus lent des ordinateurs peut faire des maths des centaines de fois plus efficacement que nous, et notre mémoire est souvent rien moins qu’inutile… et surtout, nous sommes la proie de biais cognitifs. Ces ennuyeux petits bugs dans notre pensée qui nous font prendre des décisions douteuses et atteindre des conclusions erronées.

Un biais cognitif est une véritable défectuosité (ou limitation) dans la façon dont nous pensons : une faille dans notre jugement qui naît d’erreurs de mémorisation, de stéréotypes ou d’erreurs de calculs (comme des erreurs statistiques ou une mauvaise appréhension des probabilités).

Certains psychologues sociaux pensent que nos biais cognitifs nous aident à traiter l’information plus efficacement, plus rapidement, notamment dans le cas de situations dangereuses. Ce qui est parfois un avantage peut aussi devenir un "souci".
Nous pouvons être sujets à de telles erreurs de raisonnement, mais au moins, nous sommes capables d’en être conscient si on les connaît.

Quelques biais cognitifs de base. Et des pistes pour les atténuer.

  • L’effet de halo. Nous jugeons une chose sur trop peu de ses aspects, surtout les premiers, surtout les plus saillants. Par exemple, nous avons tendance à juger ce qui est beau comme bon. Le simple fait d’être conscient de ce biais diminue son effet.
  • L’effet de différence. Nous jugeons une chose différente comme dangereuse par a priori. Seulement si nous lui en donnons le temps, notre raisonnement approfondi l’analyse et propose une seconde opinion : ce qui est différent est riche.
  • L’effet de répétition. Nous avons tendance à juger une chose qui est répétée comme plus crédible, plus vraie. Les slogans répétés ont souvent le but caché de faire croire. Le savoir peut nous aider à nous en méfier.
  • L’effet d’émotion. Nos décisions émotives ne sont pas toujours prises dans notre intérêt à long terme. Si nous en revenons aux faits seulement, une seconde opinion apparaît dans notre esprit. La méthode des 6 chapeaux peut alors aider à séparer l'émotif du factuel.
  • L’effet de lenteur de traitement de l’information. Nous avons tendance à penser que nous avons toujours trop de travail, que nous sommes débordés. Si nous ralentissons un peu notre rythme, ce biais, et ses effets s’estompent.
  • L’effet de mémoire sélective. Nous retenons plus les mauvais moments. Ecrire noir sur blanc nos réalisations, nos réussites aide à réduire ce biais.


image carte_des_biais_cognitif


Gatien Bataille, formateur et animateur coopératif en Belgique, nous invite à lire ces ouvrages pour prolonger le plaisir :


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Rendre visible les espaces d'implications

En une phrase Donner à voir les tâches à faire et les réunions
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description cela consiste par exemple à
  • lister les temps de réunions et leur fonction
  • lister les tâches, notamment les plus simples qui permettrait à des nouveaux de faire un 1er pas dans leur implication. C'est le Premier Petit Pas Possible (PPPP)

Puis donner à voir ces espaces d'implication, par ex
  • une liste de tâches à faire, nécessitant des compétences variées (tailler les arbres, faire une liste des producteurs de la vallées)
  • une liste de tâches à faire organisées dans le temps : une frise chronologique sur l'année
  • une liste de tâches à faire organisées selon le temps disponible de la personne

Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.
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Vidéo « Collaborer : nécessité ou effet de mode ? »

L'intervenant de cette vidéo, Laurent Marseault, est l'un des co-fondateurs d'Animacoop, également impliqué dans le mouvement des Colibris.

Des outils libres pour vos projets collectifs - 1 - Collaborer : nécessité ou effet de mode ? from Mouvement Colibris on Vimeo.

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Le droit à l’image

Le cadre du droit à l'image : le « respect de la vie privée »

Définition
Le droit à l'image est protégé par l'article 9 du code civil : « Chacun a droit au respect de sa vie privée », et par l'article 8 de la convention européenne des droits de l'Homme. Le droit au respect de sa vie privée inclut le droit à la protection de son image.

Selon les tribunaux, « toute personne a sur son image et sur l’utilisation qui en est faite, un droit exclusif et peut s’opposer à sa diffusion sans son autorisation ». Le droit à l’image est ainsi le droit dont dispose toute personne sur la fixation et la diffusion de son image [Cour de Cassation (1re ch. civ.) - 27 février 2007].

Un premier élément clé : la protection liée au droit à l'image s'applique à la fois dans la sphère privée et dans les lieux publics, mais de manière différente.

Le droit à l'image ne peut, en effet, s'exercer que si la personne est clairement identifiable, ou dans le cas d'un lieu public que si cette image est isolée de son contexte. Il est licite de prendre des photos de plusieurs personnes identifiables dans un lieu public : l'autorisation ne devient nécessaire que si la personne est le sujet principal de la photo.
La photographie d’un enfant avait été prise par un photographe professionnel lors d’une fête folklorique, mais le visage de l’enfant avait été isolé de son contexte, pour en faire un portrait. La publication de ce portrait de l’enfant, sans l’autorisation de ses parents, a été jugée illicite (Cass.Civ. 1re, 12 décembre 2000).


Un exemple de photographie (vue de détail), prise lors de la foire Saint Michel à Brest
Cette photo est légalement diffusable sans accord préalable demandé aux personnes que l'on peut y reconnaître.
image Brest_mairieFoire_SaintMichel.jpg (0.2MB)
Auteur : Ccarnot (recadré par pcavellat) - photographie sous licence Creative Commons By-Sa - version originale

Droit à l'image et autres droits et libertés

Il faut également préciser que le droit à l'image doit se combiner avec l'exercice de la liberté d'information et de la communication des informations.
(la Cour d’appel de Versailles a décidé : « L’image participant à l’information dont elle est l’un des moyens d’expression, les nécessités de l’information peuvent justifier qu’il soit dérogé à l’absence de consentement de la personne dès lors qu’est démontré le rapport direct et utile de la représentation de l’image avec une information légitime du public - CA Versailles, 23 juin 2005).

Le droit à l'image doit-il se combiner également avec la liberté artistique : lire à ce sujet cet article.

Sanctions en cas d'atteinte au droit à l'image

Devant les juridictions civiles (sur le fondement de l'art. 9 du code civil), la personne dont l’image a été diffusée sans son autorisation peut demander au juge civil en urgence (procédure du référé) :
  • le retrait des photographies/vidéos… litigieuses ;
  • l’octroi de dommages-intérêts en réparation des préjudices subis ;
  • le remboursement des frais d’avocat engagés pour le procès.

La victime d'une atteinte au droit à l'image doit apporter la preuve de cette atteinte et de son préjudice.
Exemple de décision de justice : Cass. civ. (2e ch.) - 4 novembre 2004

Devant les juridictions pénales (sur le fondement de l'article 226-1 et s. du code pénal)
Photographier ou filmer sans son consentement, une personne se trouvant dans un lieu privé ou transmettre son image (même s'il n'y a pas diffusion), si celle-ci n'était pas d'accord pour qu'on la photographie est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. De même le fait de conserver ou de porter à la connaissance du public, l'image d'une personne prise dans un lieu privé sans le consentement de celle-ci.

Modèle de document de droit à l’image

En ce qui concerne l’autorisation personnelle du titulaire du droit,
  • personne majeure : pas de difficulté particulière,
  • personne mineure : l’autorisation doit être accordée par le ou les titulaires de l’autorité parentale.

Comment rédiger un document de droits à l'image ?

  • Le bénéficiaire de l’autorisation doit être clairement identifié.
  • L’autorisation peut être donnée pour une durée limitée ou illimitée.
  • Les usages autorisés doivent être clairement identifiés et les parties doivent stipuler de façon suffisamment claire les limites de l’autorisation donnée. Ces limites peuvent être extrêmement larges quant à la durée de l’autorisation, son domaine géographique, la nature des supports, les types d’usage…
> à retrouver sur le site apprendre-la-photo.fr

Et concernant le droit à l'image sur les œuvres, les biens privés ?

Dans le cas de la représentation d'une œuvre

Diffuser l'image d'une œuvre qui n'est pas dans le domaine public suppose une autorisation de l'auteur ou des ayants droits. Que ce soit une sculpture, une peinture….
Ceci s'applique aussi aux architectures contemporaines ! Pour peu que celles-ci puissent être qualifiées d’œuvres originales (concrètement tout bâtiment un tant soit peu original, singulier dans le paysage, etc.).
Pour « contourner » le problème vous pouvez faire en sorte que l’œuvre en question ne soit pas le sujet à proprement parler de la photo (décentrez l’œuvre, ne la représentez pas en totalité, etc.) …comme pour le droit à l'image sur les personnes.

Dans le cas de la représentation d'un bien privé

Depuis la voie publique, vous pouvez diffuser l'image d'un bien privé (maison, immeuble, voiture en cachant le numéro d'immatriculation, etc.) sans contre-indication, sauf… à ce que le propriétaire de ce bien ne puisse démontrer un préjudice subi suite à la diffusion de votre photographie.

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Les biens communs numériques

Ce cours aborde une notion essentielle dans le cadre des usages coopératifs numériques : l'art et la manière de partager des connaissances et des contenus, au delà des limites de reproduction découlant du droit d'auteur classique.
En d'autres termes comment permettre à d'autres de copier ses contenus (pour les adapter, les re-diffuser…), pouvoir copier les contenus produits par d'autres, le tout… légalement et dans le respect de la propriété intellectuelle !

La notion « classique » de biens communs

Voici en introduction, une intervention d'Hervé Le Crosnier sur la notion de Biens Communs.
Biens Communs : de la nature à la connaissance


Définition
Les biens communs correspondent à l’ensemble des ressources, matérielles ou non, relevant d’une appropriation, d’un usage et d’une exploitation collectifs (d'après Wikipedia)

Deux critères principaux les caractérisent (d'après Wikipedia) :
  • la non-rivalité : la consommation du bien par un agent n'a aucun effet sur la quantité disponible de ce bien pour les autres individus. Par exemple, le fait que chacun respire ne prive pas les autres d'air.
  • la non-exclusion : une fois que le bien public est produit, tout le monde peut en bénéficier.

Les biens communs ne relèvent ni du droit de la propriété privée ni de celui de la propriété publique.
La notion de biens communs a beaucoup évolué, notamment en raison de la raréfaction des ressources naturelles auxquelles cette notion était traditionnellement rattachée.
En parallèle, le droit de propriété et le droit de propriété intellectuelle évoluent avec le développement des biens immatériels, et notamment du numérique.

Les biens communs reposent sur trois notions :
  • une ressource,
  • une communauté qui gère cette ressource,
  • une gouvernance qui organise le fonctionnement de la communauté et l'usage de la ressource.

La notion de biens communs « numériques »

Définition
Un bien immatériel est un bien qui n'est pas tangible, c'est-à-dire qui ne peut être touché, contrairement à un bien physique, un objet.
Les données informatiques (fichiers, enregistrements de base de données, mémoire électronique) comme un morceau de musique, une photo ou un article vu sur écran sont des exemples de biens immatériels. Tout contenu qui peut être enregistré sur l'internet peut être considéré comme un bien immatériel (d'après Wikipedia).

Biens communs numériques et coopération

Coopérer revient par essence à partager : du temps, des savoirs sous forme de documents (fichiers numériques, articles, textes, vidéos, etc.). Les modalités du partage sont à définir par avance : je partage oui… à condition de définir « quoi » et surtout « sous quelles conditions ». La notion de biens communs permet d'aborder la question des règles de partage, de manière claire et non ambiguë.
Produire des contenus, des ressources sous forme de biens communs, favorise de fait leur ré-utilisation par des tiers. C'est donc un facteur essentiel de coopération au sein de communautés.

Et si vous libériez vos œuvres ?

Rappelez-vous, ce que nous dit le droit d'auteur dans le cours sur la propriété intellectuelle, et qui a pour conséquence que :
  • en l'absence de toute mention sur votre site, le droit d'auteur s'applique par défaut.
Ainsi, toute personne souhaitant ré-utiliser un article, une photo, vidéo, etc. de votre site web devra vous en demander l'autorisation par avance.

Libérer une œuvre, reviendra à la mettre à disposition en tant que bien commun, c'est à dire à permettre sa ré-utilisation. Il existe des outils juridiques, pour le faire et relativement simple à utiliser une fois que l'on en a compris le principe.


Des outils pour produire des biens communs : les licences libres et ouvertes !

Pour autoriser la ré-utilisation d'une de vos créations (un article sur votre blog par exemple), il vous faudrait mentionner la possibilité de le faire sur la page où se trouve l'article. À condition de le faire en des termes clairs, choisis, bref sous un angle juridique (pour réaliser la chose proprement) sous forme de contrat. Sauf à en avoir le temps et les compétences, mieux vaut utiliser des contrats tout faits. Et il en existe !
On les nomme licences et il y en a deux types principaux :
  • les licences libres : une licence libre est, d'une manière générale, une licence autorisant toute ré-utilisation (y compris commerciale, avec ou sans modification) d'une œuvre à condition de citer l'auteur et de mentionner la licence de partage ;
  • les licences ouvertes (ou encore licence de libre diffusion) : une licence ouverte donne uniquement certains droits et peut empêcher (légalement) un usage commercial ou encore des modifications.
À noter que le terme licence libre est souvent utilisé dans les deux cas (bien qu'à tort, formellement).

Quelques notions autour de la « copie »

Copier, c'est voler ?


  • Voler est issu du verbe dérober : « Enlever par larcin, prendre furtivement ce qui appartient à autrui » source Littré
  • Copier : reproduire par écrit. / Reproduire par une imitation exacte. source Wikitionnary

Voler consiste à soustraire quelque chose à une personne. On prive alors celle-ci de la jouissance du bien soustrait.
Copier consiste à reproduire la « création » initiale d'un auteur. Dans le cas de la copie, l'auteur initial conserve la jouissance de ce qu'il a produit.

Retrouvez ces notions sous forme d'un débat sur plusieurs affirmations fausses :
  • « copier, c'est voler »
  • « …mais ils font perdre de l'argent à X et donc c'est du vol »
> Lire le débat sur Artimuses

Internet, une machine à copier ?

image Gutenbergpress.jpg (51.5kB)

Internet est structurellement une machine à reproduire, en d'autres termes à copier. C'est d'une certaine manière la presse de Gutenberg contemporaine.

Deux exemples pour étayer cette notion :
  • quand on envoie un courriel : celui-ci est :
    • copié sur son serveur de messagerie,
    • copié dans la boite de courriel du destinataire,
    • copié dans le dossier « messages envoyés » ;
  • quand on affiche une page web, celle-ci est copiée dans la mémoire de son ordinateur (si la connexion internet est coupée, la page est toujours affichée sur votre écran…).

Pour finir en musique



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Les licences Creative Commons

Les licences Creatives Commons sont des licences ouvertes permettant la ré-utilisation de contenus sous certaines conditions.


Choisir et apposer une licence Creative Commons à ses documents

Pour choisir une licence Creative Commons, en fonction de vos choix de partage (usage commercial possible ou non, modification autorisée ou pas, etc.) vous pouvez utiliser l'outil mis à disposition sur le site du projet Creative Commons.
> Choisir sa licence sur le site Creative Commons

Comment citer une œuvre sous licence ?

Quand on ré-utilise une œuvre sous licence libre ou ouverte, il suffit de mentionner l'auteur et la licence comme suit (cas d'une image).

Exemple
image photo.jpg (13.7kB)
Photographie de Francesco Terranova sous licence Creative Commons By-Nc
image bync.png (17.2kB)




Ressources graphiques

Ici, une page ressource où l'on trouve les picto pour les différentes formules de licences Creative Commons.

LE résumé en vidéo

Vous pouvez retrouver les arguments résumés dans cette excellente vidéo de J.-M. Cornu.


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La propriété intellectuelle

La problématique des droits liés à la propriété intellectuelle est au cœur du monde numérique.
Ce cours a pour vocation d'en exposer les principes fondamentaux.
Dans les projets coopératifs, la circulation et la diffusion d'informations, le partage de documents sont au cœur des pratiques. Les principes de la propriété intellectuelle font donc partie des fondations de la coopération.


La page sur les biens communs numériques (ou comment autoriser le partage) s'appuiera sur les notions de la présente page.

La propriété intellectuelle, une notion qui nous concerne tous !

La propriété intellectuelle recouvre des éléments divers que l'on peut classer dans deux domaines séparés.

La propriété industrielle

Regroupe les créations utilitaires (brevets d'invention) et les signes distinctifs (marque commerciale, appellation d'origine).

Pour être protégés, les brevets d'invention, les marques et les modèles doivent :
  • ne pas avoir été précédemment divulgués ;
  • faire l'objet d'une procédure de dépôt auprès de l'INPI ;
  • la protection dure pendant 20 ans, sous réserve de payer les droits de maintien.
Modes de protection
  • brevets,
  • marques,
  • dessins et modèles.

La propriété littéraire et artistique

S'applique aux œuvres de l'esprit et comprend :
  • le droit d'auteur (ou copyright aux États-unis),
  • les droits voisins (droits des interprètes)
  • les bases de données (c'est la structure de la base qui est protégée).
En savoir + sur la notion d'œuvre En savoir + sur le droit d'auteur et droits voisins

Concernant le droit d'auteur
Pour être protégée, il suffit que l'œuvre existe et soit signée (attribuée). Le droit d'auteur s'applique à l'œuvre, sans que l'auteur ne fasse la moindre démarche.

Le droit d'auteur se scinde en deux parties.
Le droit moral Le droit patrimonial
Vise à protéger la personnalité de l’auteur exprimée au travers de son œuvre. Ils recouvrent notamment le droit à la paternité et le droit à la divulgation de l'œuvre. Permet à l’auteur d’autoriser les différents modes d’utilisation de son œuvre et de percevoir en contrepartie une rémunération.
Droits incessibles (on ne peut pas donner ce droit à un tiers) et perpétuels. Droits cessibles, transmissibles (après le décès) et saisissables (par un créancier).
Concrètement, un auteur (ou ses ayants droits) a son mot à dire sur l'utilisation de son œuvre. Concrètement, un auteur (ou une tierce personne dûment autorisée) peut faire une utilisation commerciale d'une œuvre.
(référence : CPI, art. L. 121-1 et s.) (référence : CPI, art. L. 122-1 et s.)
Modes de protection
En droit français, le droit moral est inaliénable.
En revanche, l'application du droit patrimonial peut être modifiée par des « contrats ».
Par défaut, c'est le droit d'auteur tel que défini par le code de la Propriété intellectuelle qui s'applique.
En résumé, toute création tombant sous le droit d'auteur ne peut être ré-utilisée sans l'accord explicite de son auteur ou de ses ayants droits, jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur.
L'utilisation de licences libres permet de modifier ce comportement par défaut.
.

Comme un dessin vaut parfois mieux qu'un discours, voici une illustration qui synthétise tout cela.
image infographie_propriete_intellectuelle.png (0.2MB)

Conditions d’exercice de votre droit d’auteur

L’octroi de la protection légale est conférée à l’auteur du seul fait de la création d’une forme originale. Le droit d'auteur protège donc les œuvres de l'esprit sans que l'auteur n'ait à accomplir une quelconque formalité administrative de dépôt ou d'enregistrement préalable. Dans certains cadres, le dépôt de l'œuvre auprès d'une instance reconnue (SACEM par exemple pour la musique) officialise la protection de l'œuvre (au delà de la protection légale de base) en permettant d'établir l'authenticité de sa création.

Considérez d'une manière générale que toute création originale de votre part (texte, photo, vidéo, etc.) est une création sur laquelle vous avez des droits en tant qu'auteur.


Le droit de citation, ou comment ré-utiliser (pour partie) une œuvre sous droit d'auteur

Dans le cas où l’œuvre est un texte, il existe un droit de citation.

L'article L. 122-5 3° du code de la Propriété intellectuelle prévoit qu'une œuvre, déjà divulguée, peut être utilisée sans l'autorisation de son auteur lorsqu'il s'agit dʼ« analyses ou courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre à laquelle elles sont incorporées ». Il s'agit, donc, d'une des exceptions au monopole d'exploitation de l'auteur d'une œuvre de l'esprit.

Concrètement un court paragraphe d'un article, d'un livre (...) peut être cité dans un document que vous réalisez, à condition d'en citer l'auteur et de retranscrire de manière exacte le (court) texte récupéré.

D'une manière générale, considérez qu'il n'y a pas de droit de citation concernant les images et la musique.

Les œuvres collectives

Dans le cas de projets coopératifs, où des œuvres sont créées collectivement, on distingue différents cadres. L'article L. 113.2 du code français de la PI reconnaît trois types d'œuvres collectives.
  • Est dite de collaboration l'œuvre à la création de laquelle ont concouru plusieurs personnes physiques. Chaque contribution pouvant être identifiée. Exemple : ouvrage de compilation.
  • Est dite composite l'œuvre nouvelle à laquelle est incorporée une œuvre préexistante sans la collaboration de l'auteur de cette dernière. Exemple : traduction d'un ouvrage.
  • Est dite collective l'œuvre créée sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son élaboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est conçue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble réalisé. Exemple : ouvrage édité par une association.

Titulaires du droit d'auteur (Articles L. 113.3, 4 et 5 du code français de la Propriété intellectuelle) :
  • l'œuvre de collaboration est la propriété commune des coauteurs ;
  • l'œuvre composite est la propriété de l'auteur qui l'a réalisée, sous réserve des droits de l'auteur de l’œuvre préexistante ;
  • l'œuvre collective est, sauf preuve contraire, la propriété de la personne physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulguée.

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Compétences collaboratives, de quoi parle-t-on ?

Dans des sociétés transformées par les usages du numérique, les compétences à coopérer/collaborer figurent au premier rang des savoirs à développer et portent des promesses d’efficience, d’innovation et de bien-être au travail. Pourtant, ces compétences sont aujourd’hui peu mises en avant dans les organisations professionnelles, et trop peu intégrées dans les parcours de formation des adultes. À partir de ce constat, une docteure en sciences de l’éducation, Elzbieta Sanojca, a cherché à identifier les compétences à développer pour travailler plus facilement avec les autres.

Quelles compétences pour savoir coopérer ?

Intuitivement, on peut tous se dire que coopérer n’est pas qu’une affaire de savoirs théoriques, mais intègre aussi beaucoup de savoir-faire et de savoir-être, ceux-là même qu'on peine souvent à identifier mais qui peuvent représenter des compétences à valoriser et/ou à acquérir. Les identifier représente donc un enjeu au niveau individuel et collectif. Dans ce contexte, la thèse publiée par Elzbieta Sanojca est particulièrement instructive.

Prenant comme sujet d’étude la formation Animacoop « Animer un projet collaboratif », avec plus de 200 stagiaires formés aux pratiques collaboratives entre 2010 et 2014 et quatre terrains professionnels d’observation sur les compétences réinvesties, elle a cherché à nommer les compétences-clés pour « bien » coopérer.

image These_E_Sanojca__Schema_des_11_competences_charnieres_et_3_competencescharnieres.png (0.1MB)

Trois compétences collaboratives « pivots »

A partir de ces travaux, elle a identifié trois « compétences collaboratives pivots ». Une combinaison de ces trois compétences semble corrélée à une mise en œuvre plus riche de la coopération/collaboration. Elles peuvent donc être considérées comme des compétences « pivots » du projet collaboratif.

1/ Avoir « l’esprit collaboratif »
Cette qualité marquerait une prédisposition pour entrer dans la coopération, elle inclut :
  • avoir un à priori positif vis à vis de la collaboration
  • fonctionner en mode de réciprocité
  • avoir conscience de l’interdépendance vis à vis des autres

2/ Co-concevoir la structure de son projet
Animer un projet collaboratif commence dès la conception. Le fait de co-concevoir la structure de son projet dès le démarrage renforcerait l’engagement et la motivation mutuelle.

3/ Avoir un souci du bien commun
Un projet va générer des productions. Placer ces productions sous le sceau du « commun » indiquerait la maturité d’un groupe à coopérer/collaborer et consoliderait l’engagement à long terme.

Huit compétences « charnières »

En plus de ces 3 compétences collaboratives pivots, la thèse identifie 8 compétences charnières :
  • « avoir de l’humilité et un ego mesuré » (oui oui...),
  • « être bienveillant·e »,
  • « savoir engager des partenaires »,
  • « animer le groupe pour faciliter le travail »,
  • « être à l’écoute des personnes et des avis »,
  • « développer et maintenir un réseau d’acteurs·rices »,
  • « gérer les informations »,
  • « agir pour atteindre les objectifs communs ».

Comment développer des compétences collaboratives ?

D'après cette thèse, il semble préférable de travailler sur un environnement favorable au développement de compétences collaboratives (cadre de travail, ambiance, motivations partagées, objectifs communs, méthodes de gestion de projets adaptées...) plutôt qu’une approche cloisonnée par individu et/ou par compétences spécifiques.
C'est justement sur ces enjeux que nous travaillerons durant la formation Animacoop (ça tombe bien, n'est-ce-pas ?)



Article initialement publié sous licence CC-By-SA par Lilian Ricaud, en 2018

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Impliquer : du bon usage du Français

En une phrase On "n'implique" pas une personne. Au mieux, on peut "travailler sur les conditions de son implication"
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description En Français, le verbe "impliquer" n'a que 2 sens :
  • 1/ Engager : Ex Se trouver impliqué dans une affaire désagréable.
  • 2/ Avoir pour conséquences : Ex un déjeuner chargé implique une digestion lourde

Utiliser impliquer en tant que "Faire participer" (Ex on a impliqué les citoyens dans la concertation) est un usage impropre.

Plus précisément, on "n'implique" pas une personne...
  • soit on la mobilise (parfois avec des moyens contraignants : pression, force, contrat de travail)
  • soit elle s'implique

Le rôle de l'animateur·rice est alors de travailler sur les conditions de l'implication de cette personne

Motivations, freins, seuil d'implication

En une phrase 3 axes : repérer les sources de motivations, diminuer les freins et abaisser le seuil du passage à l'acte
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description Le rôle de l'animateur·rice est de jouer sur 3 éléments afin de susciter l'implication

1- Les motivations principales pour s'impliquer dans un groupe sont (de façon non-exhaustive !)
  • La reconnaissance (par les pairs, par les leaders...)
    • il convient alors de valoriser les contributeurs par des mécanismes qui apporte de la reconnaissance
    • l'animateur·rice doit être capable de maîtriser son besoin de reconnaissance
  • L'utilité du groupe, sa raison d'être
  • L'apprentissage : la personne sait/sent qu'elle peut apprendre des choses
  • Le sentiment du travail bien fait
  • Le plaisir, le fun
  • Le retour sur investissement

2- Les freins principaux à l'implication sont :
  • Le manque de sécurité (personnelle, professionnelle...). Pour cela on peut travailler le "cadre de sécurité" (continuité des accords de groupe)
  • Le manque de confiance (dans le groupe, en soi)
  • La peur de ne pas pouvoir se désengager : il faut alors
    • Montrer clairement les portes de sorties / de désengagement
    • Poser ses propres limites
    • Faire valoir la règles des 2 pieds : si je n'apprends rien ici, si je donne/transmet rien ici, alors je suis libre de partir (sur mes 2 pieds)
  • Outils trop complexes
  • Sujets trop complexes
  • Pas assez de temps
  • Perte de légitimité, ou de pouvoir
  • Manque de convivialité, temps trop "sérieux"

3- Le seuil d'implication doit être le plus bas possible pour permettre le passage à l'acte, par exemple
  • en gardant des tâches simples, pour intégrer des nouveaux (Keep It Simple and Stupid)
  • en étant réactif·ive : si une personne fait preuve d'intérêt, il faut répondre tout de suite !

Accueillir les nouveaux·elles

En une phrase Garder les portes du projet/groupe ouvertes pour un renouvellement naturel des forces vives
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions à se poser pour se mettre dans le peau d'un·e "nouveau·elle" :
  • Un nouveau a-t-il accès aux informations ? Ces infos sont-elles synthétisées et rendues compréhensibles pour une personne qui n'est pas dans le quotidien du projet ?
  • Existe-t-il des réunions dédiées aux nouveaux·elles ? (une "session de rattrapage", une réunion notre projet "pour les nul·le·s" etc...) Bref, un temps où ils·elles se sentent autorisé·e·s à venir et poser toutes les questions de néophytes.
  • Existe-t-il des tâches simples et accessibles pour des personnes peu impliquées ? Cela permettrait de franchir une 1ère étape dans l'implication.

De façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication : personnes extérieures > observateurs·rices > réactifs·ives > proactifs·ives

Accompagner la désimplication

En une phrase Merci et... au fait, pourquoi pars-tu ?
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois "en douceur" (déménagement, famille, construction d'une maison...), ou parfois avec des frictions :
  • le syndrome EPM (Et Puis Merde) illustre en quoi une personne peut soudainement partir en claquant la porte. Le risque est alors l'effet "contagion" de cette attitude.
  • "C'est pas mon problème" est un autre mécanisme, où les personnes restent "mobilisées" (souvent via un contrat de travail, un ordre direct de leur chef·fe) mais ne sont plus "impliquées".

Dans tous les cas, lorsque l'animateur·rice du projet repère une désimplication, il sera toujours :
  • sympa de remercier la personne
  • utile de lui demande "pourquoi"

Type de membres et ratio d'implication

En une phrase Votre projet comporte des proactifs·ives, des réactifs·ives, des observateurs·rices et des inactifs·ives
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description
  • Les "proactifs·ives" qui prennent des initiatives sont entre un et quelques pour cent.
  • Les "réactifs·ives" qui réagissent lorsqu'on les sollicite sont entre dix et quelques dizaines de pour cent.
  • Certain·e·s sont des "observateurs·rices", suivent les travaux du groupe, les utilisent pour eux·elles, même s'ils·elles ne participent pas.
  • D'autres sont inactifs·ives.
Vu de notre place d'animateur·rice, la difficulté est qu'on ne peut pas faire la différence entre les observateurs·rices et les inactifs·ives, puisque ni l'un·e ni l'autre ne donne signe de vie. Par contre, en facilitant son implication, on pourra permettre à un·e observateur·rice de basculer dans l'action et de devenir réactif·ive.

Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un·e participant·e, lui permettant de s'impliquer de plus en plus... ou de moins en moins.

Contenu CC-By-SA, auteur Jean-Michel CORNU (source), modifications par Nicolas GEIGER.

Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention

Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description En intention, le coordonnateur·rice prévoit dès le début les objectifs, les résultats à atteindre, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... c'est la méthodologie de projet traditionnelle.

En attention, l'animateur·rice
  • crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...),
  • doit faire émerger les besoins collectifs
  • doit être ensuite réactif·ive pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif
C'est la méthodologie de projet coopératif
L'animateur·rice doit apprendre à...
  • mettre ses idées de côté
  • privilégier l'écoute et l'observation
  • être concentré·e sur le processus plutôt que sur le résultat

Le flair de l'animateur·rice

En une phrase Ou l'art de résoudre les problèmes avant qu'ils ne surgissent
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description En tant qu'animateur·rice, nous avons tendance à voir arriver les problèmes de loin, et il nous est naturel de vouloir les résoudre. Le problème est que les membres du groupe ne voient rien et ont l'impression que tout va bien, alors l'animateur·rice sue sang et eau.
Laisser quelques problèmes survenir, lâcher-prise sur quelques sujets permet de rendre visible l'activité, les tâches et ainsi de rendre le groupe plus autonome et plus conscient.

Du·de la dictateur·rice bienveillant·e au·à la fondateur·rice-fossoyeur·euse

En une phrase Du risque de ne pas travailler sur l'implication et le renouvellement
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description S'il est normal que l'animateur·rice assume un côté "dictateur bienveillant" lorsque le groupe/projet est au stade "enfant (voir la fiche "maturité des groupes"), cette posture doit s'atténuer au fil du temps sous peine de se transformer en "fondateur·rice-fossoyeur·euse" : c'est à dire la personne, souvent charismatique et visionnaire, qui a rendu le groupe/projet tellement dépendante d'elle que tout s'écroule le jour où cette personne part.

3 conseils pour mettre en place des outils numériques dans un groupe

En une phrase Commencer par soi-même ; commencer simple ; commencer en présence
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
Description Des outils numériques imposés ou inadaptés sont au mieux inefficaces, voire parfois nuisible au groupe.
Nous vous proposons ces 3 règles de bon sens lorsque vous voulez utiliser de nouveaux outils pour "faciliter" le travail collectif :
1/ Commencer par soi : assurez-vous d'être vous-même à l'aise avec l'outil, de pouvoir facilement le présenter et d'être capable d'aiguiller une personne à distance qui appelerait "je suis paumé·e avec ton outil, tu peux m'aider à ..."

2/ Commencer simple : privilégiez des outils les plus simples possibles. Questionnez-vous 2 fois avant de mettre un identifiant/mot de passe (cela suffit à perdre un bon nombre de personne).

3/ Commencer en présence : profitez des temps de réunions pour présenter l'outil et le faire tester concrètement. Si il y a besoin de créer un compte, faites-le ensemble. C'est un peu fastidieux mais c'est la garantie de lever d'éventuels obstacles techniques (beaucoup plus durs à lever une fois que chacun est reparti chez soi).

Les 4 activités R.E.P.I

En une phrase Nourrir les proactifs·ives, les réactifs·ives, les observateurs·rices et mêmes les inactifs·ives !
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description
  • R comme "Rencontres (synchrones) : elles concernent les plus actifs·ives
  • E comme "Échanges entre les rencontres" (asynchrones) : cette activité permet de ne pas oublier les moins actifs·ives (en particulier les « observateurs·rices » qui pour certain·e·s pourront un jour devenir actifs).
  • P comme "Partage", et plus précisément "Espace de partage" : ce n’est pas un simple flux qui passe dans le temps. Il permet de retrouver les éléments importants en fonction de la thématique plutôt que de celui du moment où ils ont été apportés. C’est un peu la mémoire du groupe.
  • I comme "Information". Elle concerne tout le monde (y compris ceux qui sont actuellement, en dehors de la communauté), mais comme c’est trop souvent la première (et parfois la seule) activité à laquelle on pense, je l’ai placée en dernier !

Selon Jean-Michel CORNU, il est essentiel de répartir le peu de temps dont vous disposez pour avoir même très imparfaitement ces quatre activités et votre groupe se développera de façon naturelle, sans rien oublier.


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L'outil collaboratif idéal... n'existe pas !


Lorsque l'on souhaite mener un projet de manière collaboratif, on peut être tenté de rechercher l'outil idéal, déjà pensé par d'autres et calqué sur nos besoins. Voici quelques éléments pour vous expliquer pourquoi l'outil collaboratif par essence n'existe pas et en quoi effectuer un choix éclairé en la matière est indispensable pour éviter les déconvenues.

L'outil, un pharmakon

La première chose à toujours avoir en tête, c'est que l'outil n'est qu'un outil. Il faut comprendre par là qu'il n'est pas animé d'une énergie propre : le stylo sur la table est une nature morte.

Dans des mains humaines, il va transmettre l'intention de son utilisateur.ice et pourra faire :
  • ce pourquoi il a été conçu - le stylo écrit
  • ce pour quoi il a été détourné dans un sens - le stylo devient le tuteur d'une plante
  • ce pourquoi il a été détourné dans un autre sens - le stylo est démonté pour servir de sarbacane afin de mitrailler les formateur.ices

Bernard Stiegler (Ars Industrialis) décrit ainsi l'outil comme un pharmakon portant en lui trois propriétés faisant de l'outil à la fois :
  • Un remède vecteur d'émancipation,
  • Un poison source d'asservissement et
  • Un bouc émissaire qui camoufle les causes réelles de potentiels dysfonctionnements


L'exemple de Trello

Trello est un service en ligne de gestion des tâches. Il permet par exemple de lister certaines tâches en les rendant visibles à d'autres personnes, d'affecter des tâches à soi et aux autres, etc. À priori ses fonctionnalités peuvent en faire l'outil idéal pour mener un projet de manière collaborative.

Reprenons la notion de pharmakon avec cette exemple :
  • Trello le remêde : dans une association d'éducation populaire, chacun·e a vue sur l'ensemble du tableur, chacun·e va voir ce qu'il reste à faire le matin, s'attribue lui·elle même une tâche pour la journée, signale aux autres lorsque c'est fait et leur communique où retrouver toutes les informations. Personne n'imagine fonctionner autrement tellement c'est idéal !
  • Trello le poison : un·e nouveau·elle manager débarque dans l'entrepôt logistique. Afin de mieux asseoir son autorité et de contrôler chaque minute de temps des salarié·e·s il·elle utilise Trello. Le matin les salarié·e·s doivent s'y connecter pour consulter les tâches qui leurs sont assignées. Seul·e le·la manager peut agir sur l'outil, les salarié·e·s ne pouvant que regarder les tâches qui leurs sont attribuées. Tout le monde peut voir ce que les autres font ce qui est générateur de jalousie, de conflit et de sentiment de surveillance permanent.
  • Trello le bouc émissaire : dans une grande entreprise coopérative, Trello est utilisé pour se répartir les tâches sauf que tout le monde ne prend pas le temps d'y aller. Michel n'a pas réussir à s'inscrire puisque les mails vont dans les spams. Yves trouve que le fond d'écran vert c'est pas super génial niveau karma spectral. Au final rien ne va plus mais c'est la faute de l'outil. Pas de l'incapacité du collectif à accompagner Michel sur sa boite mail. Pas de l'incapacité du collectif à valider les besoins de chacun et à faire des concessions sur le fond d'écran. Pas de l'incapacité du collectif à poursuivre l'usage de son tableau blanc mis à jour à chaque pause café, parce que franchement c'est pas assez chouettos quand on fait dans l'innovation sociale coopérative et disruptive.


Faire le deuil de l'outil qui collabore

L'outil ne collabore pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer, qui apprend à le faire et qui finalement choisit ses outils. Seulement alors, les outils deviennent collaboratifs, mais ne le sont jamais par essence.

Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies, dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille. Pour aller plus loin sur la notion de convivialité (au sens d'Illitch), consultez la fiche dédiée.

Co-élaborer le cadre d'usage des outils

Formuler les usages

L'outil collaboratif est donc à construire, et il est le fruit d'un choix négocié entre les différents univers culturels de ses utilisateurs·rices. Utilisateurs·rices, financeurs·rices, webmasters et autres parties prenantes vont devoir se mettre d'accord et faire chacun des compromis entre la situation idéale et celle que chacun·e est à même d'accepter.

Pour que l'outil s'approche au mieux des besoins réels, il est conseillé d'en décrire le plus précisément possible les usages attendus. Cela permet de formaliser précisément la nature du besoin sans se laisser influencer par des possibilité techniques déjà connues, des vieux codeurs qui rechignent à changer leurs habitudes ou des peurs irrationnelles d'utilisateurs qui pourraient peut-être être formés. Pour faciliter la définition des usages liés outils, trois choses peuvent aider :
  • Se mettre en tête qu'il existe une solution technique pour quasiment tout usage. la technique est en effet souvent un faux problème.
  • Formuler son usage à l'aide de la phrase "En tant que... je souhaite que... afin que..."
  • Définir les contextes de ces usages à l'aide d'un tableau à quatre entréess : Synchrone / Asynchrone et Présentiel / Distanciel. un tableau blanc peut parfois suffire alors même qu'on n'y aurait pas pensé !

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Choisir l'outil correspondant à ses usages

Une fois les usages attendus formalisés, l'outil peut enfin être choisi. Vous en trouverez un certain nombre parmi ces fiches, que vous pouvez trier par usages.
Vous devriez alors pouvoir effectuer des choix éclairés en la matière pour placer l'outil au service de vos usages.


Définir des règles d'usage

Il s'agit ici de traduire les usages formulés pour l'outil en des termes concrets qui correspondent à ses conditions d'usage optimales dans le contexte. On peut ici préciser un certain nombre d'éléments :
  • Les rôles associés à l'outil : qui l'administre ? qui l'utilise ? qui y a accès ?
  • Les éléments liés à la confidentialité : comment sont utilisées les données ? Qui peut consulter les informations qui y transitent ?
  • Comment l'utiliser efficacement : à quel moment notifier par mail ? Combien de message ai-je droit d'y poster ? À quelle fréquence dois-je m'y connecter ?

Ces règles d'usage sont indispensables car c'est à travers elles que l'outil, s'il est convivial, s'adaptera réellement aux usages formulés par le collectif. Sans ces règles d'usage, impossible de paramétrer de manière adaptée l'utilisation de l'outil.

image liste.jpg (0.3MB)

Ritualiser la remise en question du cadre d'usage

Le cadre d'usage fixé un moment donné va nécessairement devenir obsolète avec le temps aussi, et afin de ne pas laisser nos fonctionnements être immobilisés par les usages du passé, il faut ritualiser des temps de remise en cause de ces règles. Il s'agira dés lors d'un processus itératif qui s'améliorera et s'adaptera en continu en s'appuyant sur chaque nouvelle expérience positive ou négative.

Pour réinterroger, certains moments peuvent être particulièrement adaptés : les assemblées générales, les premières réunions de conseils d'administrations, les réunions d'équipes, la rentrée scolaire, etc. Lors de ces moments il convient de ré-itérer le processus d'outillage dés la phase d'expression des usages, ce qui peut potentiellement nous amener à changer d'outil. Il ne faut en effet pas hésiter à faire un bilan des vécus des uns et des autres vis à vis des outils expérimentés ou de besoin non remplis par les outils en place.

Rendre visible le cadre d'usage

Une fois défini, le cadre d'usage ne sera utile que s'il est communiqué, lisible et facilement accessible. Cela peut se faire en l'affichant dans l'espace commun, en l'intégrant à la page d'accueil ou à travers la mise en place d'une gare centrale (voir la fiche dédiée).

On peut alors espérer...

Si l'on prend le soin de rendre conviviaux les outils que l'on utilise, notamment lorsqu'ils sont numériques, nous pouvons espérer sans trop nous tromper qu'ils nous permettent :
  • De rester en lien même à distance
  • De produire localement des connaissances rendues disponibles mondialement
  • De nous organiser collectivement à un très grand nombre
  • De générer des métissages à même de relever de manière non violente les défis qui se posent à l'humanité
  • De bien vivre, dés maintenant

Mais n'oublions pas...

Nous finirons sur les outils comme nous avons commencé : l'outil collaboratif n'existe pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer. Si nous souhaitons mieux agir collectivement, c'est donc nos capacités individuelles et collectives à le faire qu'il faut développer.


Contenu en CC-BY-SA, auteurs : Outils réseau, laurent Marseault, Romain Lalande (Source de cette mise en mots : carte mentale de Laurent Marseault)


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Coopération/collaboration, quelles différences ?



Des termes non stabilisés

Les poids de l'histoire
Collabo de la 2e guerre mondiale
Coopération France-Afrique

Conception morale ou efficacité pragmatique ?
ex. coopération et l'altruisme de Mathieu Ricard
ex. le management collaboratif

Selon l'étymologie
  • Coopérer : 15eme siècle du latin cooperari, de cum, « avec », et operari, « opérer ». Opus : l’oeuvre
  • Collaborer : 19eme siècle du latin. collaborare, de co « avec » et laborare « travailler ». Labor : le travail souffrance

Selon les sciences de l’éducation
Une différence de partage du travail
  • Coopération : groupe divisé en équipes qui réalisent chacune une partie des tâches. Analogie : orchestre de musique classique
  • Collaboration : chacun individuellement cherche à atteindre par lui·elle-même le but consensuel. Analogie : un orchestre de jazz

Livre en référence : "Apprentissage collaboratif à distance" 2001 par France Henri , Karin Lundgren-Cayrol

Selon Eloi Laurent, économiste
  • Coopération : processus de partage et d’élaboration de connaissances communes
  • Collaboration : association dictée par l’utilité, qui vise l’efficacité

Livre en référence :
"L’impasse collaborative" 2018
Conférence en ligne (voir à 14'30")

Essayer d'être pragmatique

… en évoluant depuis un cadre où le travail est pensé/distribué “a priori” …

image Module3Differencescooperationcollaboration_CooperationOuCollaborationQuellesDifferen2_schemacooperation.png (36.4kB)

… vers un contexte plus ouvert, transversal, agile...
image Module3Differencescooperationcollaboration_CooperationOuCollaborationQuellesDifferen2_schemacollaboration2.png (78.8kB)


En bref

Le facilitateur ou la facilitatrice de projet doit avoir en tête :
  • que tout le monde n’a pas la même représentation de ce qui est coopératif/collaboratif
  • qu’il est nécessaire de co-construire la façon de travailler ensemble…
  • ... en prenant soin des personnes et du groupe


image CC_by_SA.jpg (11.9kB)
Auteur Collectif animacoop


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La communication inter-personnelle au service du collectif ?


La phrase de Socrate “Connais-toi toi-même” n’est pas exactement de lui, c’est une devise inscrite au frontispice du Temple de Delphes que Socrate reprend à son compte. Cette injonction indique que l’exigence de l’homme/la femme doit se porter sur sa nature. C’est en se connaissant, en cherchant en lui-même/elle-même que l’homme/la femme peut trouver la sagesse...

Ok, non, on ne va pas faire une thèse de philo sur cette page, revenez ! Mais nous allons tenter une approche globale de la communication dans un groupe, en partant de l'individu. Car animer un groupe en mode coopératif peut parfois être entendu comme nier les particularités de chacun·e, nous pourrons voir que replacer l'individu au centre peut contribuer à atteindre un objectif commun.

Travail collectif et place des individus

La constitution d'un groupe commence par l'intégration et la compréhension des individus qui le compose. Même dans un groupe déjà formé, passer un peu de temps à se connaître mieux n'est jamais du temps perdu. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle dans cette formation nous vous proposons plusieurs techniques d'interconnaissance à distance avant le premier regroupement (trombinoscope, interviews croisées, partage de vos expérimentations).

Porter attention aux états physiques / intellectuels / mentaux des membres du groupe


Nous sommes des êtres complexes faits d'un joyeux mélange d'histoire(s), de culture(s), d'expérience(s), d'émotion(s). Et nous ne pouvons pas complètement ignorer ce qui s'est passé la veille ou 2 minutes avant l'entrée en réunion pour se concentrer totalement sur l'instant présent, ni ne pouvons ignorer les plus ou moins bonnes expériences vécues sur les sujets traités et arriver l'esprit ouvert à toutes propositions.
Pour permettre aux membres d'un groupe de "poser ses valises" à l'entrée de la salle, rien de mieux que de commencer par une session de partage de l'état dans lequel on arrive, émotionnel et/ou pratico-pratique... Sans pour autant être un déballage collectif des états d'humeur (ce n'est pas non plus un cabinet de psy) !
Quelques outils simples comme une "météo du jour" ou encore un tirage de cartes type photolangage peut permettre de parler de son état de façon imagée ( "orageux avec éclaircies à l'horizon" ou encore "je vois un chemin qui ne mène nulle part",...) en gardant une certaine distance mais en communiquant au reste du groupe son "état du jour" qui peut permettre d'expliquer certaines réactions plus tard et désamorcer d'éventuels tensions liées à des incompréhensions.
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Partager ses besoins pour évacuer les obstacles

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Autant qu'elle peut avoir ses limites, la pyramide des besoins ou Pyramide de Maslow peut être un support des attentions portées aux individus du groupe, notamment les 2 premiers :

1. D'abord s'assurer que les besoins primaires des personnes sont satisfaits ou tout du moins entendus et négociés. Si vous êtes dans une salle, fait-il assez chaud/froid ? les modalités du repas sont-elles claires ? les heures de début/fin affichées ? mais où sont les WC ? Si on est à distance, est-ce que les conditions techniques sont optimales pour faciliter l'écoute ? etc. etc. Rien de pire que de devoir se questionner tout du long d'une intervention si on mange bientôt (surtout si notre ventre gargouille déjà :))

2. Ensuite travailler sur les besoins en termes de sécurité. Dans le cadre d'un travail de groupe, il s'agira plutôt de poser un cadre clair d'échanges. Voici un exemple de cadre de sécurité utilisé par l'Université du Nous, l'affichant et le rappelant dans chacune de ses réunions.

Ces besoins (comme les suivants) sont à prendre en compte dès le début d'un projet ou d'une réunion pour lever les obstacles, mêmes les plus insignifiants ou basiques, qui peuvent polluer le faire ensemble et la cohésion du groupe. Un acte simple est de poser des accords de groupe que l'on peut même distinguer en trois catégories : les besoins individuels, les besoins vis à vis du groupe et les besoins concernant les objectifs du temps/projet collectif. Ces accords sont à consigner soigneusement et à ressortir régulièrement, soit pour les compléter, soit pour les modifier. Travaillés et affichés autant que de besoin, ils peuvent revêtir une force et un point d'ancrage représentant le collectif.

Le cadre de sécurité par L'Universite du Nous.


La communication non violente ou communication bienveillante

Pour ceux·celles que ça intéresse, je vous conseille de vous orienter vers les formations existantes, nous n'allons pas revenir sur l'ensemble des contenus de cette typologie de communication, extrêmement riche, mais vous partager quelques éléments clés qui nous semblent apporter une plus-value dans la constitution d'un collectif. Ils peuvent d'ailleurs aider aux 3 derniers besoins suivants de la pyramide de Maslow : appartenance, estime et accomplissement de soi.

Clarifier les/ses propos

L'incompréhension et la sur-interprétation sont les déclencheurs principaux des tensions dans un groupe. Pour y remédier, on peut notamment :
  • tenter de clarifier des propos qui semblent incompréhensibles en les reformulant. Commencer sa phrase sans jugement mais par "Si j'ai bien compris, tu as dit que..." permet de ne pas poser une interprétation hâtive et ouvre la discussion avec l'émetteur des propos tenus qui peut réajuster son intervention, apporter des éléments de contexte ou d'explications.
  • changer sa façon de parler. Par exemple, il arrive souvent qu'on prenne la parole à la suite d'une intervention en commençant par "Oui, mais..." sans pour autant que cela vienne contredire ce que vient de dire la personne précédente mais ajouter une information, un autre point de vue. Or, quand un "mais" est placé en réponse on ressent directement la contradiction, donc l'opposition, donc le rejet de ce qui vient d'être dit. Tentez quand vous sentez le "Oui, mais..." sortir de le remplacer par "Oui, et..." : ça change tout !
  • être CLAIR·E·S sur ses intentions, sur ce que vous avez envie ou non de faire, si vous êtes en accord ou non avec les propos. Poser son avis et ses besoins (cf. précédemment) au sein du groupe n'est pas une marque d'autorité si cela est fait avec respect vis à vis des autres (et vis à vis de soi même). Cela permet au contraire d'évoluer dans un environnement sain sans arrières pensées ou reliquats de frustrations.

Apporter une critique constructive


L'un des outils privilégiés de la CNV (communication non violente) a été traduit en schéma par l'Université du Nous. Cela permet de structurer son intervention, notamment en cas de conflit ou de crispation sur des propos ou des faits (et c'est recommandé de l'utiliser AUSSI pour les propos ou faits appréciés !), en 4 étapes :
  • 1. Partir de faits ("Quand tu as fait / dit ça...") plutôt que de généralités ("Tu es tout le temps en retard / critique, etc.)
  • 2. Exprimer ce que cela provoque chez soi ("Je me suis senti.e...") en termes d'émotion personnelle ("agacé·e", "triste", etc.)
  • 3. Réfléchir aux besoins que cela provoque pour soi ("besoin de plus d'écoute", "besoin d'être respecté·e", etc.)
  • 4. Transformer le besoin en demande précise, réaliste et réalisable ("je te propose de me prévenir si tu arrives en retard", "je te propose de trouver un espace/temps pour évaluer mon travail", etc.)

Cela reste un outil, à utiliser avec modération et sincérité pour ne pas se retrouver dans ce genre de situation !

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Auteure de cet article : Sandrine Percheval, contenu sous licence Creative Commons By-Sa

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Outils numériques

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Vous reprendrez bien un peu de wiki ?



Pour l'équipe d'Animacoop, Yeswiki est un outil intéressant car on peut rapidement avoir des résultats sans être un as de l'Internet. C'est pourquoi, tout au long des modules, nous vous proposerons d'expérimenter des fonctionnalités sur vos wikis.


Pour accompagner ce module 3, nous vous proposons de reprendre les menus "1. Modifier le contenu des pages" et "2. Modifier l'apparence générale". Nous prendrons du temps plus tard sur les menus 3 et 4 (sauf si vous préférez avancer à votre rythme et aller fouiller dès maintenant dans ces menus :-)
Chaque sous-menu est un exercice pratique, donc vous avez de quoi faire.

Néanmoins, voici quelques suggestions d'exercices complémentaires :
  • pour être à l'aise avec l'intégration d'outils extérieurs à Yeswiki, vous pouvez revenir sur l'exercice "1.5 Insérer un pad", notamment en insérant le pad de vos accélérateurs de projets dans une page de votre wiki !
    • De la même façon, insérer un Google Docs ou Google Sheet (tableur) peut être bien pratique ! Pour cela, il vous faudra
      • 1- Créer un Google Truc, puis le partager en tant que "lien accessible à toute personne, sans connexion" > voir cette vidéo de Gatien Bataille
      • 2- Insérer dans la page de votre wiki un code du genre
        ""<iframe width=100% height="500" src="https://docs.google.com/spreadsheets/d/1GiDmbPuzXlhds4pPULF40PdnJNvT0ptKpxVocSqIMIw/edit?usp=sharing" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>""
        
      • mais bien sûr en remplaçant le lien qui commence par "https://docs.google.com" par le lien de votre Google Truc à vous.

  • pour organiser les menus et sous-menus, vous pouvez essayer de mettre tous les exercices pratiques dans un menu, puis de personnaliser vraiment les menus suivants (à votre projet, à vos envies, à vos vacances...) (
    • tu n'y arrives vraiment pas ? Voici ce que pourrait contenir ta page PageMenuHaut (c'est le nom de la page qui gère les menus et sous-menus) > à copier-coller dans la PageMenuHaut de ton wiki



Exemple d'un Google Sheet intégré dans la présente page wiki






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Déconstruire l'outil idéal pour aller vers des outils adaptés-adaptables


L'intervenant de cette vidéo, Laurent Marseault, est l'un co-fondateur d'Animacoop, également impliqué dans le mouvement des Colibris.
Dans cette vidéo, il aborde
  • la notion d'outil idéal (mais quel est-il ? Existe-il vraiment ?)
  • savoir formuler les usages / les besoins des membres de mon groupe pour prioriser les outils
  • quelques usages parmi les plus répandus


Précisions sémantiques
La notion d’usage renvoie à une approche « anthropologique » des outils numériques (se différencie d’une approche dite « technocentrée »),
La notion d’usage se distingue de celle d’utilisation, qui renvoie quant à elle davantage à la prescription inscrite dans un mode d’emploi de l’outil. Ainsi, lorsqu’il est question d’une utilisation détournée de l’outil, nous sommes déjà du côté de l’usage.
La notion d’usage renvoie également à celle d’appropriation au sens où l’usage ne se développe que si les outils numériques deviennent les instruments d’une action individuelle (qui peut être portée par un processus collectif).


Des outils libres pour vos projets collectifs- 2 - Trucs et astuces pour une animation conviviale from Mouvement Colibris on Vimeo.




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Exercices pratiques sur le wiki : on lâche rien ;-)

Pour agrémenter votre module 5 sans l'alourdir, nous vous proposons 3 petites manipulations à tester sur vos wikis :

1/Revenir en arrière / remettre une version précédente

Un wiki, c'est parfois mieux que la réalité, car on peut annuler une mauvaise manipulation : on peut revenir en arrière !
Dans le menu "3- Gestion des pages", de vos wikis, vous trouverez comment revenir à la version antérieure d'une page (sous-menu "ré-éditer une version précédente")

A noter : cette fonctionnalité est également un argument pour dédramatiser la 1ère contribution : "n'aies pas peur, même si tu écris ou fais n'importe quoi, on pourra toujours revenir en arrière"

2/ Supprimer une page

Ca peut être parfois utile. Et vous trouverez comment faire dans ce même menu "3- gestion des pages"

3/ Personnaliser vos menus

Très peu d'entre vous l'ont fait, donc je redonne ici la consigne du module 4
  • pour organiser les menus et sous-menus, vous pouvez essayer de mettre tous les exercices pratiques dans un seul menu, puis de personnaliser vraiment les menus suivants (à votre projet, à vos envies, à vos vacances...) (
    • tu n'y arrives vraiment pas ? Voici ce que pourrait contenir ta page PageMenuHaut (c'est le nom de la page qui gère les menus et sous-menus) > à copier-coller dans la PageMenuHaut de ton wiki


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Padlet


Padlet est un outil en ligne qui vous permet de créer et de partager un mur de messages, un tableau blanc virtuel, mais aussi de pouvoir y créer des cartes mentales ou conceptuelles.

Il peut être utilisé en mode post it ou bien organisé sous forme de colonne.
Il est beaucoup utilisé dans le cadre de classe inversées, de formation où son usage est souvent mise en commun de travaux de groupe.

Chaque mur peut contenir autant de notes que vous le souhaitez et possède une URL unique que vous allez pouvoir partager .
En vous inscrivant sur le site, vous allez aussi pouvoir gérer les autorisations données aux utilisateurs et visiteurs de votre mur. Vous pourrez ainsi décider de ne permettre que la consultation du mur sans autoriser aucune modification. Mais vous pouvez aussi et c’est bien sûr le plus intéressant permettre à un groupe d’enrichir collectivement un tableau.

La mise en forme en "étagère" permettant de regrouper des informations par colonne est trés utile pour faire :
  • un suivi de projet simple type kanban : à faire, en cours, fait…
  • un lieu unique d'informations sur un projet ou une structure
  • avec des rubriques ; accueil, agenda, actualités, liens utiles, etc.

Exemple d'usage pour "se délester" : lien vers un tableau de type liste des choses à faire
Exemple d'usage pour "proposer un lieu, un carrefour de projet", une "gare centrale" : lien vers le tableau

Points forts de l'outil

  • Possibilité de mettre des liens vers des images, des vidéos, des liens url
  • On peut contribuer sans devoir créer un compte (si le padlet est bien paramétré dans "partage")
  • on peut ajouter des commentaires ou des votes sur les cartes déjà postées.

Lien vers l'outil

https://padlet.com

Lien vers les tutoriels vidéo (anglais uniquement)

https://www.youtube.com/channel/UC9YVlt7eSTTYOFNw0kyJhiA/videos


Fiche écrite par Célia Goncalves, mis à disposition sous licence CC-By-SA sur Interpôle.


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Annonce
Cette page s'adresse plutôt aux débutant-e-s avec Google Docs.
Pour celles et ceux qui pratiquent déjà Google Docs, vous pouvez juste aller faire une pique de rappel avec la vidéo ci-dessous "Un truc utile pour bien partager".

Google Document et Google Drive

Google Docs est une suite intégrée de bureautique en ligne, gratuite. Elle permet notamment de créer et éditer son travail, de rédiger à plusieurs et simultanément un document (tout en voyant toutes les modifications en temps réel) et de le stocker. En somme, de travailler en ligne de manière efficace et collaborative !

Présentation

Pré-requis


Avantages

  • Le fait que tous les fichiers soient en ligne permet un partage facile avec les autres. Très bon outil collaboratif.
  • Permet de consulter tous ces documents de n'importe quel poste.
  • Permet d'être sûr que le document consulté est le dernier mis à jour.
  • Dispose de fonctionnalités avancées intéressantes : gestion et diffusion d'un questionnaire en ligne, export d'un document en PDF...
  • Est lié avec l'outil Google Drive, service de synchronisation de fichiers

Inconvénients

  • L'écriture simultanée n'est pas toujours possible
  • Propriété des données et respect de la vie privée : ces 2 questions ne relèvent pas que de l'éthique, et pose l'enjeu d'une entreprise mondiale qui détient les données de plusieurs millions d'individus.

Exemples d'application

  • Comptabilité d'un petit projet sous forme de tableur
  • Écriture d'un rapport à plusieurs
  • Écrire un diaporama en équipe (chacun sa diapo)

Prise en main

Cette vidéo comporte une erreur puisqu'il ne faut pas forcément d'adresse Gmail pour créer/utiliser Google Drive et Google Docs.


Un "truc" utile pour bien partager



Pour aller plus loin


Google Drive

Google Docs n'est plus seulement un outil de co-écriture (texte, tableur...). Couplé avec Google Drive, il est alors possible de synchroniser vos fichiers entre plusieurs ordinateurs, à l'instar d'un Dropbbox.
Avec un seul outil, il est donc possible de :
  • synchroniser des fichiers entre plusieurs personnes, sur leurs ordinateurs (synchronisation et sauvegarde en local, dans les disques durs de l’ordinateur)
  • d'ouvrir l'accès à ces dossiers/fichiers à d'autres personnes, qui peuvent contribuer directement en ligne (pas nécessaire de s'inscrire au service de synchronisation)

Des alternatives libres

Il existe des alternatives libres aux services de la suite Google. Dans ce domaine, le logiciel Nextcloud semble être le concurrent le plus solide. Il permet de stocker et partager des fichiers entre plusieurs utilisateurs et permet l'ajout de diverses fonctionnalités. Avec l'extension Documents, il est également possible de rédiger des documents à plusieurs et simultanément, à l'instar de Google Docs. Deux solutions sont possibles pour utiliser ce logiciel :


Auteure de la fiche : Emilie Hullo, Outils Réseaux, mis à jour par le Collectif Inter-Animacoop


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Tela Botanica et l'animation des listes de discussion


Le réseau de botanistes Tela Botanica s'est constitué autour de listes de discussion.

La première liste tela-botanicae a été ouverte en mars 1999, lors de la création du réseau. Elle s'appuyait alors sur les services offerts par Yahoo Groupes. Elle est toujours active à l'heure actuelle : 1 092 membres et 34000 messages échangés depuis sa création, même si elle semble délaissée depuis quelques temps.

Mixité des membres

La liste regroupe spécialistes et amateur·trices, néophytes et passionné·es chevronné·es de la botanique. Une personne débutante pose une question et ce sont des dizaines de spécialistes qui répondent, parfois de manière très pointue. Gageons que s'ils s'étaient regroupés entre eux, les échanges n'auraient probablement pas été aussi dynamiques (peur d'être jugé par les pairs, haut niveau d'entrée dans les débats...).

Division en groupes thématiques

A fur-et-à-mesure des échanges, des discussions thématiques se sont engagées, créant parfois un encombrement de messages sur la liste. L'animateur du réseau, qui pilotait en attention, a tout de suite proposé de créer un autre groupe de discussion spécifique. Et ainsi, plus d'une cinquantaine de groupes thématiques se sont créés, donnant lieu, pour certains, à un travail coopératif intense et à des productions collectives.

Synthèses des listes

L'avantage de diviser ainsi le réseau en groupes thématiques est que l'on peut ne s'abonner qu'aux discussions qui nous intéressent, sans recevoir un flot de mails quotidien. L'inconvénient c'est qu'on n'a pas une vision globale de ce qui se passe dans le groupe. Pour remédier à ça, un des membres du réseau a animé la réalisation de synthèses des discussions : la personne qui posait une question devait ensuite rédiger une synthèse avec toutes les réponses reçues.

Trois niveaux de synthèse ont été définis en fonction du niveau de restitution des informations.
  • Niveau 1 - collecte des messages. Redonne la totalité des échanges sur un sujet (pas de traitement autre que de rassembler tous les messages dans l'ordre et de faire un nettoyage de forme).
  • Niveau 2 - collecte et mise en forme. Synthèse intermédiaire avec un peu de mise en forme.
  • Niveau 3 - synthèse. Synthèse enrichie (avec additions et contrôles des références).

Le tout sous licence Creative Commons ! (nous reviendrons sur cette notion importante par la suite)

Des outils pour faciliter et cadrer les échanges

Le réseau a également mis en place des outils pour faciliter l'accès à ces listes par de nouveaux membres : modes d'emploi animés (voir les tutoriel vidéo) et une charte de bonne conduite (Nétiquette).



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Conseils pour prolonger l'espérance de vie d'un·e animateur·ice




Les "trucs" ci-dessous ciblent la posture d'animateur·ice durant un temps de réunion. A bien différencier de la posture d'animateur·ice d'un projet et/ou d'un groupe, pour laquelle vous trouverez des ressources dans le module 3.


Clarifier son rôle

image Participatif_Animateur.jpg (0.2MB)

Être vigilant·e à sa posture


Ecouter

"Parler est un besoin, écouter est un art"

Plus de précisions ?

Modifier la fiche

Ecouter...
...le groupe !

Etre en attention au groupe, prendre du recul

Plus de précisions ?

Modifier la fiche

Valider les échanges

Est-ce que ça convient à tout le monde ?

Plus de précisions ?

Modifier la fiche

Des questions plutôt que des affirmations

Et des questions ouvertes svp :-)

Plus de précisions ?

Modifier la fiche

Cadrer et réguler

S'assurer qu'on reste dans le sujet, de façon constructive

Plus de précisions ?

Modifier la fiche

S'adapter en live

Rester souple et agile

Plus de précisions ?

Modifier la fiche


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Organiser un événement participatif… en 4 étapes

Comment envisager la « participation » à toutes les étapes d'un événement ? Quelles méthodes et quels outils peut-on utiliser pour faire d'un événement un bien commun ?

Remarque
Le déroulé ci-dessous n'est pas une méthode pas-à-pas (qui n'existe évidemment pas), il montre simplement le champ des possibles. Dans la réalité, vous ne pourrez/devrez sans doute pas être "en mode participatif" à toutes les étapes de votre événement.

Bien avant : concevoir l'événement

Le but de cette étape consiste à :
  • imaginer les possibles,
  • réunir les organisateurs,
  • resserrer le champ des possibles peu à peu pour aller vers l'opérationnel.

L'enjeu est d'ouvrir sincèrement l'organisation de l'événement, c'est-à-dire que tout individu ou toute structure ayant envie de rejoindre les organisateurs initiaux doit pouvoir le faire (y compris si cela apporte des avis différents des initiateurs !). Afin de réguler les tensions et conflits, il sera peut-être nécessaire de co-écrire une charte qui énonce clairement les valeurs et les règles de la « communauté d'organisateurs ».

Deux cas de figure :
  • un événement co-organisé dès le début par un collectif (de personnes et/ou de structures) : l'enjeu consiste ici à faire converger peu à peu les intérêts du groupe et à trouver les méthodes et outils adaptés au travail collectif de ce groupe.
  • un événement récurrent initié par une structure, qui souhaite s'ouvrir sur un collectif d'organisation plus large. Cette ouverture se fait progressivement année après année, au fil des éditions de l'événement. L'objectif est alors d'abaisser les barrières à l'entrée de nouveaux co-organisateurs : rendre visibles les éditions précédentes, rendre accessibles les dates de réunions et les outils de suivi des tâches à faire (compte-rendus, tableau kanban), avoir une liste de discussion ouverte à toute personne intéressée...

Outils adaptés à cette étape
  • Faire émerger de nouvelles idées|Brainstorming : Scrumblr, Méthode "Souvenirs du futur"
  • Partager les compte-rendus
    • Notes partagées en direct : pad
    • Partager les compte-rendus sur invitation (stockage et synchronisation de documents) : Dropbox, Hubic, Google Drive, Framadrive
    • Partager les compte-rendus sans connexion préalable : wiki, site web
  • Faciliter les échanges hors-réunion
  • Faciliter l'accès aux réunions
    • Ordre du jour co-construit : pad
    • Visioconférence : Zoom, Jitsi Meet, Skype, Google Hangout
  • Planifier, organiser un retroplanning
    • Outils de gestion de projets : Trello, Framaboard, Wekan
    • Agendas partagés : agenda intégré à un wiki, Google Agenda

Avant : faire connaître l'événement, communiquer

Au cours de cette étape, il s'agit de :
  • faire connaître l'événement,
  • générer le « buzz » social.

Le collectif d'organisateurs constitue en lui-même un outil de communication : les personnes ou structures qui le composent sont autant de relais de communication très impliqués durant cette phase.
En plus du traditionnel plan média (radio, presse, ...), deux types d'outils principaux sont à animer pour cette étape :

1) Les Réseaux sociaux

Facebook :
  • créer un « événement » facebook, où tous les co-organisateurs invitent leur « amis »
  • faire vivre cette page « événement », avec 2 publications par semaine (en alternant par exemple un post fun et un post sérieux, ou des post sous forme de questions qui renvoient vers le site web...)
Twitter : créer un hashtag dédié à l'événement
Linked In ou Viadeo : créer des événements professionnels
Instagram, Pinterest ou Flickr : pour partager ses photos

Les réseaux sociaux libres sont moins utilisés mais peuvent être très pertinents en fonction de vos cibles : communecter, mobilizon...


L'animation des réseaux sociaux peut devenir rapidement chronophage. Répartissez-vous l'animation entre co-organisateurs ou sélectionnez les réseaux sociaux qui vous semblent les plus adaptés à votre public et à votre communication.

2) Un site Internet « gare centrale »

C'est l'espace qui concentre toutes les informations. Il vise à :
  • donner les informations de bases
    • dates et lieu
    • programme détaillé
    • détails pratiques : carte interactive qui montre la localisation de l'événement, ainsi que les transports alentours (accès, covoiturage)
  • mettre en place une inscription qui incite au « tous participants »
    • inscriptions et tarifs, avec un formulaire en ligne
  • poser des questions annexes :
    • chacun donne trois motivations à s'inscrire à cet événement (cela pourra servir à générer des nuages de mots clés affichés durant l"événement)
    • chacun propose trois mots clés à la thématique de cet événement
    • chacun cite deux références bibliographiques qu'il recommande
    • Indiquez ce que vous pouvez avec les autres participants sur cette thématique (pépites, initiatives positives, problématique particulière...)
  • initier un espace d'offre/demande, (voir la Fiche de la Maison des biens communs éphémères)
    • ce que chacun peut partager avec les autres participants ?
    • ce que chacun est venu chercher sur cet événement ?

Ces questions seront notamment utiles si on prévoit un temps de barcamps durant l'événement.


Barcamp
C'est une rencontre, une non-conférence ouverte, qui prend la forme d'ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par des participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au Barcamp.
C'est le principe « pas de spectateur », « tous participants ».
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/BarCamp

Dans l'idéal, ce site Internet reprendra les publications des réseaux sociaux (reprise du fil Twitter, remontée des publications Facebook, partage des photos postées sur Instagram...)

Outils adaptés à cette étape
  • Réseaux sociaux
    • Facebook : événement à créer, y inviter le plus d'amis possible, animer la page de publications régulières
    • Twitter : définir un hashtag dédié, et commencer à envoyer des tweet qui donne envie d'aller voir le site Internet
    • Réseaux sociaux professionnels : Linkedin ou Viadeo
  • Site Internet « gare centrale »
    • Outil souple type Worpress, SPIP ou Yeswiki
    • Questionnaire intégré : Framaform, LimeSurvey, Google Form sous forme « d'embed », questionnaire bazar directement intégré dans Yeswiki ou extensions sous Wordpress
    • Pour créer un nuage de mots-clés : wordle, tagcrowd


2 exemples inspirants
Les rencontres MOUSTIC (Mise en Œuvre des Usages Sociaux des TIC) sont une iniative de l'association Outils-Réseaux à l'origine. Au fil des éditions, le collectif d'organisateurs s'est élargi et Outils-Réseaux s'est effacée.
L'événement Co-construire illustre aussi parfaitement un événement participatif à toutes les étapes.

Pendant : le(s) jour(s) J !

À cette étape il s'agit de rendre l'événement participatif :
  • en présence : animation participative, possibilité d'interagir (ateliers ou conférence)
  • à distance : retransmission, interaction à distance

Susciter de la participation en présence

En complément (ou en remplacement) de conférence plénière, on pourra recourir à des animations participatives :
  • Jeux coopératifs et brise-glace pour mieux se connaître (peuvent fonctionner avec plusieurs dizaines de participants). Vous trouverez plusieurs boites à outils dans le module 7 également.
  • Ateliers . On choisira des formats d'ateliers adapté à l'objectif qu'on s'est donné. (dans le présent module 7, voir la page "Conseils pour prolonger l'espérance de vie d'un·a animateur·ice"). Par exemple, des « barcamp » permettront aux participants de découvrir de nombreux projets/méthodes (voir détails sur l'organisation d'un barcamp sur le wiki de MoviLab), alors que des « Accélérateurs de projets » permettent de débloquer un projet en organisant l'intelligence collective du groupe. Voir la partie « Pour aller plus loin » pour découvrir d'autres formats.
  • Temps « off », pauses et autres moments informels . Il s'y passe toujours beaucoup de choses, de nouvelles idées, de mises en réseau… autour d'un accueil café-gâteaux. À ne pas négliger !
On veillera à ne pas oublier les personnes qui ne sont pas intégrées dans les réseaux et qui risquent de trouver ces pauses ennuyeuses et/ou improductives. A cet effet, on peut afficher un trombinoscope sous forme de carte (le même que le formulaire d'inscription), ou encore des « avis de recherche » pour s'échanger des services et compétences (Voir un exemple avec la Fiche de la Maison des biens communs éphémères)

Susciter de la participation à distance

On cherche ici à permettre aux personnes qui n'ont pas pu faire le déplacement de participer malgré tout à l'événement. Évidemment, ces outils seront aussi utilisés par les participants présents physiquement !

Sur le site Internet « gare centrale », on intégrera plusieurs outils :
  • Retransmission vidéo des conférences en plénière. Deux cas de figure peuvent apparaître :
    • un événement de grande ampleur avec de nombreux participants. On fera une captation vidéo en direct, soit pour retransmission live, soit pour montage post-événement et on pourra utiliser des solutions d'hébergement en ligne : Ustream, Live Stream.
    • un nombre de participants plus restreint. On peut alors envisager une visioconférence classique, avec interaction audio/vidéo entre les participants en présentiel et les participants à distance.
  • Proposer un espace de prises de notes collaborative (pad)
  • Interaction via des messages courts : le « tweetwall » est souvent utilisé. Cet espace concentre tous les messages dans lequel apparaît le hashtag dédié à l'événement, défini dans la seconde étape.
  • Partage en direct de photos et vidéos : exemple de Instagram, Pinterest ou Flickr décrits dans l'étape 2.

Remarque : les conditions de mise en ligne des documents, présentations, images... doivent être clairement annoncées :
  • Les intervenants acceptent-ils que leurs écrits soient diffusés sur le site ?
  • Les intervenants et les organisateurs acceptent-ils que ces écrits soient publiés sous licence Creative Commons ?
  • Les participants qui partagent des photos acceptent-ils d'apposer la licence Creative Commons sur leur œuvre ?

Trucs et astuces (valable à distance et en présence)

Prévenir les participants que l’ensemble des présentations seront mises en ligne sur le site quelques jours à quelques semaines après le séminaire. Cela permet d'éviter que les gens ne passent leur temps à écrire durant les présentations et... n’écoutent plus le contenu !

Les animateurs effectueront des synthèses le plus régulièrement possible au cours du séminaire, quasiment en direct selon la nature des débats, leur complexité, et les moyens informatiques (vidéoprojecteur avec logiciel Free Mind, par ex.). Là encore, cela permettra au public de s'attacher à écouter, à réfléchir et à débattre, plutôt qu’à fixer par écrit les paroles des intervenants.

Après : évaluer et collecter la mémoire

Dernier temps fort de l'événement, il s'agit de :
  • Évaluer via l'envoi
    • à tous les participants : un questionnaire en ligne pour recueillir leurs avis, satisfactions et autres retours.
    • aux participants intéressés pour s'impliquer dans la prochaine édition : inscription à une liste de discussion mail et/ou une date de réunion « débriefing » à venir.
  • Partager : on continuera la collecte de photos et autres notes/retours sur l'événement, afin de transformer le site « gare centrale » en un site « mémoire de l'événement ».



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Les réflexes informatiques qui facilitent la vie, voire qui sauvent


Vous avez dit mot de passe ?

Avec le développement de nos usages numériques, le nombre de mot de passe à gérer s'agrandit à une allure exponentielle.
Les mots de passe sont autant de portes d'entrée à sécuriser pour protéger votre vie personnelle et professionnelle.

Nos recommandations

Diversifier vos mots de passe est le meilleur moyen pour vous prémunir des hackers (On ne met pas tous les œufs dans le même panier).
Vous pouvez utiliser votre navigateur pour générer un mot de passe. Sur les navigateurs récents un clic droit sur un champ « mot de passe » permet d'accéder à un générateur de mots de passe sécurisé. Ensuite vous pouvez demandez à votre navigateur de l'enregistrer pour vous, ou mieux, pour garder un totale maitrise des ses données, utiliser un gestionnaire de mot de passe libre comme BitWarden ou Keepass.

Vous avez dit « raccourcis-clavier » ?

Ça fait geek, parfois un peu superficiel, mais les raccourcis que nous vous présentons ci-dessous deviennent vite addictifs tellement ils font gagner du temps et du confort.
Les exemples ci-dessous sont décrits pour les environnements Windows et Linux, pour les Mac remplacer la touche [CTRL] par la touche [COMMANDE].

Pour bien naviguer sur le web

Sur la présente plateforme, la plupart des liens cliquables vont ouvrir la page-cible dans le même onglet (cela n'ouvre pas un nouvel onglet automatiquement). Nous avons pris le parti de laisser ce choix à l'internaute, notamment en utilisant
  • avec une souris : [CLIC MOLETTE] sur le lien,
  • avec un touchpad : [CTRL + Clic] sur le lien,
  • ou (plus long) : clic droit sur le lien et « ouvrir dans un nouvel onglet ».

Exemple d'affichage de différents sites, dans plusieurs onglets :
image Onglets.png (92.9kB)

Pour bien rechercher (et trouver !) dans une page

Le raccourci [CTRL + F] permet d'effectuer une recherche sur un mot clé dans une page web (valable aussi sur traitement de texte, document pdf, feuille de calcul, etc.). Celui-ci s'avère très pratique pour accéder rapidement au terme recherché dans une longue page.

Exemple d'affichage d'une recherche sur un mot clé dans une page web :
image ctrl_f.png (48.4kB)

Pot-pourri de raccourcis-clavier qui facilitent la vie

Truc : l'informatique est un univers d'anglophone. Les lettres associées à la touche Ctrl ont souvent une signification en anglais… ou pas…
[CTRL + A] : sélectionner tout (A comme all)
[CTRL + C] : copier (C comme copy)
[CTRL + V] : coller (V comme… paste. Pour le coup, ça n'a aucun rapport. Mais P était déjà pris par Print, dans Ctrl+P)
[CTRL + X] : couper (Là, ça ne marche pas non plus :) . Mais remarquez le côté pratique : X, C et V sont très proches sur un clavier. Faire des couper/copier/coller devient un jeu d'enfant !)
[CTRL + Z] : revenir en arrière dans l'historique des actions (fonctionne dans un traitement de texte, sur internet et même dans le gestionnaire de fichiers…). Attention, ce raccourci est addictif et on en vient vite à regretter qu'il ne fonctionne pas sur les choses de la vraie vie.
[TAB] : permet de naviguer de champ en champ dans un formulaire. Plus simple que de faire un coup souris, un coup clavier, un coup souris…

Et quelques autres, pour la mention

[CTRL + S] : enregistrer. Vous n'aurez plus d'excuses pour ne pas avoir enregistré votre travail avant que l'ordi ne s’éteigne brusquement.
[CTRL + Y] : aller en avant dans l'historique des actions (permet de contre-carrer un excès de [CTRL + Z] malencontreux).
[ALT + TAB] (tab étant la touche tout à gauche, avec la double-flèche) : vous avez deux programmes ouverts, et le besoin de passer de l'un à l'autre souvent ? Ca sert justement à ça !! Pressez ALT en continu, puis 1 fois TAB brièvement. Relâchez. Chouette, non ? Essayez aussi en gardant toujours ALT enfoncé, mais en pressant 2 fois sur TAB brièvement... et ainsi de suite.
[ALT + F4] : ferme un programme.
[touche logo WINDOWS + D] : réduit toutes les fenêtres ouvertes pour se retrouver sur le bureau

Maintenant, toi aussi passe pour un·e calé·e en informatique en quelques clics ! :)
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La juste place des outils numérique dans un projet / un groupe

Les intervenant·e·s de cette vidéo, Louise Didier et Laurent Marseault, font partie du Collectif Inter-Animacoop. Louise intervient sur la session Animacoop de Lyon, Laurent intervient sur les sessions de Toulouse, Paris et Lyon.

Durant les 4'30 de cette vidéo, ils nous suggéreront notamment de :
  • nous méfier des outils trop complets et complexes, de la surabondance d'outils ;
  • commencer à utiliser des outils numériques en présence (face à face avec les membres de votre groupe) avant de le faire à distance ;
  • de questionner la pertinence de mettre des mots de passe ;
  • commencer à utiliser des outils numériques avec des sujets à faibles enjeux pour le groupe.

Des outils libres pour vos projets collectifs - 4 - Le problème c’est les autres from Mouvement Colibris on Vimeo.

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Utiliser les Wiki pour écrire collectivement


Définition "Wiki"
"Wiki" signifie "rapide" en Hawaïen. Les Wiki sont des sites Web que l'on peut modifier de façon simple, rapide et interactive, sans connaissance technique et, la plupart du temps, sans avoir besoin d'utiliser un identifiant et un mot de passe.
Voir la définition dans Wikipédia

Les différents outils wiki

Yeswiki

Description : Yeswiki est une version customisée d'un autre moteur de Wiki : Wikini. L'équipe d'informaticiens d'Outils-réseaux a développé des extensions pour faciliter la coopération : simplification de la saisie, personnalisation de l'interface graphique...
Avantages : Les nouvelles fonctionnalités offertes par les extensions offrent de multiples possibilités coopératives.
Inconvénients : Les extensions "tools" ajoutent aussi de la complexité : il faut veiller à ne les ajouter que lorsque le groupe est suffisamment mature.
Bac à sable : Des espaces de test ou fermes à wikis sont mises en place par plusieurs structures pour se familiariser avec l'outil la ferme Animacoop

Exemples d'utilisation


Documentation pour découvrir, personnaliser et/ou installer Yeswiki

Un seul lien à mettre dans ses marque-pages : https://yeswiki.net/?DocumentatioN

Mediawiki

Description : Mediawiki est le moteur de wiki le plus connu. Et pour cause ! Avec Wikipedia comme égérie, tout le monde connaît, même sans le savoir, ce logiciel libre qui permet la co-rédaction !
Avantages : Il dispose d'une grosse communauté de développeurs. Il est bien connu et utilisé dans des contextes différents : il y a donc de la documentation, des exemples...
Inconvénients : Pas très simple d'utilisation, ni à installer-configurer, il ne permet pas aisément de personnaliser la mise en page. Il n'est pas possible, dans la version de base, d'intégrer des éléments extérieurs (widgets, iframe) ce qui limite l'interopérabilité avec d'autres systèmes.

Exemples d'utilisation




Documentation Mediawiki

Ce cours s’appuie sur les fiches d'Outils Réseaux.

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Pads

Un Pad est un outil en ligne qui permet de prendre des notes à plusieurs personnes simultanément (qui nécessite donc une connexion Internet). Un tchat est généralement associé à chaque page de rédaction.





Classique des premières expériences irréversibles de coopération, le pad peut répondre à différents usages :
  • Prise de notes collaboratives dans une réunion. Les conséquences sur les rapports de domination dans un groupe sont importants, cet usage contribue à faire "bouger les lignes".
  • Prises de notes entre partenaires à distance en couplant le pad avec un outil de visioconférence. Cependant, il n'est pas toujours aisé de partager son attention et son écran pour deux applications.
  • Suivi en direct de l'avancée d'une réunion, avec possibilité de poser des questions dans l'espace "tchat".

Avantages

  • Le grand classique des premières expériences irréversibles de coopération.
  • Très très simple d'utilisation, toute participation est directement visible par les autres, beaucoup de possibilités d'export, permet une co-rédaction en synchrone, "WYSIWYG" (la mise en page se fait comme dans un traitement de textes classique).
  • Les notes prises sont plus complètes.

Inconvénients

  • Créer un pad directement à partir de la barre d'adresse du navigateur peut constituer un obstacle méthodologique important.
  • Limité à 16 connexions simultanées
  • Selon la qualité de la connexion Internet, l'expérience peut être totalement contre productive

Comment créer un pad ?

Etherpad est un logiciel libre qui permet de créer des pads facilement. Il est possible de l'installer directement sur son serveur ou d'utiliser des versions déjà en ligne de ce service (gratuites ou à prix libre) :

Deux vidéos pour détailler l'outil et ses usages

Jean-Michel Cornu nous explique les bases du pad et les cas les plus fréquents d'utilisation.


Gatien Bataille et Laurent Marseault nous font une petite revue de cas d'usages de pad dans différents collectifs ou projets.



Pour aller plus loin

MyPads est un service de Framasoft qui propose à chaque utilisateur une interface pour accéder à ses pads personnels. Il permet également la création de pads à accès restreint, protégés par des mots de passe personnels et dont l'accès est réservé aux membres d'un groupe.

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Les cartes mentales


Appelée aussi carte heuristique (mind map en anglais), il s'agit d'organiser des informations sous forme graphique : on met au centre de la feuille le thème principal (mot ou dessin) et on développe à partir de là des branches contenant les différentes idées se rapportant au thème.

Logiciels conseillés
  • Freeplane : un logiciel à installer sur son ordinateur
  • Framindmap : une application libre et éthique de carte mentale en ligne

Exemples d'utilisation
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Texte publié par Lilian Ricaud (formateur Animacoop Toulouse) et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

La méthode Co-pomodoro


Votre assiduité et votre mémoire sans faille vous auront signalé que nous avons décrit la méthode "Pomodoro" dans le module 2. La méthode ci-dessous rajoute une dimension collaborative à cette méthode.

Ingrédients du Co-Pomodoro

Pour éviter que vous recopiez bêtement la recette sans en comprendre les points importants, je livre d’abord les ingrédients choisis et la raison de ce choix. En comprenant leur rôle vous pourrez en remplacer certains avec vos propres ingrédients.

Souvent négligée l’invitation est un des ingrédients les plus importants. Elle permet d’indiquer aux participants pourquoi ils devraient être là et comment va se dérouler la rencontre.
Si les participants ont le choix de venir ou non, l’invitation leur donne des clés pour savoir ce que leur présence à la réunion va leur apporter et ce qu'eux-mêmes pourront apporter à la rencontre.
Celui qui lance l’invitation a une certaine légitimité à proposer un format particulier. Si c’est le cas, il est intéressant de proposer les règles du jeu en amont en lançant l’invitation.

Clarifiez bien votre intention avant de lancer l’invitation. Pourquoi nous réunissons-nous ? Quel est le but ? La durée ? La méthode ? Pour que ce soit clair pour les autres, il faut que ce soit d’abord clair pour vous.
Les facilitateurs Art of Hosting (une approche de facilitation de rencontre très reconnue) utilisent beaucoup la notion de check in et de check out (que je traduis par ouverture/inclusion et clôture/séparation).

Le check-in est le moment où les participants s’intègrent dans le groupe et le moment présent pour travailler ensemble autour d’un objectif commun. Ce moment est particulièrement important, car il permet à chacun de se mettre en phase, de s’aligner avec le groupe et d’être vraiment dans ce que l’on fait.

Pour l’ouverture j’utilise la technique de la météo intérieure. Très simple et néanmoins très puissante, cette technique consiste à partager avec le groupe son état d’esprit du moment sous forme de météo.
Quelle couleur de ciel êtes-vous aujourd’hui ? Plutôt en mode « grand ciel bleu » ou quelques nuages ? Est-ce que vous êtes embrumé parce que vous avez fini un projet très tard la nuit dernière et que vous n’avez pas assez dormi ?


Ce moment d’ouverture/inclusion a deux avantages :
  • il permet à la personne qui parle de « laisser ses bagages à l’entrée », c’est à dire sortir ce qui lui pèse, ce qu’elle peut avoir en tête ou sur le cœur. En verbalisant ce qu’on a en soi et en se sentant accepté, on peut ensuite être pleinement dans la rencontre et s’y consacrer entièrement.
  • il permet au groupe d’avoir un contexte pour la discussion. Si je sais que tu n’as pas assez dormi ou que tu as un projet en retard, je comprendrai mieux tes impatiences, signes d’irritation ou ton manque de participation. C’est particulièrement important à distance où tout un tas de signaux non verbaux ne sont pas présents.

Comme la technique « Souvenir du futur » (voir cet article sur la co-création d’un kit d’évènements co-créatifs), ce format est intéressant car il permet à chacun de partager un peu de sa personnalité tout en gardant un contrôle complet sur ce que l’on livre de soi. On peut ainsi choisir de livrer des choses très personnelles ou bien rester général sans avoir besoin de trop se dévoiler.

Sur les Check in, lisez https://bloculus.com/core-protocols-2-check-in/
Avez-vous déjà assisté à une réunion de travail prévue pour durer 2h, mais qui déborde, empêchant de planifier d’autres tâches et qui au final fait perdre une demi journée ?
La loi de Parkinson stipule que « Un travail s’étend jusqu’à occuper tout le temps qui lui est imparti ». C’est-à-dire que si vous planifiez une réunion de deux heures pour un travail, ce travail sera fait en deux heures, même si une seule aurait suffi. Si aucune durée n’est précisée, cela peut durer indéfiniment… Sans aller dans l’excès, une certaine contrainte de temps est donc utile et force à avancer et à faire des choix. De plus, le fait que tout le monde sache que le temps prévu ne sera pas dépassé augmente la motivation de participer.

Pour la gestion du temps et des cycles de travail, j’ai donc adapté la technique Pomodoro pour un travail en ligne.

Dans la technique originale, le temps de chaque cycle est de 25 minutes. En travail en groupe, ce temps est bien trop court pour arriver à la fois à se mettre dedans et à produire quelque chose. D’un autre côté, une heure de travail à distance commence à faire beaucoup et au-delà l’attention décline. 45 minutes, c’est plus long qu’un Pomodoro classique, mais assez court pour forcer le groupe à faire des choix et devoir être efficace pour avancer.
La pause est un élément important, particulièrement à distance où on est obligé de focaliser attentivement sur l’écoute pour compenser l’absence de contact direct et où la fixation de l’écran crée de la fatigue nerveuse.

Accepter qu’une pause est un moment à part entière de la rencontre, c’est reconnaître que nous ne sommes pas des machines ou des cerveaux sur pattes, mais des humains avec un corps, vivant, avec ses propres besoins, que nous avons une capacité d’attention limitée et qu’il est utile de se laisser un temps libre pour mieux repartir avec l’esprit clair.

Pendant la pause, il est possible d’aller aux toilettes, boire, fumer une cigarette, marcher, s’étirer, fermer les yeux, …
Les facilitateurs Art of Hosting insistent sur l’importance de bien conclure la rencontre. C’est le moment où le groupe se sépare et les individus retournent à leur routine. Bien finir permettra de bien reprendre la prochaine fois.
Je n’ai pas encore de format check out précis, mais généralement 5 minutes avant la fin, nous faisons un petit bilan de ce qu’il reste à faire, qui va faire quoi et fixons une date pour la prochaine rencontre.

Sur le check-out, vous pouvez lire https://bloculus.com/core-protocols-4-check-out/
Pad de co-écriture, Google Doc, Mindmap en ligne. Le choix est le vôtre, mais dans tous les cas, il vraiment intéressant d’avoir un outil de prise de notes à plusieurs et en direct.

Créer le compte rendu en direct évite d’avoir y revenir péniblement plus tard et permet aussi à chacun de le corriger sur le moment.

Le compte rendu permet ensuite à ceux qui n’étaient pas présents de revoir ce qui s’est passé mais peut aussi servir de fil conducteur entres les rencontres, garder une trace des choses à faire et de qui les fait.

Si au départ il est intéressant de désigner un « scribe » chargé de prendre les notes (avec possibilité de faire tourner le rôle à chaque réunion), pour les groupes « matures » la prise de note collaborative marche généralement bien avec souvent une ou deux personnes plus à l’aise ou spontanément impliquées dans la prise de notes.

Recette du Co-Pomodoro

Invitation
Annoncer clairement l'intention: but, format, durée de la rencontre

Ouverture
Pour se mettre tous en phase et rentrer dans la réunion, commencer par un tour du cercle, où chacun donne brièvement sa “météo intérieure”. Quelle couleur de ciel êtes-vous aujourd’hui ? Plutôt en mode « grand ciel bleu » ou quelques nuages ?

Pomodoro 1
45 min de travail. Un chrono est mis en place. Au bout de 45 min, on arrête, même si la discussion était intéressante.

pause
5 min de pause. On se déconnecte, on va chercher un café, on marche un peu, on respire avant de reprendre.

Pomodoro 2
45 min de travail, 5-10 min avant la fin, on fait le bilan, liste des choses à faire, on fixe la prochaine réunion.

Clôture
5 minutes pour planifier la prochaine rencontre, vérifier la répartition des tâches, se dire au revoir.

Fin de la rencontre

D’autres techniques de réunion efficaces en ligne ?

Même si le télétravail existe depuis longtemps on ne trouve pas beaucoup de formats de rencontres spécifiquement adaptés pour des réunions en ligne.

Le Co-Pomodoro, format assez court pour être programmé régulièrement et assez long pour avoir le temps de travail donne un cadre qui facilite une interaction productive.

Cette trame peut être modifiée avec vos propres ingrédients. Par exemple, les séquences pomodoro peuvent être combinées avec un format particulier d’animation, de prise de paroles, de réflexion ou d’action collective.

> Article initial de Lilian Ricaud


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Mais au fait, y a qui dans cette formation ? (suite)

Consigne :
  • allez jeter un œil au trombinoscope pour découvrir les profils des autres participant·e·s
  • revenez sur cette page, et poser votre/vos question-s dans le pad ci-dessous à la personne concernée.

Pour ce petit exercice, nous allons utiliser un pad. C'est l'un des outils les plus simples, et pourtant (donc ?) l'un des plus utile et polyvalent pour des projets collectifs.

Le pad ne permet pas d'être alerté·e automatiquement en cas de contribution. Nous, les formateurs·trices nous chargerons donc de vous informer tous les 2-3 jours des nouvelles questions et réponses écrites sur ce pad.

Parlons technique : nous avons créé ce pad chez Framapad, il est donc "hébergé" chez eux. Nous l'avons simplement intégré (affiché) dans la présente page. Cela renforce la notion de "gare centrale" dont nous parlerons durant le 1er regroupement (outch, quel teaser !=




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Introduction aux listes de discussion

D'une manière générale, le courriel reste central dans les échanges numériques. Coopérer en utilisant le courriel dans un collectif revient à accroître la quantité de messages envoyés et (donc) reçus. Il devient indispensable de mieux maîtriser cet outil.


Définition
On qualifie d’asynchrone toute communication où l’action et la réaction sont en décalage. Vous envoyez un courriel qui sera lu plus tard et qui n'attend pas de réponse immédiate. Si vous attendez une réponse immédiate, préférez le téléphone, ou les messageries instantanées...


Listes de discussion et listes de diffusion

Liste de discussion et liste de diffusion sont des utilisations spécifiques du courrier électronique :
  • Liste de discussion : les participant·e·s d'une liste échangent entre eux
  • Liste de diffusion : un seul émetteur adresse un message à plusieurs personnes

image infographie_discussion_diffusionv2.png (0.2MB)


Pourquoi et quand mettre en place une liste de discussion ?

image infographie_avantages_liste_de_discussion.png (0.4MB)


Comment créer une liste de discussion ?

Voici un outil pour créer gratuitement une liste de discussion.

Framaliste

Description : service proposé par l'association Framasoft (défense des logiciels libres et des libertés individuelles sur Internet) : listes de discussion ou de diffusion, les discussions archivées peuvent être rendues visibles ligne.
Avantages : service éthique (logiciel libre, respect de la vie privée et des donnes personnelles), gratuit
Inconvénients : un peu moins ergonomique que le service Google, mais on retrouve les mêmes possibilités de paramétrage.
Site officiel : https://framalistes.org

Tutoriel vidéo


Tutoriel écrit par Coop-tic.be (Gatien Bataille), sous licence CC-BY-SA : Lien vers le tutoriel

Documentation détaillée (et en français !): https://framalistes.org/sympa/help/



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Utiliser une liste de discussion : de l'art de l'(in)compréhension écrite

Qui n'a jamais connu de tensions générées uniquement par des communications écrites ? L’absence d'intonation, le non-verbal et toute interprétation qu'on en fait sont autant de biais, humains certes mais inutiles voire néfastes : un mail ne sera jamais qu'une information, jamais une "relation".
La Netiquette regroupe l'ensemble des règles de "savoir-vivre" dans la communication écrite sur le web. Nous vous proposons de la découvrir via l'article dédié sur Wikipédia.

Mais au fait, pourquoi utiliser une liste de discussion ?

Changer les postures. Utiliser une liste de discussion, c'est accepter que chacun·e puisse s'exprimer et que chaque idée est valable pour faire avancer le sujet qui intéresse le collectif. C'est une manière d'introduire des échanges horizontaux décloisonnant en supprimant la hiérarchie dans les prises de paroles.

Une seule adresse à retenir. Une fois inscrit·e, l'envoi des messages se fait à une adresse unique, qui est la seule à retenir. C'est donc une bonne manière de n'oublier personne… et de ne pas être oublié·e !

Gérer individuellement ses abonnements. Qui n'a jamais connu le cas où, après avoir demandé à être retiré·e d'un groupe d'envoi de mail, une personne n'ayant pas fait la mise à jour continue à vous identifier comme destinataire ? Avec les listes de discussion chacun·e s'inscrit et se désinscrit individuellement et la modification est effective instantanément, définitivement et pour tout le monde.

Laisser à chacun·e le choix de sa messagerie. Chaque abonné·e à la liste peut utiliser son propre logiciel de messagerie et personne n'est contraint de modifier ses habitudes.

L'information vient à vous. Contrairement à des outils qui nécessitent de se connecter et de prendre connaissance des dernières informations (forum, réseaux sociaux,…), aucun service externe ne requiert la création d'un compte. Dés qu'un message est envoyé, chacun·e le reçoit !

Tirer profit de l'abondance. Recevoir un mail, puis deux, puis trois… jusqu'à se laisser submerger ! Si l'intérêt des listes de discussion est de ne rien rater et de suivre efficacement de nombreux échanges, c'est aussi son principal risque. Pour limiter cet effet indésirable qui a maintenant un nom (infobésité), il est vital de se conformer à quelques règles d'usage (voir ci-dessous) et d'apprendre à bien se servir des fonctionnalités de tri et de filtres que nous offre nos messageries.


"Trucs et astuces" pour une communication écrite apaisée et efficace


Un objet clair. Soyez explicites dans l'objet de vos mails, il est important pour vos destinataires de pouvoir se faire une idée du contenu de votre message. Vous facilitez ainsi à chacun·e la gestion de ses mails. Évitez donc les objets tels que « une question », « un truc chouette », « urgent ». Vous pouvez en revanche mettre entre crochet la nature du mail suivit de son objet précis comme ceci par exemple « [Urgent] Décision concernant l'avenir du collectif ».

Je prends le temps avant de répondre. Répondre de manière épidermique par courriel peut-être source de conflits (qui n'a jamais vécu la chose ?...). Sur une liste de discussion cela peut s'avérer destructeur pour le groupe, et votre projet...

Éviter l'usage des majuscules. Utiliser les majuscules est souvent assimilé au fait de CRIER même si vous CHUCHOTEZ ! Ce code de lecture est d'ailleurs utilisé dans la bande dessinée, manga !

Un mail = un sujet. Si votre mail contient plusieurs sujets, préférez plusieurs mails distincts qui favoriseront les échanges et la capacité des destinataires à s'y retrouver. Il est aussi plus simple de faire en sorte que l'objet de son mail soit explicite s'il ne concerne qu'un sujet.

Un sujet en rapport avec le Schmilblick. Avant d'envoyer un mail, assurez vous qu'il est en lien direct avec le sujet qui intéresse la liste de discussion. Vous pourriez être tenté·e d'y communiquer vos newsletter ou autres informations… mais retenez-vous !

Le contenu doit être concis et cadencé par des titres. Plutôt qu'un long mail, préférez un court paragraphe, si l'information ne tient pas en quelques lignes, préférez les pièces jointes ou les liens vers des documents en ligne. Vous pouvez par exemple joindre un article, faire un lien vers un espace d'écriture partagé comme un pad ou tout autre support cohérent. Si besoin cadencez votre texte avec des titres. Les mails longs sont fastidieux à lire, les titres permettent de clarifier l'ensemble des points abordés. Ils structurent votre propos et permettront sûrement une réponse structurée.

Évitez les destinataires multiples. Lorsque vous envoyez un mail, vous pouvez être tenté·e de mettre en copie une personne qui n'y est pas abonnée ou une autre liste de discussion, il faut absolument vous l'interdire et effectuer des envois séparés. D'une part il se peut que ceux·celles qui répondront oublieront de le mettre en copie, et d'autre part les personnes non-inscrites ne pourront pas répondre ; et même si c'est le cas elles ne sauront pas à qui elles s'adressent.

Externalisez les débats. Souvent, un sujet de discussion va provoquer des débats assez rapides, mais s'ils s'éternisent, n'hésitez pas à y couper court en proposant d'autres supports plus constructifs. Vous pouvez par exemple utiliser des outils de prise de décision comme Loomio, envoyer un sondage pour provoqué un temps d'échange spécifique (à distance ou en présence) avec Framadate, ou créez un document d’écriture collaborative et inviter chacun à y contribuer avec les Pads.

Si le sujet change, faites un nouveau mail. Souvent quand le sujet d'un message évolue au fil de la discussion on a tendance à laisser faire ou à simplement modifier l'objet, ce qui n'est pas une bonne solution. En effet, mieux vaut créer un nouveau mail et un nouvel objet en synthétisant les précédents éléments de la discussion. Vous contenter de modifier l'objet rendra complexe à vos destinataires de s'y retrouver en particulier s'ils·elles trient leurs mails par discussion groupée (ou fil de discussion).

Utilisez les pièces jointes avec parcimonie. Les pièces jointes légères ne posent pas de soucis, mais préservez l'espace de stockage des messageries de vos destinataires en limitant la taille de vos pièces jointes. C'est également un geste pour la planète : avec une liste de discussion l'espace de stockage utilisé par vos pièces jointes est multiplié par le nombre de destinataires. Vous pouvez par exemple envoyer des pièces jointes volumineuses par des services comme wetranfer.

Vide de sens = Rempli de désagréments. N'envoyer pas de mail à la liste qui n'ai pas de vrai contenus ou qui ne concerne pas tout le monde (« merci didier ») : vous seriez assimilé·e à un Troll, et en plus tout le monde s'en fiche ! Si vous vous sentez un besoin irrépressible de faire une blague ou de remercier, contentez vous de répondre uniquement à votre destinataire.


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Framateam


Alternative à Slack, Framateam est une messagerie d'équipe (un tchat amélioré). Le logiciel s'appelle Mattermost et Framasoft s'en est emparé pour proposer Framateam, hébergé sur leurs serveurs. Sachez que comme tous les outils de Framasoft, vous pouvez vous aussi les héberger sur vos propres serveurs et les modeler à votre convenance (bon OK il faut être un peu geek pour aller jusque là).

C'est un outil qui permet d'organiser les échanges, s'affranchir des carnets d'adresses et du formalisme des mails, de canaliser les discussions par sujet.

Notifier une ou plusieurs personnes
Un @ devant un nom permet d’interpeller spécifiquement une personne (qui recevra également le message dans sa boite mail)
@all notifiera par mail l'ensemble des personnes abonnées au canal. Toutefois @ est à utiliser avec parcimonie afin de ne pas générer des mails pas toujours indispensable. Le côté "messagerie pour alléger les mails" perdrait alors de son intérêt.

L'ensemble propose :
  • un service de discussion en temps réel, équivalent d'un tchat
  • création d’équipes, qui contiendront des « canaux »
  • création de canaux soit publics (tous les membres de l’équipe) soit privés (le créateur du canal invite les membres de son choix)
  • possibilité de partager l’administration d’une équipe ou d’un canal
  • conservation de l’historique des canaux et possibilité de chercher dans des discussions
  • petite mise en forme du texte possible et ajout d'émoticones avec possibilité de "liker" les commentaires
  • possibilité d’ajouter des fichiers (images ou autres)
  • possibilité de notifier les membres par email (notifier l’utilisateur « Camille » par @camille ; notifier tous les membres du canal en utilisant @channel)
  • installation en local et sur les mobiles possibles

Plus d'explications et des exemples sur : https://framablog.org/2016/05/10/framateam-liberez-vos-equipes-des-groupes-facebook-et-de-slack/
ou encore : https://docs.framasoft.org/fr/mattermost/

Adresses utiles :
Une fois l'appli installé, renseignez ces ifos

Pour installer l'application sur son smartphone : téléchargez Mattermost, et une fois installé entrez

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3 conseils pour mettre en place des outils numériques dans un groupe

En une phrase Commencer par soi-même ; commencer simple ; commencer en présence
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
Description Des outils numériques imposés ou inadaptés sont au mieux inefficaces, voire parfois nuisible au groupe.
Nous vous proposons ces 3 règles de bon sens lorsque vous voulez utiliser de nouveaux outils pour "faciliter" le travail collectif :
1/ Commencer par soi : assurez-vous d'être vous-même à l'aise avec l'outil, de pouvoir facilement le présenter et d'être capable d'aiguiller une personne à distance qui appelerait "je suis paumé·e avec ton outil, tu peux m'aider à ..."

2/ Commencer simple : privilégiez des outils les plus simples possibles. Questionnez-vous 2 fois avant de mettre un identifiant/mot de passe (cela suffit à perdre un bon nombre de personne).

3/ Commencer en présence : profitez des temps de réunions pour présenter l'outil et le faire tester concrètement. Si il y a besoin de créer un compte, faites-le ensemble. C'est un peu fastidieux mais c'est la garantie de lever d'éventuels obstacles techniques (beaucoup plus durs à lever une fois que chacun est reparti chez soi).

Les 4 activités R.E.P.I

En une phrase Nourrir les proactifs·ives, les réactifs·ives, les observateurs·rices et mêmes les inactifs·ives !
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description
  • R comme "Rencontres (synchrones) : elles concernent les plus actifs·ives
  • E comme "Échanges entre les rencontres" (asynchrones) : cette activité permet de ne pas oublier les moins actifs·ives (en particulier les « observateurs·rices » qui pour certain·e·s pourront un jour devenir actifs).
  • P comme "Partage", et plus précisément "Espace de partage" : ce n’est pas un simple flux qui passe dans le temps. Il permet de retrouver les éléments importants en fonction de la thématique plutôt que de celui du moment où ils ont été apportés. C’est un peu la mémoire du groupe.
  • I comme "Information". Elle concerne tout le monde (y compris ceux qui sont actuellement, en dehors de la communauté), mais comme c’est trop souvent la première (et parfois la seule) activité à laquelle on pense, je l’ai placée en dernier !

Selon Jean-Michel CORNU, il est essentiel de répartir le peu de temps dont vous disposez pour avoir même très imparfaitement ces quatre activités et votre groupe se développera de façon naturelle, sans rien oublier.


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L'outil collaboratif idéal... n'existe pas !


Lorsque l'on souhaite mener un projet de manière collaboratif, on peut être tenté de rechercher l'outil idéal, déjà pensé par d'autres et calqué sur nos besoins. Voici quelques éléments pour vous expliquer pourquoi l'outil collaboratif par essence n'existe pas et en quoi effectuer un choix éclairé en la matière est indispensable pour éviter les déconvenues.

L'outil, un pharmakon

La première chose à toujours avoir en tête, c'est que l'outil n'est qu'un outil. Il faut comprendre par là qu'il n'est pas animé d'une énergie propre : le stylo sur la table est une nature morte.

Dans des mains humaines, il va transmettre l'intention de son utilisateur.ice et pourra faire :
  • ce pourquoi il a été conçu - le stylo écrit
  • ce pour quoi il a été détourné dans un sens - le stylo devient le tuteur d'une plante
  • ce pourquoi il a été détourné dans un autre sens - le stylo est démonté pour servir de sarbacane afin de mitrailler les formateur.ices

Bernard Stiegler (Ars Industrialis) décrit ainsi l'outil comme un pharmakon portant en lui trois propriétés faisant de l'outil à la fois :
  • Un remède vecteur d'émancipation,
  • Un poison source d'asservissement et
  • Un bouc émissaire qui camoufle les causes réelles de potentiels dysfonctionnements


L'exemple de Trello

Trello est un service en ligne de gestion des tâches. Il permet par exemple de lister certaines tâches en les rendant visibles à d'autres personnes, d'affecter des tâches à soi et aux autres, etc. À priori ses fonctionnalités peuvent en faire l'outil idéal pour mener un projet de manière collaborative.

Reprenons la notion de pharmakon avec cette exemple :
  • Trello le remêde : dans une association d'éducation populaire, chacun·e a vue sur l'ensemble du tableur, chacun·e va voir ce qu'il reste à faire le matin, s'attribue lui·elle même une tâche pour la journée, signale aux autres lorsque c'est fait et leur communique où retrouver toutes les informations. Personne n'imagine fonctionner autrement tellement c'est idéal !
  • Trello le poison : un·e nouveau·elle manager débarque dans l'entrepôt logistique. Afin de mieux asseoir son autorité et de contrôler chaque minute de temps des salarié·e·s il·elle utilise Trello. Le matin les salarié·e·s doivent s'y connecter pour consulter les tâches qui leurs sont assignées. Seul·e le·la manager peut agir sur l'outil, les salarié·e·s ne pouvant que regarder les tâches qui leurs sont attribuées. Tout le monde peut voir ce que les autres font ce qui est générateur de jalousie, de conflit et de sentiment de surveillance permanent.
  • Trello le bouc émissaire : dans une grande entreprise coopérative, Trello est utilisé pour se répartir les tâches sauf que tout le monde ne prend pas le temps d'y aller. Michel n'a pas réussir à s'inscrire puisque les mails vont dans les spams. Yves trouve que le fond d'écran vert c'est pas super génial niveau karma spectral. Au final rien ne va plus mais c'est la faute de l'outil. Pas de l'incapacité du collectif à accompagner Michel sur sa boite mail. Pas de l'incapacité du collectif à valider les besoins de chacun et à faire des concessions sur le fond d'écran. Pas de l'incapacité du collectif à poursuivre l'usage de son tableau blanc mis à jour à chaque pause café, parce que franchement c'est pas assez chouettos quand on fait dans l'innovation sociale coopérative et disruptive.


Faire le deuil de l'outil qui collabore

L'outil ne collabore pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer, qui apprend à le faire et qui finalement choisit ses outils. Seulement alors, les outils deviennent collaboratifs, mais ne le sont jamais par essence.

Cela pourrait paraître décevant, mais c'est finalement rassurant car l'outil que nous souhaitons pour collaborer sereinement est convivial : c'est l'outil qui nous permet de travailler au gré de nos envies, dont nous voulons, pas celui qui travaille à notre place sans nous consulter et encore moins celui qui nous travaille. Pour aller plus loin sur la notion de convivialité (au sens d'Illitch), consultez la fiche dédiée.

Co-élaborer le cadre d'usage des outils

Formuler les usages

L'outil collaboratif est donc à construire, et il est le fruit d'un choix négocié entre les différents univers culturels de ses utilisateurs·rices. Utilisateurs·rices, financeurs·rices, webmasters et autres parties prenantes vont devoir se mettre d'accord et faire chacun des compromis entre la situation idéale et celle que chacun·e est à même d'accepter.

Pour que l'outil s'approche au mieux des besoins réels, il est conseillé d'en décrire le plus précisément possible les usages attendus. Cela permet de formaliser précisément la nature du besoin sans se laisser influencer par des possibilité techniques déjà connues, des vieux codeurs qui rechignent à changer leurs habitudes ou des peurs irrationnelles d'utilisateurs qui pourraient peut-être être formés. Pour faciliter la définition des usages liés outils, trois choses peuvent aider :
  • Se mettre en tête qu'il existe une solution technique pour quasiment tout usage. la technique est en effet souvent un faux problème.
  • Formuler son usage à l'aide de la phrase "En tant que... je souhaite que... afin que..."
  • Définir les contextes de ces usages à l'aide d'un tableau à quatre entréess : Synchrone / Asynchrone et Présentiel / Distanciel. un tableau blanc peut parfois suffire alors même qu'on n'y aurait pas pensé !

image ccbysa_cyrillegiquello_espacetemps.png (59.6kB)

Choisir l'outil correspondant à ses usages

Une fois les usages attendus formalisés, l'outil peut enfin être choisi. Vous en trouverez un certain nombre parmi ces fiches, que vous pouvez trier par usages.
Vous devriez alors pouvoir effectuer des choix éclairés en la matière pour placer l'outil au service de vos usages.


Définir des règles d'usage

Il s'agit ici de traduire les usages formulés pour l'outil en des termes concrets qui correspondent à ses conditions d'usage optimales dans le contexte. On peut ici préciser un certain nombre d'éléments :
  • Les rôles associés à l'outil : qui l'administre ? qui l'utilise ? qui y a accès ?
  • Les éléments liés à la confidentialité : comment sont utilisées les données ? Qui peut consulter les informations qui y transitent ?
  • Comment l'utiliser efficacement : à quel moment notifier par mail ? Combien de message ai-je droit d'y poster ? À quelle fréquence dois-je m'y connecter ?

Ces règles d'usage sont indispensables car c'est à travers elles que l'outil, s'il est convivial, s'adaptera réellement aux usages formulés par le collectif. Sans ces règles d'usage, impossible de paramétrer de manière adaptée l'utilisation de l'outil.

image liste.jpg (0.3MB)

Ritualiser la remise en question du cadre d'usage

Le cadre d'usage fixé un moment donné va nécessairement devenir obsolète avec le temps aussi, et afin de ne pas laisser nos fonctionnements être immobilisés par les usages du passé, il faut ritualiser des temps de remise en cause de ces règles. Il s'agira dés lors d'un processus itératif qui s'améliorera et s'adaptera en continu en s'appuyant sur chaque nouvelle expérience positive ou négative.

Pour réinterroger, certains moments peuvent être particulièrement adaptés : les assemblées générales, les premières réunions de conseils d'administrations, les réunions d'équipes, la rentrée scolaire, etc. Lors de ces moments il convient de ré-itérer le processus d'outillage dés la phase d'expression des usages, ce qui peut potentiellement nous amener à changer d'outil. Il ne faut en effet pas hésiter à faire un bilan des vécus des uns et des autres vis à vis des outils expérimentés ou de besoin non remplis par les outils en place.

Rendre visible le cadre d'usage

Une fois défini, le cadre d'usage ne sera utile que s'il est communiqué, lisible et facilement accessible. Cela peut se faire en l'affichant dans l'espace commun, en l'intégrant à la page d'accueil ou à travers la mise en place d'une gare centrale (voir la fiche dédiée).

On peut alors espérer...

Si l'on prend le soin de rendre conviviaux les outils que l'on utilise, notamment lorsqu'ils sont numériques, nous pouvons espérer sans trop nous tromper qu'ils nous permettent :
  • De rester en lien même à distance
  • De produire localement des connaissances rendues disponibles mondialement
  • De nous organiser collectivement à un très grand nombre
  • De générer des métissages à même de relever de manière non violente les défis qui se posent à l'humanité
  • De bien vivre, dés maintenant

Mais n'oublions pas...

Nous finirons sur les outils comme nous avons commencé : l'outil collaboratif n'existe pas, c'est un groupe humain qui décide de collaborer. Si nous souhaitons mieux agir collectivement, c'est donc nos capacités individuelles et collectives à le faire qu'il faut développer.


Contenu en CC-BY-SA, auteurs : Outils réseau, laurent Marseault, Romain Lalande (Source de cette mise en mots : carte mentale de Laurent Marseault)


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Les outils de visioconférence

Deux familles d'outils

1) Des outils 100% par le navigateur

Avantages = simples d'utilisation, invitation avec un simple lien Internet / pas de création de compte
Inconvénients = pas toujours stables (audio surtout), plus on est nombreux mois la qualité/stabilité est bonne

Outils à tester
  • Appear.in : limité à 4 personnes dans sa version gratuite
  • Jitsi : pas de limite annoncée en nombre de participant·e·s, mais risque de "ramer" au-delà de 5-6 personnes

Autres outils

2) Outils à télécharger et installer sur l'ordinateur

Avantages = plus stables sur l'audio et la vidéo
Inconvénients = création de compte "organisateur·rice" obligatoire , création de compte "participant·e·s" pour certains outils , télécharger/installer des outils n'est pas toujours possible dans certaines organisations (ex Collectivités locales)

Outils à tester
  • Skype
    • avantages : annoncé jusqu'à 25 personnes en même temps (si tout le monde a la dernière version)
    • inconvénients : création de compte obligatoire pour tout le monde (organisateurs·rices et participant·e·s) ; nécessite d'ajouter les personnes à ses contacts "Skype" (donc souvent de connaître leur identifiants) ; la gratuité de Skype a un coût : vos données personnelles/professionnelle sont ré-utilisées et revendues/
  • Zoom :
    • Avantages : jusqu'à 100 personnes ; on peut participer avec un simple téléphone (comme sur une conférence téléphonique) ; création de compte obligatoire pour l'organisateur·rice mais pas pour les participant·e·s (l'organisateur·rice invite les personnes avec un simple lien Internet)
    • Inconvénient : réunions limitées à 40 minutes dans la version gratuite ;

Autres outils

Le meilleur ami de la visio : le pad

Prendre des notes à plusieurs est un complément parfait à l'audio et à la vidéo. C'est justement la raison d'être d'un pad.
Voyez la page dédiée dans le module 3.

L'indispensable plan B : la conférence téléphonique

  • OVH : gratuit, salle réservée 24h à l'avance avec un maximum de 50 personnes
  • Free Conference Call : création de compte gratuite mais obligatoire, possible de réserver plus longtemps à l'avance

Quelques conseils d'animation

  • Être attentif·ive aux personnes qui n'ont rien dit depuis longtemps (aller les chercher)
  • En conférence téléphonique, annoncer son prénom avant de parler.
  • pour la vidéo, ne pas se mettre à contre-jour
  • couper la vidéo si "ça rame" (mauvais son, haché etc.)
  • matériel minimaliste : un kit main-libre de téléphone (écouteurs + micro) qui permet d'optimiser l'audio pour tout le monde
  • pour les personnes non-munies d'écouteurs : en cas de larsen ou d'échos désagréables, activer les micros uniquement lorsqu'on a besoin de parler
  • prévoir d'arriver 10min en avance !
  • une réunion en visio se passe d'autant mieux que l'animation est préparée, voire timée (verbe provenant du substantif timing :-).


Et pour aller un peu plus loin

Des animations adaptées à la visio


Et pour les anglophiles, une régalade !!



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Les outils d'écriture collaborative


Nous avons découverts différents services qui permettent d'écrire à plusieurs, seul·e, en simultané, en différé, en présentiel ou à distance.
Ce sont des services en ligne, ils nécessitent donc une connexion internet.

Les Pads

Ce sont des éditeurs de texte, d'utilisation simple, issus du logiciel libre. Leurs fonctionnalités sont simples, mais efficaces :
  • Fonction de formatage basique,
  • Identification des contributions des utilisateurs par surlignage des contenus, peut être enlevé
  • Historique dynamique via l'icône en forme d'horloge
  • Export/import

Où et comment créer un pad ?

Voici quelques sites pour créer des pads publics, c'est à dire sans avoir besoin de créer un compte. Attention à bien copier l'adresse URL pour vous permettre de retrouver votre pad ensuite.
  • https://pad.colibris-outilslibres.org/ : Attention, duré de vie du pad limitée à 6 mois, en l'absence de modification. Si vous le modifiez (un paragraphe, un mot, un caractère), le pad repart pour 6 mois.
  • Framapad publics : Attention, duré de vie du pad limitée de 1 jour à 1 an (choix à faire lors de la création du pad)
  • http://pad.coop-tic.eu/ : durée illimitée sur ce service.

Pour créer des pads privés
Vous pouvez utiliser My Pads (de Framasoft), qui permet de créer des dossiers et d'y inclure les pads afin de les retrouver facilement, durée de vie illimitée.


Pour les plus expérimentés et border-line geekos, il est possible d'installer
- un serveur de pad en ligne sur un serveur
- un serveur de pad en local sur son ordinateur afin de proposer des instances de pad, hors connexion internet.

Google Doc

C'est une application de documents texte collaboratifs du géant éponyme.
Cette application recouvre les mêmes fonctions que les applications de traitement de texte classique mais en ligne.
Pour permettre la contribution à un google doc sans obliger les autres participant·e·s à posséder un compte google,
il faut partager le document en cliquant sur l'icône partage puis cliquer sur "Obtenir le lien de partage"
il suffit de donner soit l'accès public soit à toutes personnes disposant du lien avec les droits de modification et le tour est joué.

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Écrire collectivement

ecrit collaboratif
Libérant l'écriture de l'univers clos du support imprimé, le Web 2.0 induit une conception profondément différente de l'information. Il est désormais possible d’écrire à plusieurs sur le même document et en même temps ! En cela, le Web 2.0 est un support à la construction d'un savoir collectif.


Le succès rencontré par l'Encyclopédie Wikipédia - bien commun sous licence libre - l'un des dix sites les plus consultés au monde, a ouvert la voie à de nouvelles pratiques d'écriture. Écrite collectivement, cette encyclopédie libre a démontré combien la collaboration était porteuse de qualité et pouvait doter l'écrit d'une plus grande richesse :
  • richesse pour la communauté qui bénéficie de la rencontre de points de vue différents sur un même sujet.
  • richesse pour l'individu qui participe à un projet qui le conduit à élaborer de nouvelles stratégies d’écriture et à se nourrir de nouvelles idées.

Co-écrire, un processus difficile reposant sur la dynamique de groupe


La réalisation d'un écrit collaboratif est le fruit d'un processus souvent jugé complexe et difficile. Dans l'article A Taxonomy of Collaborative Writing... (article en français), Lowry P.B., Curtis A. et Lowry M.R. expliquent cette difficulté par le fait qu'à la démarche d'écriture individuelle (qui a pour fondement, selon eux, la planification, la traduction et la révision), l'écriture collective ajoutent trois niveaux de complexité supplémentaire :
  1. Une complexité intellectuelle
  2. Une complexité sociale
  3. Une complexité procédurale

Ces nouvelles complexités correspondent à trois questions que pose l'écriture collaborative :
  1. Comment mutualiser et harmoniser des connaissances individuelles pour produire un savoir collectif ?
  2. Comment coordonner les membres et leurs différents avis pour mener à bien ce projet ? Comment dépasser les conflits socio-affectifs générés par cet exercice collectif ?
  3. Comment mettre en place une planification et une finalisation commune ?

Au-delà de la dimension intellectuelle et procédurale c'est véritablement la dimension sociale qui constitue la clé de voûte de l'écriture collaborative. C'est à partir de cette dimension que va découler le "bon fonctionnement" du reste de la démarche collective.


Par dimension sociale, on entend la capacité à créer une dynamique de groupe qui va fédérer chaque membre autour d'un objectif commun (la production d'un texte) et au sein duquel chacun va trouver sa place. Une dynamique qui va faciliter au maximum l'implication de ses membres et sans laquelle tout projet coopératif est voué à l'échec.
L'écriture collaborative peut en effet générer des conflits socio-affectifs (points de vue divergents, sentiment d'être jugé etc.) qui peuvent s'avérer difficiles à dépasser.


L'acte de co-écriture nécessite ainsi :
  • Un haut niveau d'interaction réciproque entre les membres alimenté par des échanges fréquents.
  • La prise en compte des différents points de vue, la valorisation des apports de chaque membre à la communauté, l'encouragement de chacun à participer, en gardant en tête cette phrase de Paul Ricoeur « La tolérance n'est pas une concession que je fais à l'autre, elle est la reconnaissance du principe qu'une partie de la vérité m'échappe. »
  • La capacité de l'animateur à réguler les conflits sociaux-cognitifs générés par les idées et natures divergentes.


Le travail de l'animateur de réseau va justement être d'apporter une convergence au sein de la communauté et de créer ainsi une dynamique constructive de travail propice à l'implication de chacun


Trois approches pour réaliser un écrit collaboratif

Réaliser un écrit collectif peut se faire de différentes manières, selon trois niveaux de collaboration :
  • Un membre commence par rédiger un article qui est ensuite modifié et enrichi par un autre membre et ainsi de suite jusqu'à obtenir un document jugé complet par le groupe et faisant l'objet d'un consensus.
  • Une approche plus collaborative que coopérative consiste à ce que chaque membre travaille sur une partie de l'article. Les diverses parties produites sont ensuite reliées entre elles et harmonisées pour former un seul et même article. Une variante à cette coopération consiste à ce que chaque membre, selon ses compétences et ses appétences, effectue une partie du travail. Par exemple, un membre rédige, l'autre corrige, le troisième relit etc.
  • Enfin, l'approche la plus collaborative est peut-être celle qui inclut tous les membres, de la conception à la réalisation de l'écrit, celle où il n'y pas véritablement de distinction de rôle. Chacun participe ainsi aux différentes phases d'élaboration.

Les phases d'élaboration : trucs et astuces pour l'écriture participative


Chaque groupe peut trouver sa propre méthode, celle qui lui correspond. Cependant, pour avoir quelques points de repère, voici quelques trucs et astuces pour initier une écriture participative :

1. Faire vivre une expérience irréversible de coopération

Rien de mieux pour préparer un groupe à la réalisation d'un écrit collectif que de commencer déjà par lui faire vivre une Petite Expérience Irréversible de Coopération (PEIC). Ceci afin de résoudre des points de blocage éventuels, faire naître les premiers échanges et donner du sens à la démarche collaborative. L'une des grandes astuces consiste à utiliser un pad en y mettant du contenu imparfait, à corriger ou comportant de nombreuses fautes d'orthographe. Ce simple fait va pousser instinctivement les personnes, malgré les barrières qu'elles pourraient avoir, à corriger les fautes. Cette astuce est encore plus efficace quand la faute porte sur le nom d'une personne : au souci de l'orthographe irréprochable, s'ajoute l'ego...
Le mal est fait : la personne vit sa première expérience de collaboration !

2. Le brainstorming

Ce premier pas réalisé, une deuxième étape peut être franchie par l'organisation d'un brainstorming collectif c'est-à-dire d'une réunion de collecte d'idées qui permet de rassembler tous les points de vue et les propositions d'écriture du groupe. Cette technique incite les membres à verbaliser les idées, à les confronter entre eux et à les reformuler. Elle stimule en outre la créativité. L'utilisation d'une carte heuristique s'avère très efficace pour recueillir toutes ces données, les hiérarchiser entre elles et offrir une vue d'ensemble.
Le principe est simple : l'animateur fabrique une carte mentale qui reprend les points énoncés par chaque membre et les classe par thème et sous-thème. Projetée à l'écran, celle-ci permet à chacun de voir s'il manque une donnée et d'intervenir ainsi plus facilement. Cela permet de rapidement faire fuser les idées et de prendre en compte chaque point de vue.
Pour en savoir plus sur les cartes mentales

3. La rédaction

Une fois ce travail effectué, le groupe est en mesure d'établir un plan de l'écrit à réaliser. A partir de ce plan, le vrai travail de rédaction va commencer. En amont, il peut être utile de tester différentes modalités d’écritures (individuelles ou directement en groupe, dans quel cadre etc.) pour trouver la configuration qui conviendra le mieux au groupe.
La rédaction peut se faire au travers d'outils en ligne qui permettent à chaque membre d'éditer et de modifier le document, d'améliorer le travail commun d'écriture et d'avoir une vision en temps réel de l'état du document.

Pour un petit groupe
Les Pads se prêtent bien à la rédaction en petit groupe. La mise en page reste cependant limitée. Google Document, comme les Pads, permet de rédiger à plusieurs et de manière synchrone ou pas un document en ligne. Toute modification est automatiquement intégrée à l'écrit de base. L'avantage de ce type d'outil est que le travail n'est jamais isolé et que les membres peuvent voir la construction au fur et à mesure de l'écrit et par là-même faire évoluer leurs idées sur le sujet.


Pour un grand groupe
Pour un plus grand groupe, le Wiki peut être une bonne option. Tout comme Google Doc et le pad, il permet de publier instantanément toute création ou modification de page et d'avoir une vue d'ensemble mais possède d'autres options intéressantes. Il offre en effet la possibilité de commenter les pages, d'avoir une mise en page des contenus plus visuelle, de décider du moment de l'édition du travail en ligne et de gérer l'historique des rédactions. Il permet ainsi un travail collaboratif peut-être plus structuré.




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Organisation/Méthodes de travail

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Prendre des décisions dans mon collectif


Avertissement : cette page est (trop chargée). Ne tentez pas de tout lire, mais repérez ce qui est important pour vous et les besoins de vos groupes et vos projets


Cette page traite de la prise de décision pour des groupes de quelques dizaines de personnes (COPIL, groupes projets, équipes,...). Ces contenus ne sont plus nécessairement toujours pertinent quand on s'adresse à des groupes de plusieurs centaines ou milliers de personnes (concertation de territoires, démocratie participative...).


Une petite vidéo introductive :



"La prise de décision est un processus cognitif complexe, différent de la réaction instinctive et immédiate, visant à la sélection d'un type d'action parmi différentes alternatives. Ce processus est théoriquement basé sur des critères de choix, et sur une analyse des enjeux et des options et conduit à un choix final." Wikipédia, prise de décision

On distinguerait donc la prise de réaction, qui implique la conscience d'un choix ainsi qu'un processus de réflexion plus ou moins long, de la réaction instinctive immédiate. La réalité est sans doute beaucoup plus complexe, les neurosciences commençant tout juste à mettre à jour les notions d'intelligence émotionnelles et la place de nos émotions dans des choix que l'on pense "rationnels" et analytiques.


Nos réflexions et expérimentations autour de la prise de décision partagée nous amène à partager quelques idées directrices sur le sujet :






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Le vrai parcours d'un projet


Cette petite BD humoristique appuie là où ça fait mal : le décalage entre les prévisions de la gestion de projet "classique" et le résultat final...
Nous vous la proposons en guise d'introduction aux méthodes dites "agiles", c'est à dire des méthodes de gestion de projet plus flexibles et adaptables.

NB : vous n'êtes pas obligé·e·s de cliquer sur la carte mentale de la dernière diapo. Elle vous présente plus en détail les méthodes agiles, mais nous y revenons tranquillement dans ce module 6 et surtout lors du 2ème regroupement.

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Organiser un événement participatif… en 4 étapes

Comment envisager la « participation » à toutes les étapes d'un événement ? Quelles méthodes et quels outils peut-on utiliser pour faire d'un événement un bien commun ?

Remarque
Le déroulé ci-dessous n'est pas une méthode pas-à-pas (qui n'existe évidemment pas), il montre simplement le champ des possibles. Dans la réalité, vous ne pourrez/devrez sans doute pas être "en mode participatif" à toutes les étapes de votre événement.

Bien avant : concevoir l'événement

Le but de cette étape consiste à :
  • imaginer les possibles,
  • réunir les organisateurs,
  • resserrer le champ des possibles peu à peu pour aller vers l'opérationnel.

L'enjeu est d'ouvrir sincèrement l'organisation de l'événement, c'est-à-dire que tout individu ou toute structure ayant envie de rejoindre les organisateurs initiaux doit pouvoir le faire (y compris si cela apporte des avis différents des initiateurs !). Afin de réguler les tensions et conflits, il sera peut-être nécessaire de co-écrire une charte qui énonce clairement les valeurs et les règles de la « communauté d'organisateurs ».

Deux cas de figure :
  • un événement co-organisé dès le début par un collectif (de personnes et/ou de structures) : l'enjeu consiste ici à faire converger peu à peu les intérêts du groupe et à trouver les méthodes et outils adaptés au travail collectif de ce groupe.
  • un événement récurrent initié par une structure, qui souhaite s'ouvrir sur un collectif d'organisation plus large. Cette ouverture se fait progressivement année après année, au fil des éditions de l'événement. L'objectif est alors d'abaisser les barrières à l'entrée de nouveaux co-organisateurs : rendre visibles les éditions précédentes, rendre accessibles les dates de réunions et les outils de suivi des tâches à faire (compte-rendus, tableau kanban), avoir une liste de discussion ouverte à toute personne intéressée...

Outils adaptés à cette étape
  • Faire émerger de nouvelles idées|Brainstorming : Scrumblr, Méthode "Souvenirs du futur"
  • Partager les compte-rendus
    • Notes partagées en direct : pad
    • Partager les compte-rendus sur invitation (stockage et synchronisation de documents) : Dropbox, Hubic, Google Drive, Framadrive
    • Partager les compte-rendus sans connexion préalable : wiki, site web
  • Faciliter les échanges hors-réunion
  • Faciliter l'accès aux réunions
    • Ordre du jour co-construit : pad
    • Visioconférence : Zoom, Jitsi Meet, Skype, Google Hangout
  • Planifier, organiser un retroplanning
    • Outils de gestion de projets : Trello, Framaboard, Wekan
    • Agendas partagés : agenda intégré à un wiki, Google Agenda

Avant : faire connaître l'événement, communiquer

Au cours de cette étape, il s'agit de :
  • faire connaître l'événement,
  • générer le « buzz » social.

Le collectif d'organisateurs constitue en lui-même un outil de communication : les personnes ou structures qui le composent sont autant de relais de communication très impliqués durant cette phase.
En plus du traditionnel plan média (radio, presse, ...), deux types d'outils principaux sont à animer pour cette étape :

1) Les Réseaux sociaux

Facebook :
  • créer un « événement » facebook, où tous les co-organisateurs invitent leur « amis »
  • faire vivre cette page « événement », avec 2 publications par semaine (en alternant par exemple un post fun et un post sérieux, ou des post sous forme de questions qui renvoient vers le site web...)
Twitter : créer un hashtag dédié à l'événement
Linked In ou Viadeo : créer des événements professionnels
Instagram, Pinterest ou Flickr : pour partager ses photos

Les réseaux sociaux libres sont moins utilisés mais peuvent être très pertinents en fonction de vos cibles : communecter, mobilizon...


L'animation des réseaux sociaux peut devenir rapidement chronophage. Répartissez-vous l'animation entre co-organisateurs ou sélectionnez les réseaux sociaux qui vous semblent les plus adaptés à votre public et à votre communication.

2) Un site Internet « gare centrale »

C'est l'espace qui concentre toutes les informations. Il vise à :
  • donner les informations de bases
    • dates et lieu
    • programme détaillé
    • détails pratiques : carte interactive qui montre la localisation de l'événement, ainsi que les transports alentours (accès, covoiturage)
  • mettre en place une inscription qui incite au « tous participants »
    • inscriptions et tarifs, avec un formulaire en ligne
  • poser des questions annexes :
    • chacun donne trois motivations à s'inscrire à cet événement (cela pourra servir à générer des nuages de mots clés affichés durant l"événement)
    • chacun propose trois mots clés à la thématique de cet événement
    • chacun cite deux références bibliographiques qu'il recommande
    • Indiquez ce que vous pouvez avec les autres participants sur cette thématique (pépites, initiatives positives, problématique particulière...)
  • initier un espace d'offre/demande, (voir la Fiche de la Maison des biens communs éphémères)
    • ce que chacun peut partager avec les autres participants ?
    • ce que chacun est venu chercher sur cet événement ?

Ces questions seront notamment utiles si on prévoit un temps de barcamps durant l'événement.


Barcamp
C'est une rencontre, une non-conférence ouverte, qui prend la forme d'ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par des participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au Barcamp.
C'est le principe « pas de spectateur », « tous participants ».
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/BarCamp

Dans l'idéal, ce site Internet reprendra les publications des réseaux sociaux (reprise du fil Twitter, remontée des publications Facebook, partage des photos postées sur Instagram...)

Outils adaptés à cette étape
  • Réseaux sociaux
    • Facebook : événement à créer, y inviter le plus d'amis possible, animer la page de publications régulières
    • Twitter : définir un hashtag dédié, et commencer à envoyer des tweet qui donne envie d'aller voir le site Internet
    • Réseaux sociaux professionnels : Linkedin ou Viadeo
  • Site Internet « gare centrale »
    • Outil souple type Worpress, SPIP ou Yeswiki
    • Questionnaire intégré : Framaform, LimeSurvey, Google Form sous forme « d'embed », questionnaire bazar directement intégré dans Yeswiki ou extensions sous Wordpress
    • Pour créer un nuage de mots-clés : wordle, tagcrowd


2 exemples inspirants
Les rencontres MOUSTIC (Mise en Œuvre des Usages Sociaux des TIC) sont une iniative de l'association Outils-Réseaux à l'origine. Au fil des éditions, le collectif d'organisateurs s'est élargi et Outils-Réseaux s'est effacée.
L'événement Co-construire illustre aussi parfaitement un événement participatif à toutes les étapes.

Pendant : le(s) jour(s) J !

À cette étape il s'agit de rendre l'événement participatif :
  • en présence : animation participative, possibilité d'interagir (ateliers ou conférence)
  • à distance : retransmission, interaction à distance

Susciter de la participation en présence

En complément (ou en remplacement) de conférence plénière, on pourra recourir à des animations participatives :
  • Jeux coopératifs et brise-glace pour mieux se connaître (peuvent fonctionner avec plusieurs dizaines de participants). Vous trouverez plusieurs boites à outils dans le module 7 également.
  • Ateliers . On choisira des formats d'ateliers adapté à l'objectif qu'on s'est donné. (dans le présent module 7, voir la page "Conseils pour prolonger l'espérance de vie d'un·a animateur·ice"). Par exemple, des « barcamp » permettront aux participants de découvrir de nombreux projets/méthodes (voir détails sur l'organisation d'un barcamp sur le wiki de MoviLab), alors que des « Accélérateurs de projets » permettent de débloquer un projet en organisant l'intelligence collective du groupe. Voir la partie « Pour aller plus loin » pour découvrir d'autres formats.
  • Temps « off », pauses et autres moments informels . Il s'y passe toujours beaucoup de choses, de nouvelles idées, de mises en réseau… autour d'un accueil café-gâteaux. À ne pas négliger !
On veillera à ne pas oublier les personnes qui ne sont pas intégrées dans les réseaux et qui risquent de trouver ces pauses ennuyeuses et/ou improductives. A cet effet, on peut afficher un trombinoscope sous forme de carte (le même que le formulaire d'inscription), ou encore des « avis de recherche » pour s'échanger des services et compétences (Voir un exemple avec la Fiche de la Maison des biens communs éphémères)

Susciter de la participation à distance

On cherche ici à permettre aux personnes qui n'ont pas pu faire le déplacement de participer malgré tout à l'événement. Évidemment, ces outils seront aussi utilisés par les participants présents physiquement !

Sur le site Internet « gare centrale », on intégrera plusieurs outils :
  • Retransmission vidéo des conférences en plénière. Deux cas de figure peuvent apparaître :
    • un événement de grande ampleur avec de nombreux participants. On fera une captation vidéo en direct, soit pour retransmission live, soit pour montage post-événement et on pourra utiliser des solutions d'hébergement en ligne : Ustream, Live Stream.
    • un nombre de participants plus restreint. On peut alors envisager une visioconférence classique, avec interaction audio/vidéo entre les participants en présentiel et les participants à distance.
  • Proposer un espace de prises de notes collaborative (pad)
  • Interaction via des messages courts : le « tweetwall » est souvent utilisé. Cet espace concentre tous les messages dans lequel apparaît le hashtag dédié à l'événement, défini dans la seconde étape.
  • Partage en direct de photos et vidéos : exemple de Instagram, Pinterest ou Flickr décrits dans l'étape 2.

Remarque : les conditions de mise en ligne des documents, présentations, images... doivent être clairement annoncées :
  • Les intervenants acceptent-ils que leurs écrits soient diffusés sur le site ?
  • Les intervenants et les organisateurs acceptent-ils que ces écrits soient publiés sous licence Creative Commons ?
  • Les participants qui partagent des photos acceptent-ils d'apposer la licence Creative Commons sur leur œuvre ?

Trucs et astuces (valable à distance et en présence)

Prévenir les participants que l’ensemble des présentations seront mises en ligne sur le site quelques jours à quelques semaines après le séminaire. Cela permet d'éviter que les gens ne passent leur temps à écrire durant les présentations et... n’écoutent plus le contenu !

Les animateurs effectueront des synthèses le plus régulièrement possible au cours du séminaire, quasiment en direct selon la nature des débats, leur complexité, et les moyens informatiques (vidéoprojecteur avec logiciel Free Mind, par ex.). Là encore, cela permettra au public de s'attacher à écouter, à réfléchir et à débattre, plutôt qu’à fixer par écrit les paroles des intervenants.

Après : évaluer et collecter la mémoire

Dernier temps fort de l'événement, il s'agit de :
  • Évaluer via l'envoi
    • à tous les participants : un questionnaire en ligne pour recueillir leurs avis, satisfactions et autres retours.
    • aux participants intéressés pour s'impliquer dans la prochaine édition : inscription à une liste de discussion mail et/ou une date de réunion « débriefing » à venir.
  • Partager : on continuera la collecte de photos et autres notes/retours sur l'événement, afin de transformer le site « gare centrale » en un site « mémoire de l'événement ».



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Gérer la sur-information, éviter l'infobésité


Pour varier les plaisirs, et en fonction de votre temps disponible, voici 3 façons d'accéder au contenu sur ce sujet

Cette vidéo est composé de 30 minutes d'intervention puis 20 minutes d'échanges libres.


Cette carte mentale a servi de support au webinaire ci-dessus. Est-elle compréhensible sans le discours oral qui l'accompagne ? Je serai curieux d'avoir vos avis...

Ouvrir la carte dans un nouvel onglet
image captureecrancarteinfobesite.png (57.1kB)

Sandrine Percheval (Esper) a attrapé les éléments-clés de ce webinaire, et les a dessiné.

Etape 1 : comprendre les mécanismes. Mais que nous arrive-t-il ?

image image_gererlasurinformationeviterlinfobesite2_infobesite_1_ccbysaesper_web.png (0.3MB)

Etape 2 : passer à l'action pour retrouver un peu de contrôle

image image_conseilsdejedipourgerersoninfobesite_infobesite_2_ccbysaesper_web.png (0.3MB)



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Comme d'habitude, ces "outils" ne se suffisent souvent pas à eux-mêmes et ne nous rendent pas "efficient" du jour au lendemain. Nous en présentons quelques-uns durant Animacoop afin de conscientiser nos logiques de travail et de cibler des façons d'améliorer notre organisation personnelle.
Dans la vraie vie, il est très probable que votre organisation sera un mix de plusieurs méthodes, avec plus ou moins de rigidité dans l'application de celles-ci.


La matrice d'Eisenhower


Cette matrice propose de classer ses tâches à faire selon 4 cadrans.

image matrice_eisenhower_adaptation_Collecticc.png (58.9kB)


Dan NOEL vous détaille cela en vidéo, à partir de 3'10 (lecture automatique)





Besoin de retours ? Fabienne utilise cette matrice dans son bureau, au quotidien. Demandez-lui ! ;-)



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Texte publié par Lilian Ricaud (formateur Animacoop Toulouse) et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

La méthode Co-pomodoro


Votre assiduité et votre mémoire sans faille vous auront signalé que nous avons décrit la méthode "Pomodoro" dans le module 2. La méthode ci-dessous rajoute une dimension collaborative à cette méthode.

Ingrédients du Co-Pomodoro

Pour éviter que vous recopiez bêtement la recette sans en comprendre les points importants, je livre d’abord les ingrédients choisis et la raison de ce choix. En comprenant leur rôle vous pourrez en remplacer certains avec vos propres ingrédients.

Souvent négligée l’invitation est un des ingrédients les plus importants. Elle permet d’indiquer aux participants pourquoi ils devraient être là et comment va se dérouler la rencontre.
Si les participants ont le choix de venir ou non, l’invitation leur donne des clés pour savoir ce que leur présence à la réunion va leur apporter et ce qu'eux-mêmes pourront apporter à la rencontre.
Celui qui lance l’invitation a une certaine légitimité à proposer un format particulier. Si c’est le cas, il est intéressant de proposer les règles du jeu en amont en lançant l’invitation.

Clarifiez bien votre intention avant de lancer l’invitation. Pourquoi nous réunissons-nous ? Quel est le but ? La durée ? La méthode ? Pour que ce soit clair pour les autres, il faut que ce soit d’abord clair pour vous.
Les facilitateurs Art of Hosting (une approche de facilitation de rencontre très reconnue) utilisent beaucoup la notion de check in et de check out (que je traduis par ouverture/inclusion et clôture/séparation).

Le check-in est le moment où les participants s’intègrent dans le groupe et le moment présent pour travailler ensemble autour d’un objectif commun. Ce moment est particulièrement important, car il permet à chacun de se mettre en phase, de s’aligner avec le groupe et d’être vraiment dans ce que l’on fait.

Pour l’ouverture j’utilise la technique de la météo intérieure. Très simple et néanmoins très puissante, cette technique consiste à partager avec le groupe son état d’esprit du moment sous forme de météo.
Quelle couleur de ciel êtes-vous aujourd’hui ? Plutôt en mode « grand ciel bleu » ou quelques nuages ? Est-ce que vous êtes embrumé parce que vous avez fini un projet très tard la nuit dernière et que vous n’avez pas assez dormi ?


Ce moment d’ouverture/inclusion a deux avantages :
  • il permet à la personne qui parle de « laisser ses bagages à l’entrée », c’est à dire sortir ce qui lui pèse, ce qu’elle peut avoir en tête ou sur le cœur. En verbalisant ce qu’on a en soi et en se sentant accepté, on peut ensuite être pleinement dans la rencontre et s’y consacrer entièrement.
  • il permet au groupe d’avoir un contexte pour la discussion. Si je sais que tu n’as pas assez dormi ou que tu as un projet en retard, je comprendrai mieux tes impatiences, signes d’irritation ou ton manque de participation. C’est particulièrement important à distance où tout un tas de signaux non verbaux ne sont pas présents.

Comme la technique « Souvenir du futur » (voir cet article sur la co-création d’un kit d’évènements co-créatifs), ce format est intéressant car il permet à chacun de partager un peu de sa personnalité tout en gardant un contrôle complet sur ce que l’on livre de soi. On peut ainsi choisir de livrer des choses très personnelles ou bien rester général sans avoir besoin de trop se dévoiler.

Sur les Check in, lisez https://bloculus.com/core-protocols-2-check-in/
Avez-vous déjà assisté à une réunion de travail prévue pour durer 2h, mais qui déborde, empêchant de planifier d’autres tâches et qui au final fait perdre une demi journée ?
La loi de Parkinson stipule que « Un travail s’étend jusqu’à occuper tout le temps qui lui est imparti ». C’est-à-dire que si vous planifiez une réunion de deux heures pour un travail, ce travail sera fait en deux heures, même si une seule aurait suffi. Si aucune durée n’est précisée, cela peut durer indéfiniment… Sans aller dans l’excès, une certaine contrainte de temps est donc utile et force à avancer et à faire des choix. De plus, le fait que tout le monde sache que le temps prévu ne sera pas dépassé augmente la motivation de participer.

Pour la gestion du temps et des cycles de travail, j’ai donc adapté la technique Pomodoro pour un travail en ligne.

Dans la technique originale, le temps de chaque cycle est de 25 minutes. En travail en groupe, ce temps est bien trop court pour arriver à la fois à se mettre dedans et à produire quelque chose. D’un autre côté, une heure de travail à distance commence à faire beaucoup et au-delà l’attention décline. 45 minutes, c’est plus long qu’un Pomodoro classique, mais assez court pour forcer le groupe à faire des choix et devoir être efficace pour avancer.
La pause est un élément important, particulièrement à distance où on est obligé de focaliser attentivement sur l’écoute pour compenser l’absence de contact direct et où la fixation de l’écran crée de la fatigue nerveuse.

Accepter qu’une pause est un moment à part entière de la rencontre, c’est reconnaître que nous ne sommes pas des machines ou des cerveaux sur pattes, mais des humains avec un corps, vivant, avec ses propres besoins, que nous avons une capacité d’attention limitée et qu’il est utile de se laisser un temps libre pour mieux repartir avec l’esprit clair.

Pendant la pause, il est possible d’aller aux toilettes, boire, fumer une cigarette, marcher, s’étirer, fermer les yeux, …
Les facilitateurs Art of Hosting insistent sur l’importance de bien conclure la rencontre. C’est le moment où le groupe se sépare et les individus retournent à leur routine. Bien finir permettra de bien reprendre la prochaine fois.
Je n’ai pas encore de format check out précis, mais généralement 5 minutes avant la fin, nous faisons un petit bilan de ce qu’il reste à faire, qui va faire quoi et fixons une date pour la prochaine rencontre.

Sur le check-out, vous pouvez lire https://bloculus.com/core-protocols-4-check-out/
Pad de co-écriture, Google Doc, Mindmap en ligne. Le choix est le vôtre, mais dans tous les cas, il vraiment intéressant d’avoir un outil de prise de notes à plusieurs et en direct.

Créer le compte rendu en direct évite d’avoir y revenir péniblement plus tard et permet aussi à chacun de le corriger sur le moment.

Le compte rendu permet ensuite à ceux qui n’étaient pas présents de revoir ce qui s’est passé mais peut aussi servir de fil conducteur entres les rencontres, garder une trace des choses à faire et de qui les fait.

Si au départ il est intéressant de désigner un « scribe » chargé de prendre les notes (avec possibilité de faire tourner le rôle à chaque réunion), pour les groupes « matures » la prise de note collaborative marche généralement bien avec souvent une ou deux personnes plus à l’aise ou spontanément impliquées dans la prise de notes.

Recette du Co-Pomodoro

Invitation
Annoncer clairement l'intention: but, format, durée de la rencontre

Ouverture
Pour se mettre tous en phase et rentrer dans la réunion, commencer par un tour du cercle, où chacun donne brièvement sa “météo intérieure”. Quelle couleur de ciel êtes-vous aujourd’hui ? Plutôt en mode « grand ciel bleu » ou quelques nuages ?

Pomodoro 1
45 min de travail. Un chrono est mis en place. Au bout de 45 min, on arrête, même si la discussion était intéressante.

pause
5 min de pause. On se déconnecte, on va chercher un café, on marche un peu, on respire avant de reprendre.

Pomodoro 2
45 min de travail, 5-10 min avant la fin, on fait le bilan, liste des choses à faire, on fixe la prochaine réunion.

Clôture
5 minutes pour planifier la prochaine rencontre, vérifier la répartition des tâches, se dire au revoir.

Fin de la rencontre

D’autres techniques de réunion efficaces en ligne ?

Même si le télétravail existe depuis longtemps on ne trouve pas beaucoup de formats de rencontres spécifiquement adaptés pour des réunions en ligne.

Le Co-Pomodoro, format assez court pour être programmé régulièrement et assez long pour avoir le temps de travail donne un cadre qui facilite une interaction productive.

Cette trame peut être modifiée avec vos propres ingrédients. Par exemple, les séquences pomodoro peuvent être combinées avec un format particulier d’animation, de prise de paroles, de réflexion ou d’action collective.

> Article initial de Lilian Ricaud


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Découvrir les méthodes Agiles avec les Ecolohumanistes



image ecoloshumanistesmethodeagilesedeplacerbebe.png (0.2MB)

La méthode agile : pourquoi et comment ?


Trop souvent dans notre quotidien (professionnel ou personnel), les choses que nous avons à faire nous semble trop importante, trop grande… On ne sait pas par quel bout les prendre et cela nous semble donc insurmontable.

Trop souvent également, nous imaginons le plan parfait pour atteindre notre objectif. Nous nous mettons alors au travail seulement après voir établi ce plan parfait. Nous n’aurons la réponse qu’une fois le projet fini… ce qui est parfois tellement longtemps après que nous ne pouvons plus vraiment faire marche arrière.

L’idée de la méthode agile est de se concentrer sur l’objectif et d’imaginer un premier petit pas simple qui y répond (pas parfaitement mais qui y répond quand même). On réalise ce premier petit pas (cette première itération en langage méthode agile 🙂 ), on le compare à l’objectif que l’on s’était donné et on l’améliore avec un nouveau petit pas !

⚠ Attention, la méthode ne doit pas être confondue avec un découpage d’une grande tâche en petites tâches. En effet, dans ce cas là, le premier petit nous fait bien avancer vers notre objectif, mais sans y répondre vraiment ! – voir la colonne de gauche de l’infographie.

La méthode agile : quelques exemples


Quelques exemples semblent nécessaires pour éclaircir tout ça, non ?

Marcher

C’est l’exemple que l’on a pris pour notre infographie car en fait on a tous déjà fait de la méthode agile pour apprendre à marcher !

Objectif : se déplacer

Méthode agile & itérations successives : ramper… 4 pattes… marcher

Mode projet classique : regarder des tutoriels, imaginer un plan infaillible pendant un an, tester au bout d’un an et tomber. BAM !

Développer un logiciel

Rendons à César ce qui appartient à César : l’agilité est née dans le monde du logiciel !

Objectif : produire un logiciel avec certaines fonctionnalités

Méthode agile & itérations successives : liste des besoins, sprint de développement court d’une fonction, présentation au client, sprint de développement court d’une fonction, présentation au client, etc.

Mode projet classique : cahier des charges imbuvable, développement long, présentation au client qui n’est pas content car ses besoins étaient mal exprimés et/ou ont été mal compris et/ou sont maintenant différents 😉 Flop !

La méthode agile & l’écologie humaniste ?


Mais oui c’est vrai ça : pourquoi on vous parle de ça ?

On rapproche un peu cette méthode de la légende du colibri (en plus opérationnelle !). Fonctionner en mode agile peut nous aider à mieux avancer dans votre transition !

Tendre vers le zéro déchet

Objectif : réduire ses déchets

Méthode agile & itérations successives : trier, composter, refuser, avoir des contenants

Mode projet classique : lectures intensives de tous les livres zéro déchet, passage au vrac en un week-end, ne plus avoir de poubelle, divorce 😉

On vous l’accorde, on exagère un peu. Mais tout de même l’idée de l’agilité c’est d’avancer plus rapidement et efficacement, tout en prenant soin du chemin et surtout des personnes ! À vrai dire, c’est même l’une des valeurs initiales mise en avant par les dix-sept experts du développement logiciels qui ont « créé » la méthode agile :

  • « Valoriser les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils.«
  • Manifeste pour le développement Agile de logiciels

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Texte et infographie publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

Organisation de son temps et son travail : la technique Pomodoro

Trois minutes. C'est le temps de concentration moyen des adultes sur une tâche intellectuelle, mesuré en 2012 à l'université de Californie. Le reste du temps, on décroche. Surtout en présence d'un écran, d'un smartphone, d'une porte de bureau ouverte à tous les collègues de passage...
Quand on sait qu'il nous faut 10 minutes pour être dans un état de concentration correct pour mener une tâche intellectuelle... On est mal ;-)


En quoi consiste la technique Pomodoro ?

Elle consiste à ne se consacrer pleinement qu'à une tâche à la fois. C'est-à-dire que vous allez choisir une seule et unique tâche (SI c'est possible !) et choisir le nombre de pomodoros pour l'accomplir puis :

1) Pendant 25 minutes, vous n'allez porter attention qu'à la réalisation de cette tâche. Vous ne vous laisserez pas distraire par quoique ce soit d'autres. Vous ne pouvez pas interrompre cette activité pour autre chose et revenir ensuite à votre tâche initiale. Vous ne pouvez pas poursuivre au-delà des 25min, même si vous pensez terminer la tâche avec quelques secondes de plus.

2) Après chaque pomodoro (25min) , vous faites une pause de 3 à 5 min. Il s'agit d'un break total pendant lequel vous ne faîtes rien de stimulant : juste de la relaxation et du fun en somme.

3) Après 4 pomodoros accomplis, vous devez faire une pause plus longue de 15 à 30 min. C'est le moment idéal pour vous livrer à vos actions gourmandes en temps, peu rentables mais faussement libérateurs. Exemple : lisez vos mails, surfez sur le net...

4) Enfin, n'oubliez pas de prendre des notes sur vos pomodoros ;-) Gardez une trace de vos actions pendant la journée et faites le bilan de vos prouesses à la fin de la journée. Cela peut même vous aider à décompter le temps passé sur tel ou tel projet ou activité...

Les outils de la méthode Pomodoro

Pour une méthode qui se veut simple, vous vous douterez que le matériel requis est élémentaire :
  • un minuteur
    • Idéalement un minuteur de cuisine en forme de tomate si vous voulez respecter scrupuleusement la tradition et l'esprit pomodoro
    • Sinon un téléphone, une montre ou un timer en ligne fera l'affaire. A titre d'exemple : https://tomato-timer.com/

Pourquoi la technique de la "tomate" est-elle efficace ?

La méthode de prime abord peut vous sembler contraignante. C'est ce qui fait sa force.
Elle introduit une composante indispensable à tout modèle de réussite : la discipline.

Discipline de la concentration

Idée reçue n °1 : Je suis multitâche, je réalise plusieurs choses à la fois
C'est sans doute une des idées reçues les plus néfastes à la productivité. Des études scientifiques ont prouvé que nous ne pouvons répondre qu 'à un stimulus à la fois.
Si vous croyez être capable de penser ou faire plusieurs choses en même temps, vous êtes dans l'erreur. Vous ne ferez qu'osciller entre les réponses aux différents stimuli qui auront pour effet de vous disperser intellectuellement et physiquement.
Oubliez le multitâche, restez pleinement dévoué·e à une action unique.

Discipline du temps

Vous ouvrez les yeux. C'est le matin, il est 9h. Horreur, le réveil n'a pas sonné ! On vous attend à l'autre bout de la ville dans 30min.
Vous allez alors vous surprendre à être terriblement efficace.
Pas de temps perdu, vous allez droit à l'essentiel et réussissez à vous préparer pour arriver à l'heure. Ce scénario vous est-il familier ?
Très souvent, si vous vous laissez une certaine durée pour faire une tâche donnée, vous allez de manière élémentaire vous arranger pour réaliser la dite tâche pendant la durée définie. (voir La loi de Parkinson nous dit qu'une tâche s'étale sur la durée qui lui a été allouée)

La technique de la tomate impose de gérer son temps sur une durée de 25 min. Pourquoi cette unité de temps ?
Ces 25 min correspondent à la durée moyenne pendant laquelle le cerveau peut se concentrer sur une chose sans faillir.
La méthode consiste donc à adapter vos périodes de travail à vos facultés de concentration.

Les pauses

Elles sont aussi nécessaires que le travail. Sans elles vous ne pourrez pas durer et votre travail perdra sensiblement de son efficacité.
Elles permettent d'éliminer le stress.
Il vous faut relâcher la pression. Etirez-vous. Bougez. Dansez. Le corps autant que l'esprit a besoin de se régénérer.
Les longues pauses, elles, permettent également d'échapper un instant à une discipline trop rigoureuse. Trop de discipline tue la discipline.

Les limites de la tomate

  • Il est parfois frustrant d'interrompre une activité stimulante au bout des 25 minutes. Mais discipline oblige...
  • Il est aussi indiqué de ne pas employer cette technique pendant son temps libre, lorsqu'on s'adonne à une passion ou dans ses relations avec les autres (famille, amis et amours).
  • Enfin, si la technique Pomodoro permet de bien faire, il reste indispensable de définir quoi faire.

image infographie_pomodoro.png (0.2MB)

Vous avez compris que c'est un cadre dont on peut s'extraire ;-)
Le plus important est de retenir qu'on est efficace quand on travaille sur UNE et UNE seule chose à la fois, que ce soit pendant 15, 25 ou 40 min.



Texte et infographie publié par Gatien Bataille et mis à disposition sous licence Creative Commons By-SA

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Expériences inspirantes

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Tela Botanica et l'animation des listes de discussion


Le réseau de botanistes Tela Botanica s'est constitué autour de listes de discussion.

La première liste tela-botanicae a été ouverte en mars 1999, lors de la création du réseau. Elle s'appuyait alors sur les services offerts par Yahoo Groupes. Elle est toujours active à l'heure actuelle : 1 092 membres et 34000 messages échangés depuis sa création, même si elle semble délaissée depuis quelques temps.

Mixité des membres

La liste regroupe spécialistes et amateur·trices, néophytes et passionné·es chevronné·es de la botanique. Une personne débutante pose une question et ce sont des dizaines de spécialistes qui répondent, parfois de manière très pointue. Gageons que s'ils s'étaient regroupés entre eux, les échanges n'auraient probablement pas été aussi dynamiques (peur d'être jugé par les pairs, haut niveau d'entrée dans les débats...).

Division en groupes thématiques

A fur-et-à-mesure des échanges, des discussions thématiques se sont engagées, créant parfois un encombrement de messages sur la liste. L'animateur du réseau, qui pilotait en attention, a tout de suite proposé de créer un autre groupe de discussion spécifique. Et ainsi, plus d'une cinquantaine de groupes thématiques se sont créés, donnant lieu, pour certains, à un travail coopératif intense et à des productions collectives.

Synthèses des listes

L'avantage de diviser ainsi le réseau en groupes thématiques est que l'on peut ne s'abonner qu'aux discussions qui nous intéressent, sans recevoir un flot de mails quotidien. L'inconvénient c'est qu'on n'a pas une vision globale de ce qui se passe dans le groupe. Pour remédier à ça, un des membres du réseau a animé la réalisation de synthèses des discussions : la personne qui posait une question devait ensuite rédiger une synthèse avec toutes les réponses reçues.

Trois niveaux de synthèse ont été définis en fonction du niveau de restitution des informations.
  • Niveau 1 - collecte des messages. Redonne la totalité des échanges sur un sujet (pas de traitement autre que de rassembler tous les messages dans l'ordre et de faire un nettoyage de forme).
  • Niveau 2 - collecte et mise en forme. Synthèse intermédiaire avec un peu de mise en forme.
  • Niveau 3 - synthèse. Synthèse enrichie (avec additions et contrôles des références).

Le tout sous licence Creative Commons ! (nous reviendrons sur cette notion importante par la suite)

Des outils pour faciliter et cadrer les échanges

Le réseau a également mis en place des outils pour faciliter l'accès à ces listes par de nouveaux membres : modes d'emploi animés (voir les tutoriel vidéo) et une charte de bonne conduite (Nétiquette).



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Sésamath

Sésamath le réseau l'enseignement actuel des mathématiques : http://www.sesamath.net/.
Créée en 2001, Sésamath est une association reconnue d'intérêt général et à but non lucratif.

Son but est de favoriser :
  • l'utilisation de l'informatique dans l'enseignement des mathématiques ;
  • le travail coopératif et la co-formation entre enseignants ;
  • les services d'accompagnement des élèves dans leurs apprentissages.

Inscrite dans une démarche de service public, Sésamath est attachée aux valeurs du logiciel libre. En 2007, Sésamath a reçu le 3e prix Unesco sur l'usage des TICE parmi 68 projets issus de 51 pays.
Sésamath diffuse des manuels scolaires et des cahiers d'exercices libres et collaboratifs pour tous les niveaux du collège.
Sur le site dédié à ces ouvrages, chacun peut les télécharger gratuitement et les adapter s'il le souhaite.

Dès le départ, Sésamath a fait le choix d'utiliser les licences :
  • GNU FdL (pour permettre un réel accès au code source des œuvres et permettre, donc, leur adaptation/modification) ;
  • CC-BY-SA (pour assurer la viralité : le maintien des œuvres dans le bien commun).

Grâce à ce choix volontairement très ouvert, Sésamath a pu capitaliser sur les apports individuels des membres du réseau, produire des contenus plus élaborés (on parlera de richesse de niveau 2 voir plus bas) qui ont ensuite pu être valorisés financièrement. Cette valorisation a permis à l'association de pérenniser son activité sans perdre le sens premier de son action : proposer un espace de coopération et de mutualisation des compétences entre enseignants de mathématique.
A contrario, un réseau de profs de français a voulu tenter l'expérience Sésamath et a échoué car les licences choisies (ou plutôt non choisies) au départ ne leur a pas permis de valoriser leurs productions collectives.

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Nomad-Yo : un animacoopien invente des yaourts en creative commons !

Nomad-Yo, est l'histoire d'une invention – un yaourt végétal à base de céréales fermentées –, d'une aventure de vie en Bretagne dans les Monts d'Arrée et d'une farouche envie de partage !

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Après l'invention d'un yaourt à base de riz fermenté, la question du brevet se pose à Christophe et Nathalie. comment protéger cette découverte à visée commerciale ?
Après un an de réflexion et un passage par la formation Animacoop, la solution du Creative Commons pour pouvoir à la fois protéger juridiquement et partager la recette s'impose.
Bien sûr, cette révolution ne s'est pas faite sans trouille : « Et si ça nous échappait ? Et si une filière agroalimentaire venait à récupérer notre invention » ?

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Produits en Bretagne avec des céréales bio (riz de camargue, sarrasin…), les yaourts sont fabriqués dans la vieille grange à partir de 2011. Une réflexion est menée sur les outils utilisés pour permettre de garder la technique au service de l'homme, et non l'inverse ! La production doit être respectueuse de l'environnement, les outils réparables à la main.
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Les inventeurs se lancent dans la formation professionnelle en 2013 afin de transmettre leur savoir et leur savoir-faire à d'autres producteurs potentiels, qui auront accès à la recette librement, à condition de la partager sincèrement dans les mêmes conditions !
Cinq ans après, Nomad Yo vit un développement régulier de sa production dans un atelier plus adapté. Son éco-système a évolué : il est distribué en Bretagne, en partenariat avec la société Biodis de Rennes, et dans les rayons du très chic Bon Marché à Paris.
Les souches de ferments sont commercialisées.
Les prix et concours récompensent régulièrement cette innnovation à la fois technique et philosophique et les résultats sont là.
Se réapproprier la production, partager ses savoirs-faire, promouvoir un autre rapport au travail ET gagner de l'argent… C'est possible !

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Et la licence creative commons ?
Elle a fait ses preuves ! Dans un litige juridique en Allemagne avec une société qui voulait privatiser la recette, les juristes français et allemands ont été formels : la licence protège la recette et leurs créateurs !

Plus d'infos sur le projet :
http://nomad-yo.org

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Des objets sous licence ouverte dans les fablabs

Définition
L'Open Hardware, ou « Matériel Libre » est une expression qui regroupe « des objets tangibles — machines, dispositifs ou toutes choses physiques — dont les plans ont été rendus publics de façon à ce que quiconque puisse les fabriquer, modifier, distribuer et utilise » (Source Wikipédia). Le mouvement du libre et de l'open source est d'abord né dans le monde du développement logiciel, il s'étend désormais aux objets physiques : un matériel libre, est donc théoriquement reproductible par n'importe qui, sous condition d'être équipé des outils et machines pour le faire.

Des milliers d'objets, plus ou moins complexes à réaliser, sont d'ores et déjà disponibles sur Internet, prêts à être ré-utilisés, modifiés, re-partagés etc.

Fablab, un double rôle pour l'Open Hardware


Une vidéo introductive aux Fablabs en 1'36


1) L'indispensable atelier de proximité

À la différence des lignes de codes des logiciels libres, Le Matériel Libre nécessite des équipements (outils, machines) perfectionnés pour réaliser concrètement l'objet désiré. Les fablabs sont des ateliers publics de proximité, où toute personne peut venir utiliser (et apprendre à utiliser si besoin) ces machines et équipement de fabrication.
Carte-fablabs

2) Des fabriques de bien commun

Outre leur rôle d'atelier de fabrication de proximité, les fablabs promeuvent la culture libre et le Matériel Libre. Les utilisateurs qui créent des objets sont incités (mais pas obligés) à publier les plans de leurs objets sous licence libre, c’est à dire à les rendre réutilisables, modifiables, améliorables… par d’autres personnes.
Exemples

L'imprimante 3D RepRap est conçue en open hardware. On peut accéder aux plans pour la construire soi-même. Une fois terminée, elle pourra, par exemple, servir à fabriquer… les pièces pour une autre imprimante 3D !

Les designers du collectif OpenDesk conçoivent des modèles de meubles (chaises, tables, bureaux…) et publient leurs plans sur leur site web. Grâce à ces côtes, on peut fabriquer soi-même ces meubles à l'aide d'une fraiseuse numérique (qu'on trouve fréquemment dans un fablab !).

Open Source Ecology est un mouvement mondial qui développe du matériel open source dans le contexte de la transition écologique. L'un de leur but est de concevoir les 50 machines nécessaires à l'autonomie d'un village de quelques milliers de personnes. Consultez le site de la branche française pour aller plus loin.

Instructables.com est un site où les particuliers partagent leurs réalisations et font des tutoriels pas-à-pas pour que d'autres puissent refaire exactement le même objet.

Yeggi.com est un moteur de recherche spécialisé dans les plans d'objets 3D. À condition de parler anglais :-(, on peut donc trouver presque tous les objets souhaités, conçus et partagés en open source.

L’Atelier Paysan est une coopérative qui accompagne les agriculteurs et agricultrices dans la conception et la fabrication de machines et de bâtiments adaptés à une agroécologie paysanne. En remobilisant les producteurs et productrices sur les choix techniques autour de l’outil de travail des fermes, il vise à retrouver une souveraineté technique, une autonomie par la réappropriation des savoirs et des savoir-faire.


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Jeux coopératifs et brise-glaces

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Jeu des chaises


on forme 3 groupes, chacun a une consigne différente :
  • mettre les chaises en rond
  • mettre les chaises dans une autre pièce
  • S'asseoir sur les chaises

La règle qui complique tout : la communication verbale n'est pas permise ;-)

Remarques
  • aucune consigne n'est contradictoire
  • les groupes ne doivent pas savoir que les consignes sont différentes pour les autres groupes


Puis, prendre 5 minutes de débriefing suite au jeu. Parmi les analyses observées fréquemment :
  • les consignes opaques/secrètes font remonter des réflexes de concurrence parmi les participants
  • il est possible d'imaginer d'autres formes de communication non-verbale
  • ...

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Jeu de la ville : quelques instants de réflexion


De ce jeu expérimenté durant le 2ème regroupement, vous pourrez choisir de retenir :

  • les méthodes Agiles (notamment Scrum et Kanban, détaillées dans le module 6)

  • le processus de co-construction au sein des groupes et entre les groupes. Avez-vous vécu des émotions particulières durant ce jeu ? Qu'est-ce qui a pu provoquer ces ressentis (consignes "relâchées" du jeu, tensions avec d'autres participants, tensions en vous-mêmes...) ? Que pourriez-vous faire dans votre pratique professionnelle/personnelle pour
    • travailler sur vos mécanismes individuels (j'ai une fâcheuse tendance à...) ?
    • soigner des environnements de coopération qui minimisent l'apparition de ces situations ?



Ressource à disposition
Retrouvez les consignes et le déroulé du Jeu de la ville